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R et D en aquaculture au Canada de 2015

Divers

PHYSIOLOGIE DES POISSONS TRIPLOÏDES

La connaissance des limites physiologiques de la triploïdie, permettra d’améliorer les protocoles de culture servant à la production commerciale des triploïdes. Ces améliorations profiteront à l’industrie aquacole de deux façons : en venant mettre un terme à la maturation précoce des poissons d’élevage et en assurant que les poissons évadés ne puissent se reproduire à l’état sauvage.

La triploïdie est le seul outil de gestion actuellement disponible pour garantir la stérilité du poisson d’élevage. Les populations stériles peuvent présenter un avantage direct pour l’industrie, puisque les poissons sexuellement matures sont souvent caractérisés par une chair de moins bonne qualité et une plus grande vulnérabilité aux maladies. De plus, la stérilité permet d’empêcher que les poissons évadés se reproduisent à l’état sauvage. Toutefois, les triploïdes sont rarement utilisés en aquaculture en raison de leur rendement limité. Nous examinons actuellement les effets de la triploïdie sur les principaux processus physiologiques afin de déterminer si les changements liés à la taille et au nombre de cellules découlant de la triploïdie ont un impact sur la capacité de ces animaux à faire face au stress chronique. Actuellement, nos recherches portent sur la structure et la fonction des globules rouges, la capacité aérobique, la bioénergétique et les tolérances environnementales. Nous avons choisi le poisson zèbre comme organisme modèle pour une partie de ces recherches en raison de la disponibilité des stocks à cellules fluorescentes qui constituent des biomarqueurs idéals de l’emplacement et de la fonction des cellules. On mène aussi des recherches sur l’omble de fontaine, en tant que salmonidé modèle, qui constitue une espèce facile à conserver dans notre petite installation aquatique située sur le campus de l’UNB. Les résultats de recherche seront reportés sur le saumon de l’Atlantique.

En cours

Financement : Programme de subventions à la découverte du Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG)

Nom du responsable : Tillmann Benfey (UNB)

Équipe du projet : Chris Small, Nicole Nader, Kathleen O’Donnell (UNB)

Contact : Benfey@unb.ca

Omble de fontaine juvénile dans un respiromètre servant à mesurer la consommation d’oxygène. Photo : Kathleen O’Donnell (UNB)

COCULTURE DE POISSONS ET DE VARECH : ÉTUDE DE FAISABILITÉ SUR L’INTÉGRATION À L’ÉCHELLE COMMERCIALE DE LA PRODUCTION DE VARECH AU SEIN DES CULTURES DE POISSONS DE LA RÉGION CÔTIÈRE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE

Ces recherches permettront d’obtenir une évaluation technique et socioéconomique détaillée qui servira au développement d’un secteur d’aquaculture du varech sur la côte de la Colombie-Britannique.

Dans le cadre de ce projet, on évaluera de façon critique le potentiel de production commerciale du varech Laminaria près des installations piscicoles de la région côtière de la Colombie-Britannique. On utilisera les données historiques sur la qualité de l’eau et les tracés de rendement de quinze sites d’élevage afin d’évaluer les taux de croissance, la qualité des tissus et la capacité de production annuelle extrapolée dans certains des sites ayant de l’espace disponible. L’analyse portera, entre autres, sur la capacité de production, le positionnement du produit et les marchés, la valeur du produit, le capital et les coûts d’immobilisations, les exigences relatives au soutien du secteur secondaire, les besoins en matière de dotation et de formation, les modèles d’entreprise ainsi que le potentiel de croissance du secteur. Les résultats initiaux (année 1) de l’essai mené aux sites d’élevage ont révélé que le varech cultivé dans le panache de nutriments situé en aval d’un site connaît une croissance supérieure de l’ordre de 38 %, ce qui témoigne des bénéfices supplémentaires que l’on prévoit tirer des mesures d’atténuation de l’impact environnemental faisant appel à cette approche bitrophique intégrée de base en matière d’aquaculture.

Juil. 2013 – Juin 2018

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG)

Nom du responsable : Stephen Cross (CARTI du NIC)

Équipe du projet : Nicholas Sherrington (UVic)

Collaborateurs : Creative Salmon; Marine Harvest Canada; Grieg Seafood; Cermaq; SEA Vision Group

Contact : Stephen.Cross@NIC.bc.ca

http://www.nic.bc.ca/research

Bobine de ficelles ensemencées de laminaire saccharine Saccharina latissima sur 50 mètres prête à être déployée. Photo : Stephen Cross (CARTI du NIC)

Nick Sherrington tirant une ligne de varech verticale au site d’élevage de Creative Salmon. Photo : Stephen Cross (CARTI du NIC)

RÉPONSES DES NIVEAUX TROPHIQUES SUPÉRIEURS AUX MODIFICATIONS DE L’HABITAT CAUSÉE PAR LA CONCHYLICULTURE

Ces résultats indiqueront comment et dans quelle mesure les salmonidés juvéniles et les poissons intertidaux utilisent les structures conchylicoles comme habitat, ce qui aurait des implications potentielles sur les pratiques et les règlements liés à la conchyliculture. Ils fourniront aussi de l’information sur la valeur potentielle des structures conchylicoles en tant qu’habitats favorisant la croissance et l’alimentation des saumons juvéniles du Pacifique dans cette région.

