Stratégie pour le réseau d’aires marines protégées pour la biorégion de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent
Table des matières
- Texte Complet
- Liste des sigles et des acronymes
- Introduction
- Étendue géographique
- Vision
- Définitions
- Avantages attendus du réseau
- Principes directeurs
- Éléments de configuration du réseau
- Étapes de configuration du réseau
- Identifier et faire participer les parties intéressées tout au long du processus
- Déterminer les objectifs stratégiques de conservation et principes économiques et sociaux
- Recueillir, cartographier et analyser les meilleurs renseignements écologiques, économiques, sociaux et culturels disponibles
- Définir les options de configuration pour un réseau d’aires marines protégées
- Élaborer la configuration du réseau d'aires marines protégées
- Mettre en oeuvre la configuration du réseau par les autorités responsables
- Suivre et évaluer le réseau d’aires marines protégées
- Bibliographie
- Annexe 1
- Annexe 2
Liste des sigles et des acronymes
- AMP
- Aire marine protégée
- AP
- Aire protégée
- CDB
- Convention sur la diversité biologique
- CdP
- Conférence des Parties
- CMAP
- Commission mondiale des aires protégées
- MPO
- Pêches et Océans Canada
- SCCS
- Secrétariat canadien des consultations scientifiques
- UICN
- Union internationale pour la conservation de la nature
- UNEP
- Programme des Nations Unies pour l’environnement
- UNESCO
- Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture
- ZIEB
- Zone d’importance écologique et biologique
Introduction
Les nombreux engagements provinciaux, territoriaux, nationaux et internationaux relativement à la création de réseaux d’aires marines protégées pris par plusieurs autorités gouvernementales mettent en évidence leur importance pour la conservation de la biodiversité marine, des fonctions écosystémiques et des caractéristiques naturelles particulières du milieu marin. Pêches et Océans Canada (MPO) conjugue ses efforts avec ceux des autres ministères fédéraux et des provinces (bordant l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent) ayant des mandats, des expertises ou un intérêt à établir des aires marines protégées. La Loi sur les océans stipule :
« Aux fins de la gestion intégrée des océans, le ministre (Pêches et Océans Canada) dirigera et coordonnera le développement et la mise en oeuvre d’un système national (réseau) d’aires marines protégées. »
Cette tâche est effectuée pour le compte du gouvernement du Canada.
Les groupes autochtones et les parties intéressées seront également mobilisés pour développer un réseau d’aires marines protégées couvrant la biorégion de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent. Cette initiative contribue à la mise en oeuvre du Plan de gestion intégrée du golfe du Saint-LaurentFootnote 1 publié en 2013.
Une plateforme pour coordonner ces efforts est nécessaire à l’échelle nationale et régionale. Lorsque possible, les structures de gouvernance existantes seront utilisées. Les différents ministères disposant chacun de mandats, de mesures de conservation et de statuts légaux distincts seront impliqués dans le développement du réseau. Il est donc nécessaire de développer une base commune afin d’atteindre les objectifs du réseau dans une démarche coordonnée, cohérente et efficace.
Cette stratégie constitue un cadre d’orientation général pour le développement d’un réseau d’aires marines protégées dans la biorégion de l’estuaire et du golfe du Saint-Laurent afin que les parties intéressées aient une compréhension globale de la démarche. Elle expose les grandes lignes nécessaires à l’encadrement du processus d’établissement d’un réseau d’aires marines protégées conforme aux pratiques et recommandations internationales tout en intégrant la vision et les objectifs des provinces et du gouvernement du Canada. La stratégie permet également d’uniformiser et de clarifier la terminologie ainsi que d’harmoniser les différentes approches pour le développement du réseau d’aires marines protégées.
Les sigles et les acronymes utilisés se trouvent au début de ce document et les principaux termes employés sont définis dans le glossaire (Annexe 1).
Contexte international
En 2010, la Conférence des Parties (CdP) de la Convention sur la diversité biologique (CDB) a établi des objectifs ambitieux (désignés comme les objectifs d’Aïchi sur la biodiversité) à atteindre par les membres d’ici 2020, incluant l’objectif 11 qui prévoit de conserver 10 % des zones marines et côtières, y compris les zones qui sont particulièrement importantes pour la diversité biologique et les services fournis par les écosystèmes, au moyen de réseaux écologiquement représentatifs et bien reliés d’aires protégées gérées efficacement et équitablement et d’autres mesures de conservation efficaces par zoneFootnote 2. Le Canada est signataire de la CDB. Pour tenter d’atteindre cet objectif, le Canada a développé ses propres objectifs dont l’un d’eux est la conservation de 10 % des zones marines et côtières, au moyen de réseaux d’aires marines protégées et d’autres mesures de conservation efficace par zone d’ici 2020Footnote 3. La réalisation de ces objectifs de 10 % n’est pas ce qui est recherché ultimement pour le développement de réseaux. Ces objectifs sont plutôt des indicateurs permettant de mesurer et de rendre compte des progrès du Canada, à l’échelle internationale, dans l’établissement de mesures de conservation. Cependant, le Canada emploie une approche fondée sur l’atteinte des buts et objectifs de conservation pour les biorégions où la couverture de conservation totale pour y arriver sera déterminée par les processus de développement de ces réseaux. Ainsi, il n’y a pas de pourcentage formel de couverture totale de la zone au niveau biorégional.
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