Sur la rive du détroit de Baynes, en Colombie-Britannique, on trouve de nombreux sites conchylicoles intertidaux. Cette région produit environ 50 % des palourdes japonaises et 30 % des huîtres creuses du Pacifique produites par la province. De plus, plusieurs rivières et ruisseaux parsèment la région, lesquels procurent au saumon du Pacifique un habitat de frai inestimable d’où émergent des saumons juvéniles qui utilisent les régions littorales pour se nourrir et croître. Ce projet a pour but de déterminer la valeur des concessions conchylicoles intertidales en tant qu’habitat pour les communautés de salmonidés juvéniles et de poissons intertidaux. Au printemps et à l’été 2014, les salmonidés juvéniles et les poissons intertidaux ont été échantillonnés dans les concessions conchylicoles et à proximité de sites de référence. L’espèce des poissons recueillis ainsi que leur abondance et leur contenu stomacal seront analysés afin de déterminer les tendances temporelles et spatiales. Les caractéristiques des sites comme la complexité de l’habitat et la végétation seront également pris en considération. Les paramètres des communautés de poissons qui seront comparés comprendront le ratio juvéniles-adultes, la diversité et la richesse des espèces, la taille des poissons (par espèce) ainsi que la diversité fonctionnelle. La diversité fonctionnelle constitue essentiellement une mesure de l’intégrité de l’écosystème basée sur les caractéristiques des individus qui vivent dans l’habitat. Puisque les sites conchylicoles augmentent la complexité du littoral, on s’attend à ce que les concessions conchylicoles procurent aux poissons un habitat de grande valeur.

Sep. 2013 – Aoû. 2015

Financement : Programme des Chaires de Recherche du Canada Co-financement : Fondation Canadienne pour l’Innovation (FCI); British Columbia Knowledge Development Fund; Université de l’île de Vancouver (VIU); Université de Victoria (UVic); Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie (CRSNG)

Nom du responsable : Sarah Dudas (VIU)

Équipe du projet : Robert Bourdon, Brenna Collicutt (UVic, VIU), Katie Davidson (VIU)

Collaborateur : Francis Juanes (UVic)

Contact : Sarah.Dudas@viu.ca

http://www.ecologicalinteractions.com/

Les étudiants gradués, Brenna Collicutt et Robert Bourdon, et l’étudiante de premier cycle, Katie Davidson (BRPC du CRSNG), pêchant à la senne de plage dans une concession conchylicole, dans le détroit de Baynes, en Colombie-Britannique. Photo : Lorne Collicutt

LE PROGRAMME DES SITES D’ÉLEVAGE OCCASIONNELS – UN RÉSEAU INTÉGRÉ DE SURVEILLANCE ET DE GESTION DE LA QUALITÉ DE L’EAU POUR L’AQUACULTURE CÔTIÈRE

La mise en place d’un réseau autonome de surveillance de la qualité de l’eau permettra de recueillir et de compiler des données spatiales et temporelles utiles qui viendront appuyer les évaluations de santé des animaux aquatiques et faciliteront la résolution des problèmes régionaux susceptibles de survenir en conséquence des changements climatiques sur la côte.

Pendant les années 1970, le Secteur des sciences du MPO a lancé un programme ayant pour but de recueillir des données en haute mer de façon opportuniste en plaçant des instruments dans la proue des cargos qui voyagent couramment entre Vancouver et l’Asie : le Programme de navires occasionnels (SOOP). Le climat se transformant à vive allure, les répercussions sur nos océans, notamment sur les eaux côtières, pourraient avoir une incidence majeure sur la production aquacole. Basé sur le concept du SOOP, ce projet consiste à élaborer un programme de sites d’élevage occasionnels qui permettra de recueillir des données uniformes et de haute qualité sur la qualité de l’eau à partir d’un réseau composé de sites d’élevage situés sur certaines fermes aquacoles de la côte de la Colombie-Britannique, voire toutes. L’équipe de projet mettra au point une station contrôlée par le Web (et programmable) qui servira à établir le profil de la qualité de l’eau et qui pourra être installée à un emplacement optimal à chaque site. Fonctionnant à l’énergie solaire, chaque station sera connectée à une station de base régionale via un réseau de télémesure localisé, laquelle transférera les données vers (et depuis) une plateforme centrale d’archivage et de gestion des données au moyen de satellites ou de protocoles cellulaires. On procède actuellement à l’élaboration et à la mise à l’essai des composants du réseau (matériel et logiciels) dans quatre sites d’élevage, aux fins de démonstration dans le cadre du projet.

Juil. 2013 – Juin 2018

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG)

Nom du responsable : Stephen Cross (CARTI du NIC)

Équipe du projet : Steve Morgan (Island Telemetrics)

Collaborateurs : Creative Salmon; Marine Harvest Canada; Grieg Seafood; Cermaq; SEA Vision Group; Island Telemetrics

Contact : Stephen.Cross@NIC.bc.ca

http://www.nic.bc.ca/research

Carte mère personnalisée conçue pour commander le profileur muni d’un treuil, les divers capteurs de la qualité de l’eau et la télémesure du système. Photo : Steve Morgan

APPORTER LA FERME À LA VILLE : UNE PLATEFORME INTERACTIVE DE VIDÉOS EN DIRECT POUR LES INITIATIVES D’ÉDUCATION ET DE SENSIBILISATION DU PUBLIC

La création d’un flux vidéo interactif en direct contribuant à sensibiliser le public à l’aquaculture constitue un aspect social important de la croissance et du développement durables de ce secteur au pays. Cet outil servira également à l’élaboration continue des programmes en classe, et ce, du niveau secondaire au niveau universitaire.

Comme la plupart des exploitations aquacoles étant situées dans des zones côtières reculées, notamment pour ce qui est de la Colombie-Britannique, le grand public a rarement l’opportunité de visiter ces installations et d’apprendre comment elles fonctionnent. Dans le but de rendre l’aquaculture accessible, on élabore actuellement une plateforme de visualisation en ligne qui permettra de commander à distance (au moyen d’une interface Web) les caméras situées au sein de l’industrie, à la surface et sous l’eau. Nous mettrons à l’essai ces systèmes pour leur utilisation en classe (North Island College, Université de Victoria) et leur utilisation en tant que fonctions « interactives » pour la visualisation de l’aquaculture à long terme comme celles mises au point au centre des visiteurs de Comox Valley, à l’aquarium d’Ucluelet, au Campbell River Discovery Passage Aquarium et au Vancouver Public Aquarium. L’attrait que présente l’utilisation d’une « manette » permettant de déplacer des caméras placées dans une cage à poissons ou le long d’une pile de plateaux d’huîtres par exemple, suscitera l’intérêt de la population, qui en général sait peu de choses sur l’aquaculture. S’il est vrai qu’une image vaut mille mots, un flux vidéo en direct sera forcément jugé inestimable.

Juil. 2013 – Juin 2018

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG)

Nom du responsable : Stephen Cross (CARTI du NIC)

Équipe du projet : Remote Web-Based Science Laboratory (RWSL) du NIC

Collaborateurs : SEA Vision Group; Odyssey Shellfish; Creative Salmon; Marine Harvest Canada; Grieg Seafood; Cermaq

Contact : Stephen.Cross@NIC.bc.ca

http://www.nic.bc.ca/research

Exposition statique traditionnelle sur l’aquaculture (saumon, mollusques et crustacés) présentée au centre des visiteurs de Comox Valley. Photo : Stephen Cross (NIC)

GUIDES TECHNIQUES, ÉCONOMIQUES ET RÉGLEMENTAIRES POUR LES PÊCHEURS MARICULTEURS À TEMPS PARTIEL AUX îLES DE LA MADELEINE ET EN GASPÉSIE

Cet outil vise l’implantation de nouvelles entreprises maricoles ainsi que l’augmentation du volume de production maricole dans le Québec maritime. La pêche est une activité économique importante pour les régions maritimes québécoises et elle est actuellement confrontée à des défis pouvant nuire à sa rentabilité. En ce sens, cette industrie nécessite d’être consolidée alors que, parallèlement, la mariculture est une activité économique viable qui se développe dans les mêmes régions.

L’objectif du projet est de développer un outil technico-économique pour appuyer le plan d’affaires de pêcheurs qui veulent réaliser des activités de pectiniculture ou de mytiliculture, tant en Gaspésie qu’aux Îles de la Madeleine. L’objectif principal est de déterminer les scénarios de production optimaux par l’utilisation d’une analyse comparative de la faisabilité technico-financière. Les frais de production et les investissements supplémentaires seront évalués en fixant des volumes de production raisonnables pour complémenter les activités traditionnelles de pêche par la mariculture. On vise à mettre en place des modèles d’affaires qui différent des modèles actuellement en place où la plupart des entreprises maricoles se chargent des étapes de la collecte du naissain jusqu’à la commercialisation finale. Le projet se concentre sur l’aspect grossissement des élevages.

Avr. 2014 – Mar. 2015

Financement : Ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Exportation du Québec Co-financement : Ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ)

Nom du responsable : Jean-François Laplante (Merinov)

Équipe du projet : Estelle Pedneault, François Bourque, Claude Forest

Collaborateurs : Regroupement des pêcheurs propriétaires du sud de la Gaspésie; Culti-Mer Inc.; Grande-Entrée Aquaculture Inc.; Moules de culture des Îles Inc.

Contact : Jean-Francois.Laplante@merinov.ca

Boudins traditionnels de moules bleues.

INTÉGRATION D’UN MARQUEUR GÉNÉTIQUE DU SEXE DANS LES PROGRAMMES DE REPRODUCTION VISANT À PRODUIRE DES POPULATIONS DE POISSONS À SEXE UNIQUE

L’utilisation d’un marqueur génétique permettant de déterminer le sexe facilitera grandement la production des populations de poissons composées uniquement de femelles, autant pour l’utilisation des diploïdes fertiles que les triploïdes stériles.

Pour bon nombre d’espèces de poisson, les populations composées uniquement de femelles peuvent être produites en croisant des femelles masculinisées génétiquement (des « néomâles ») et des femelles normales. Le recours à cette méthode est entravé par la difficulté de distinguer les néomâles des mâles normaux. Ce projet visait à démontrer comment le gène déterminant majeur du sexe (sdY) de la truite arc-en-ciel peut être utilisé pour identifier les néomâles chez d’autres espèces de poisson, en se servant de l’omble de fontaine comme modèle. On a prélevé de l’ADN sur vingt-cinq individus adultes, puis codé celui-ci afin de masquer le sexe des individus. À l’aide de la méthode traditionnelle d’amplification en chaîne par polymérase permettant de détecter la présence de sdY, on est parvenu à attribuer le bon sexe chez tous les individus. Le même test a ensuite été effectué sur une population d’individus présentant des caractéristiques sexuelles secondaires mâles typiques après avoir subi un traitement à l’androgène au début de leur développement et les familles séparées créées à partir de mâles avaient le marqueur du sdY et les mâles ne l’avaient pas. Toutes les familles engendrées par des mâles ayant le marqueur du sdY présentaient un sex-ratio avoisinant 1 : 1, tandis que tous les individus engendrés par des mâles n’ayant pas le marqueur du sdY étaient des femelles. Ces résultats confirment que le marqueur de sdY de la truite arc-en-ciel peut être utilisé pour identifier les néomâles chez d’autres espèces de salmonidés. Le marquer pourra être intégré aux programmes de reproduction visant à produire des populations composées uniquement de femelles.

Sep. 2013 – Mai 2014

Financement : Programme de partenariats du Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) – Subvention d’engagement partenarial

Nom du responsable : Tillman Benfey (UNB)

Équipe du projet : Debbie Plouffe, Matthew Bryenton (CATC)

Collaborateur : Center for Aquaculture Technologies Canada (CATC)

Contact : Benfey@unb.ca

Amplification en chaîne par polymérase du sdY et d’un locus témoin (ARNr 18S) d’ombles de fontaine mâles et femelles. Photo : Center for Aquaculture Technologies Canada

CERES : UN PROGRAMME DE GESTION DES BASES DE DONNÉES RELATIONNELLES

Un programme de gestion des bases de données relationnelles permet de diminuer la possibilité d’erreur humaine, de stocker les données en lieu sûr et de réduire le délai d’analyse grâce au stockage des données dans un lieu unique, tout en facilitant l’exportation simultanée des données aux fins d’analyses par des programmes statistiques externes ou à des fins de production de rapports. Ceres est aussi doté de capacités de contrôle de la qualité, d’assurance de la qualité et de vérification (des caractéristiques essentielles pour assurer la traçabilité).

Les volumes de données recueillies dans le cadre de programmes de recherche de grande envergure s’échelonnant sur plusieurs années peuvent être difficiles à gérer lorsqu’on tente de mener des analyses et de prendre des décisions de façon efficace et en temps opportun. Ceres est un programme de gestion des bases de données relationnelles conçu pour permettre de suivre les poissons (familles et individus) grâce à un nombre incalculable de mesures et d’épreuves, de l’œuf à l’assiette. L’application principale se trouve sur un serveur sécurisé permettant de stocker toutes les données provenant des divers types d’activités d’échantillonnage. Le gestionnaire des données bénéficie d’une souplesse lui permettant de créer des chiffriers adaptés à la collecte de données. L’application hors ligne facilite l’entrée de données depuis n’importe quelle région éloignée. Les fichiers de données créés sont encodés au moment d’être exportés et sont téléchargés dans l’application principale, où s’effectue le contrôle de la qualité qui précède leur transfert. Les modifications aux entrées de données sont enregistrées et accessibles aux fins d’assurance de la qualité. L’application principale permet au personnel technique de visualiser les données sans privilèges de modification. Les caractéristiques supplémentaires comprennent : téléchargement de données archivées en format CSV ou fichiers de texte séparé par tabulations, calculs en temps réel avec alertes signalant les valeurs dépassant les plages de valeurs habituelles (p. ex., nombre de poissons par traitement ou par bassin), saisie automatique (p. ex., identification de la famille au moment du marquage avec les étiquettes à transpondeur passif intégré), augmentation automatique (p. ex., numérotation individuelle des poissons), numérisation directe à partir des lecteurs d’étiquettes à transpondeur passif intégré, et possibilité d’exportation directe de données en différents formats (Excel, .csv, .pdf) au moment de l’entrée des données.

Oct. 2011 – Sep. 2015

Financement : Agence de Promotion Économique du Canada de l’Atlantique – Fonds d’Innovation de l’Atlantique (APECA – FIA) Co-financement : Fondation de l’innovation du Nouveau-Brunswick (FINB); Centre des Sciences de la Mer Huntsman (CSMH); Aqua Bounty Canada Inc.; Center for Aquaculture Technologies Canada (CATC)

Nom du responsable : Amber Garber (Centre des Sciences de la Mer Huntsman)

Équipe du projet : Gilbert Babin, Susan Hodkinson, Chris Bridger (Centre des Sciences de la Mer Huntsman)

Collaborateurs : Dawn Runighan (Aqua Bounty Canada Inc.); Debbie Plouffe (CATC)

Contact : agarber@huntsmanmarine.ca

www.huntsmanmarine.ca

DIMENSIONS HISTORIQUES ET SOCIALES DE LA SCIENCE DE LA SALMONICULTURE

Ce projet permet de mieux comprendre l’évolution de la science de la salmoniculture en relation avec l’expansion de l’industrie, dans ses divers contextes environnementaux et sociaux.

La salmoniculture est au centre de de la recherche environnementale depuis plus de vingt ans. Dans le cadre de ce projet, j’utilise des outils propres aux disciplines de l’histoire environnementale, des sciences ainsi que de la technologie pour expliquer comment la recherche s’est développée dans ce domaine et les rôles qu’elle a joués lors des débats publics impliquant son industrie. Ce projet vise également plusieurs autres objectifs. En premier lieu, je travaille à la rédaction de l’histoire environnementale de la science de l’aquaculture, et j’analyserai les rapports entre la recherche scientifique et l’évolution des dimensions environnementales, sociales et politiques de l’industrie. En deuxième lieu, j’examine la façon dont les divers établissements engagés dans la recherche environnementale (p. ex. : les gouvernements, les universités, l’industrie, les organisations d’intérêt public) ont orienté les priorités et les résultats de la recherche de même que l’application de ces résultats. En troisième lieu, j’étudie le partage des connaissances scientifiques sur la salmoniculture entre les sites de recherche du Canada, de la Norvège, de l’Irlande et de l’Écosse. Enfin, je me penche sur les perspectives d’efficacité scientifique permettant de résoudre les controverses entourant cette industrie. Bien que ce projet porte sur l’ensemble des volets de la science environnementale en lien avec la salmoniculture, la recherche sur le pou du poisson fait l’objet d’une attention particulière.

Juin 2007 – Juil. 2016

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Humaines du Canada (CRSH)

Nom du responsable : Stephen Bocking (U Trent)

Contact : sbocking@trentu.ca

www.people.trentu.ca/~sbocking/Bocking-Salmon.html

Exploitation salmonicole près de Campbell River, en Colombie-Britannique. Photo : Stephen Bocking (U Trent)

INDICES PHYSIOLOGIQUES À TITRE D’INDICATEURS DE L’ÉTAT DES ÉCOSYSTÈMES DANS LES SITES DE CONCHYLICULTURE

Ce projet avait pour objectif d’évaluer trois indices physiologiques des bivalves à titre d’indicateurs potentiels de l’état des écosystèmes : 1) un indice de condition statique, et 2) un indice dynamique de la masse tissulaire et des taux de croissance en longueur des coquilles. On a souvent étudié le statut écosystémique aux sites de conchyliculture de par l’utilisation du concept bien connu de capacité biotique. La concentration de phytoplanctons sert généralement de point de référence pour déterminer la capacité de charge étant donné la possible pression descendante que les bivalves peuvent exercer sur les populations de phytoplanctons ainsi que le rôle des phytoplanctons qui servent de base à la structure trophique. La prémisse qui sous-tend notre projet veut qu’il existe un mécanisme de rétroaction inhérent dans la culture des mollusques et crustacés, qui occasionne une réduction de la croissance attribuable à l’épuisement de la nourriture lorsque les mollusques et crustacés se trouvent en surnombre dans un système. Un exercice de modélisation mené dans la baie Tracadie, à l’Île-du-Prince-Édouard, a révélé des liens importants entre l’abondance des phytoplanctons et les trois indices physiologiques qui ont fait l’objet d’essais. Il a démontré la potentialité de l’utilisation des mesures physiologiques des bivalves, à titre d’indicateurs de l’état des écosystèmes, dans le cadre des programmes de surveillance. Le modèle a suggéré que le taux de croissance de la longueur des coquilles est l’indicateur le plus sensible de l’abondance des phytoplanctons, suivi du taux de croissance de la masse tissulaire et, en dernier lieu, de l’indice de condition.

Avr. 2011 – Mar. 2014

Financement : MPO – Programme de Recherche sur la Réglementation de l’Aquaculture (MPO – PRRA)

Nom du responsable : Ramón Filgueira (MPO)

Équipe du projet : Luc Comeau, Thomas Guyondet (MPO)

Collaborateurs : Thomas Landry (MPO); Jon Grant (U Dalhousie)

Contact : Ramonf@me.com

Réduction médiane du phytoplancton à l’échelle de la baie (en %) et taux de croissance de la longueur des coquilles (1/d) selon différentes biomasses du stock. Photo : Ramón Filgueira (MPO)

ACIDES GRAS OMÉGA-3 PROVENANT DES DÉCHETS DE LA TRANSFORMATION DU SAUMON PAR L’INDUSTRIE AQUACOLE DE TERRE-NEUVE

L’industrie aquacole de Terre-Neuve est dominée (à 95 %) par la production de salmonidés, qui rapporte 115 M$ par année. La transformation du saumon génère de grandes quantités de déchets solides, qui représentent jusqu’à 45 à 50 % du poids corporel du saumon transformé. Actuellement, Terre-Neuve-et-Labrador à une capacité limitée à gérer ces déchets (compostage, aliments pour visons, fonte et enfouissement), tandis que ceux-ci pourraient permettre de produire chaque année environ 1 600 tonnes d’huile. Le saumon de l’Atlantique et les sous-produits découlant de sa transformation contiennent de 2 à 15 % de lipides et constituent l’une des principales sources d’acide eicosapentanoïque (AEP) et d’acide docosahexanoïque (ADH). Les acides gras oméga-3 comportent diverses propriétés fonctionnelles et biologiques. Entre autres, ils aident à prévenir l’athérosclérose, les arythmies, la tension artérielle, le diabète, le trouble bipolaire, l’asthme, les bronchopneumopathies chroniques obstructives, la fibrose kystique et la maladie cardiovasculaire. Ils ont aussi la propriété de favoriser l’apprentissage. Notre étude à petite échelle menée au CASD du Marine Institute a démontré que les concentrations d’acides contenues dans les sous-produits du saumon étaient quatre à cinq fois supérieures aux concentrations contenues dans les filets de saumon pour les oméga-3, et dix à onze fois supérieures pour les acides oméga-6. Des concentrations élevées d’AEP, d’acide docosapentaénoïque (DPA) et d’ADH étaient présentes dans les huiles des sous-produits, ce qui indique que l’huile pourrait être utilisée comme produit nutraceutique.

Ces travaux permettront de faire connaître aux producteurs aquacoles et aux entreprises de transformation de Terre-Neuve le potentiel commercial des résidus de la transformation du saumon en vue de générer des produits à forte valeur ajoutée en offrant une source d’acides gras oméga-3.

Mar. 2013 – Mar. 2014

Financement : Centre Canadien d’Innovations des Pêches (CCIP) Co-financement : Marine Institute de l’Université Memorial de Terre-Neuve

Nom du responsable : Deepika Dave

Équipe du projet : Vegneshwaran Ramakrishnan, Julia Pohling, Sheila Trenholm, Heather Manuel, Wade Murphy

Contact : Deepika.Dave@mi.mun.ca

Production d’omégas-3 provenant des déchets de transformation du saumon.

AQUACULTURE MULTITROPHIQUE INTÉGRÉE EN MILIEU TERRESTRE ALIMENTÉE PAR L’ÉNERGIE HOULOMOTRICE

Ce projet de recherche mené par le College of the North Atlantic, à Lord’s Cove (Terre-Neuve), a pour objectif général d’élaborer un système d’aquaculture multitrophique intégrée terrestre durable fonctionnant à l’énergie houlomotrice. Ce système permettra de diversifier l’économie au sein des collectivités côtières.

Bon nombre de villes et de villages côtiers sont situés à une distance considérable des sites idéals pour l’aquaculture en mer. Plusieurs de ces collectivités pourraient pratiquer l’aquaculture terrestre, toutefois, le coût de pompage de l’eau circulant dans les infrastructures terrestres diminue la rentabilité de cette industrie. De nombreuses installations côtières existantes disposent d’une énergie abondante provenant des vagues océaniques. L’exploitation de cette énergie pour pomper l’eau du rivage à faible coût permettrait le développement de méthodes d’aquaculture terrestre rentables qui procureraient une viabilité économique durable à ces collectivités. L’aquaculture terrestre permet également de retenir et de diriger les effluents en tant que source alimentaire pour la production d’autres espèces (p. ex. : acheminement du flux d’effluent provenant des poissons vers les organismes filtreurs). On peut ainsi « biofiltrer » efficacement l’effluent provenant de la production de poisson, tout en générant d’autres produits commercialisables (p. ex. : pétoncles et varech), pour un coût supplémentaire minime, voire nul.

Sep. 2011 – Sep. 2016

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) Co-financement : Research & Development Corporation Newfoundland and Labrador

Nom du responsable : Leon Fiander (CNA)

Équipe du projet : Mike Graham

Collaborateurs : Municipalité de Lord’s Cove, Terre-Neuve

Contact : Leon.Fiander@cna.nl.ca

werc.servehttp.com/

Vague propice à l’aquaculture en milieu terrestre. Photo : Mike Graham, Margaret Mary Martin

UTILISATION DE L’OLÉAGINEUSE (CAMELINA SATIVA) COMME SOURCE DE LIPIDES ET DE PROTÉINES DANS LE RÉGIME ALIMENTAIRE DE LA TRUITE ARC-EN-CIEL, DU SAUMON DE L’ATLANTIQUE ET DE LA MORUE

Le projet sur la caméline fournira de l’information à l’appui de l’utilisation potentielle de la caméline, une plante nutritive, durable et cultivée au Canada, en tant que moyen potentiel permettant de réduire les coûts liés à l’alimentation dans le cadre de l’industrie aquacole canadienne.

Le projet sur la caméline a été lancé en 2010, et quatre ans de recherche ont permis de déterminer que l’huile de caméline est une solution de rechange viable à l’huile de poisson dans le régime alimentaire des salmonidés et des morues. Les régimes alimentaires comportant de l’huile de caméline ont systématiquement produit des poissons aux qualités similaires à ceux dont la nourriture contenait de l’huile de poisson. Les essais d’alimentation ont remplacé entre 80 et 100 % de l’huile de poisson par de l’huile de caméline dans la nourriture des saumoneaux, des saumons juvéniles (tacons), de la truite arc-en-ciel et de la morue. Le taux de croissance n’a pas été affecté chez les salmonidés dont la nourriture ne contenait que de l’huile de caméline, mais le taux maximal de remplacement de l’huile de poisson par de l’huile de caméline chez les morues a été de 80 %, puisqu’une diminution dans le taux de croissance a été observée. À l’opposé, les morues ont toléré un taux de 15 % de farine de caméline, pour seulement 8 % chez les saumons; alors que la tolérance des truites se situait entre les deux. Alors que la composition en acide gras des filets reflète le régime alimentaire, les poissons sont capables de retenir sélectivement les acides gras d’oméga 3 et de synthétiser certains acides eicosapentanoïquea (AEP) et acides docosahexaénoïques (ADH) à partir d’éléments précurseurs présents dans la nourriture. De plus, parmi les principaux résultats, mentionnons des réponses positives sur la santé et le système immunitaire, des résultats nutritionnels équivalents, et des caractéristiques de commercialisation optimales, comme le goût, la couleur et la texture. Comparativement à d’autres huiles de plantes oléagineuses utilisées comme replacement de l’huile de poisson, la composition biochimique unique de l’huile de caméline est grandement compatible avec la santé du poisson, le rendement ainsi que la qualité du produit.

Mai 2010 – Mar. 2015

Financement : Agence de Promotion Economique du Canada Atlantique (APECA) Co-financement : Genome Atlantic, Research and Development Corporation of Newfoundland and Labrador

Nom du responsable : Christopher Parrish, Matthew Rise (MUN); Derek Anderson (U Dalhousie)

Équipe du projet : Stefanie Hixson, Xi Xue, Marije Booman, Tyler Brown, Tiago Hori (MUN); Chang Lin Ye, Stephanie Collins, Jing Lu, Jamie Fraser, Christina Bullerwell (U Dalhousie)

Collaborateurs : Claude Caldwell (U Dalhousie); Isobel Parkin, Dwayne Hegedus (AAFC); Cara Kirkpatrick, David Spurrell, Kim Johnstone (Genome Atlantic)

Contact : cparrish@mun.ca

http://www.genomeatlantic.ca/projects/view/1-Camelina

Camelina sativa cultivée dans une parcelle expérimentale à Truro, en Nouvelle-Écosse. Photo : Stefanie Hixson

RÉSILIENCE DES ÉCOSYSTÈMES CÔTIERS À L’Introduction ET À L’ÉLIMINATION DU CRABE VERT

Les espèces non indigènes menacent la biodiversité et peuvent diminuer la productivité des pêches d’espèces sauvages et d’élevage dans les océans. L’élimination des espèces non indigènes constitue une méthode de remédiation courante, cependant elle ne garantit pas que le site retrouvera son état d’avant les perturbations. Si l’éradication ou la diminution de la quantité d’espèces non indigènes n’est pas accompagnée de stratégies d’atténuation visant à accroître la résilience des populations, il est possible qu’un site retombe à un état stable, mais marqué d’une plus faible productivité.

Dans l’Atlantique Nord, les huîtres et la zostère fournissent un habitat essentiel à de nombreuses espèces faisant l’objet de pêches (p. ex., flétan, myes, crabe commun, saumon, huîtres, moules) et étant importantes sur le plan écologique et commercial. Le crabe vert (Carcinus maenus), une espèce non indigène, pourrait menacer ces habitats en consommant les mollusques (y compris les huîtres formant des récifs), en creusant ainsi qu’en diminuant la qualité des lits de zostère. La résilience de ces écosystèmes aux perturbations causées par le crabe vert demeure inconnue.

Au moyen d’études sur le terrain le long du gradient actuel des densités du crabe vert à l’Île-du-Prince-Édouard, nous vérifierons les hypothèses suivantes : 1) les crabes verts diminuent la densité et la santé des lits de zostère, 2) le rétablissement de la densité et de la santé de la zostère sera plus rapide lorsque la zostère est à proximité immédiate d’huîtres, 3) la maladie du dépérissement de la zostère inhibe le rétablissement, et 4) la prévalence de la maladie du dépérissement de la zostère est plus élevée en l’absence d’huîtres à proximité.

Nous proposons de quantifier les impacts du crabe vert sur les habitats marins côtiers et d’évaluer les effets d’une nouvelle pêche au crabe vert sur le rétablissement de ces systèmes.

Mai 2014 – Avr. 2015

Financement : Chaires d’Excellence en Recherche du Canada (CERC) – Épidémiologie aquatique, UPEI

Nom du responsable : Sophie St-Hilaire (UPEI)

Équipe du projet : Maya Groner, Ruth Cox (UPEI)

Contact : ssthilaire@upei.ca

Maya Groner en pleine recherche sur le crabe vert. Photo : Maya Groner (UPEI)

Sophie St-Hilaire conduit une recherche sur le crabe vert. Photo : UPEI

DÉTERMINATION DES VALEURS SOCIALES DANS LA PLANIFICATION ET LA GESTION DES OCÉANS : DE NOUVEAUX OUTILS POUR UNE NOUVELLE ÈRE

Les systèmes marins écosociologiques sains, y compris l’aquaculture et les pêches, sont importants pour le bien-être socio-économique des communautés riveraines. Cependant, les systèmes marins écosociologiques sont menacés par des pressions anthropiques. Une réponse fréquente à ces pressions est une hausse des processus de planification et de gestion participatifs en vue d’intégrer les commentaires de tous les secteurs et d’accommoder ces derniers. L’une des principales difficultés y étant associées est la dépendance actuelle aux valeurs économiques en tant qu’indicateur des valeurs socioculturelles anthropiques, ou l’omission d’importants éléments sociaux et culturels. La majorité des gens s’entendent sur l’importance des valeurs sociales, mais il est difficile de recueillir de l’information sur l’opinion des gens concernant l’océan. Nous avons réalisé une étude pilote au moyen de la méthode Q pour déterminer les valeurs sociales associées au secteur des fruits de mer à Campbell River, en Colombie-Britannique. La méthode Q combine de l’information qualitative et quantitative et est de plus en plus souvent utilisée pour étudier la compréhension subjective des gens dans un contexte de gestion des ressources. Cette recherche vise à déterminer et à catégoriser les valeurs et préférences sociales des gens par rapport aux fruits de mer et à l’océan. Les résultats illustrent : 1) la complexité des valeurs ainsi que leur interrelation, 2) le manque de correspondance entre les valeurs et les sous-secteurs (p. ex., récolte, transformation, pêches, aquaculture), et 3) l’importance du contexte des valeurs sociales par rapport aux fruits de mer et à l’océan.

Nous avons remarqué que les différences d’opinions ne se distinguent pas par le fait d’être pour ou contre, mais qu’elles sont plutôt complexes et nuancées. Notre étude démontre également que les valeurs sociales de chaque personne ne correspondent pas à des sous-secteurs des fruits de mer, mais varient en fonction de divers ensembles de préférences.

Nov. 2011 – Déc. 2013

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Humaines du Canada (CRSH)

Nom du responsable : Patricia MacDonald (VIU)

Équipe du projet : Grant Murray, Michele Patterson (VIU)

Collaborateurs : Jim McIsaac (BC Commercial Fishing Caucus); Heather Coleman (Pacific Marine Analysis and Research Association)

Contact : Grant.Murray@viu.ca

http://sites.viu.ca/icr/research/aquatic-foods-initiative/seafood-governance/

Exploitation Cyrus Rock de Marine Harvest Canada. Photo : Patricia MacDonald (VIU)

ÉLABORATION DE DIÈTES ET DE RÉGIMES ALIMENTAIRES POUR LES LARVES DE SÉBASTE CUIVRÉ

Le sébaste cuivré (Sebastes caurinus) est une espèce indigène de la Colombie-Britannique qui présente un excellent potentiel pour l’aquaculture. Cependant; il faut résoudre certains problèmes relatifs à la production en écloserie avant de lancer l’aquaculture commerciale du sébaste cuivré. À cet égard, il faut établir des protocoles fiables pour l’élevage des larves, de l’éclosion au stade de juvénile. Ce projet consistait à examiner diverses techniques de culture employées pour élever des larves de sébaste cuivré, y compris différentes techniques d’enrichissement des aliments vivants (c.-à-d., Cyclop-eeze, Ori-culture, Ori-green), d’éclairage et de conception des réservoirs.

Les larves qui avaient été nourries avec des aliments vivants enrichis avec le supplément Cyclop-eeze (c.-à-d., des copépodes congelés mélangés à des flocons) ont affiché le meilleur taux de survie alors que certaines larves ont survécu jusqu’au jour 52. Le développement (c.-à-d., la progression dans le stade larvaire) était plus rapide chez les larves nourries avec des aliments vivants enrichis avec Ori-green. Ces résultats étaient suivis de près par les larves nourries avec le complément Cyclop-eeze.

Ce projet a été couronné de succès pour ce qui est de la capture et de l’élevage initial de larves de sébaste cuivré et nous a permis d’améliorer notre compréhension de l’effet de différents régimes alimentaires sur la survie et le développement de ces larves. Des recherches sur d’autres produits d’enrichissement et de combinaisons de traitements ont été entamées. Au cours de recherches futures, nous tenterons de traiter le reste du cycle biologique de l’espèce, en transférant des juvéniles dans une écloserie pour démontrer le plein potentiel de l’espèce pour l’aquaculture. L’information acquise grâce à cette recherche sera utile, car elle constituera le fondement pour un élevage durable de ce poisson de grande valeur et commercialisable.

Avr. 2011 – Mar. 2013

Financement : MPO – Programme Coopératif de Recherche et Développement en Aquaculture (MPO – PCRDA) Co-financement : Totem Marine Farms Inc.

Nom du responsable : Ian Forster (MPO)

Collaborateurs : Totem Marine Farms Inc.

Contact : Ian.Forster@dfo-mpo.gc.ca

Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (PCRDA)

Détails du navire d’élevage expérimental montrant le dispositif d’alimentation compte-gouttes (à gauche), la source de lumière bleue (au centre) et l’entrée d’eau (à droite). L’orifice de vidange est visible au centre du bas du cadre. Photo : Ian Forster (MPO)

Larves de sébaste cuivré dans un réservoir d’élevage. L’orifice de vidange est visible au bas de l’image. Photo : Ian Forster (MPO)

ÉLIMINATION MICROBIENNE CHEZ LES MOLLUSQUES ET CRUSTACÉS GRÂCE AUX INSTALLATIONS D’AQUALIFE

Aqualife North America Inc. (ANA), une entreprise canadienne qui exploite actuellement les installations d’élevage de mollusques et de crustacés d’Aquaport à Avonport N.-É.), assure le transport des mollusques et des crustacés vivants entre l’Amérique du Nord et Europe de l’ouest par l’intermédiaire de Maersk Line. L’entreprise est équipée de technologie brevetée Aqualife qui utilise des conteneurs frigorifiques spécialisés pour la purification, le transport, et le transbordement des mollusques et des crustacés vivants. Afin de veiller à ce que les fruits de mer vivants exportés vers l’Europe soient exempts de contamination microbienne et de biotoxines susceptibles d’avoir une incidence sur la santé et le bien-être des consommateurs, ANA a mis sur pied un projet en collaboration avec le groupe de recherche de Jesse Ronquillo de la faculté d’agriculture de l’Université Dalhousie (anciennement le Collège d’agriculture de la Nouvelle-Écosse). L’objectif consistait à mettre en place un système et des protocoles d’essai visant à normaliser la détection des agents pathogènes microbiens des mollusques et des crustacés traités aux installations d’Aquaport. De plus, le projet visait à élaborer une méthode pour l’élimination de la contamination microbienne comprenant l’utilisation de microalgues aux composés bioactifs et riches en acide gras oméga-3 afin d’améliorer l’innocuité et la qualité nutritionnelle des mollusques et des crustacés. Les résultats de recherche ont indiqué que la technologie Aqualife a éliminé les agents pathogènes microbiens potentiels sur les mollusques bivalves qui étaient destinés à l’exportation. Escherichia coli ou la bactérie coliforme n’ont pas été détectés chez les échantillons de mollusques et de crustacés analysés dans les installations Aqualife.

Le projet de recherche a démontré que les installations ANA d’Aquaport peuvent être utilisées comme installations de dépuration des mollusques et des crustacés répondant aux normes strictes de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) aux fins d’exportation. Cela représentera un gage de l’innocuité et de la qualité des mollusques bivalves exportés des Maritimes au moyen de la technologie Aqualife.

Fév. 2012 – Aoû. 2012

Financement : Développement Économique et Rural et du Tourisme de la Nouvelle-Écosse – Programme de productivité et d’innovation

Nom du responsable : Jesse Ronquillo (UBC)

Équipe du projet : Audrie-Jo McConkey; Sadish Srinivassane (U Dalhousie)

Collaborateurs : Bernhard Benkel; Katherine Rutherford (U Dalhousie); Gordon Neal (Aqualife North America Inc.)

Contact : Jesse.Ronquillo@ubc.ca

Traitement après récolte et analyse microbienne des mollusques et des crustacés dans les installations Aqualife. Photo : Jesse Ronquillo (UBC)

INSTALLATION DE RECHERCHE EN AQUACULTURE DU CATC

À l’heure actuelle, il n’existe aucune installation de recherche en aquaculture maintenue par le secteur privé dont l’opération correspond à un niveau élevé de conformité réglementaire au Canada. Une fois la construction de l’installation de recherche en aquaculture du « Center for aquaculture technologies Canada (CATC) » complétée les infrastructures permettront la commercialisation plus rapide de nouveaux produits pour la santé et la nutrition des poissons et assurera un soutien de recherche et développement de grande qualité pour l’industrie aquacole.

Le CATC est une organisation de recherche sous contrat soutenant l’application de la technologie pour améliorer la productivité et la durabilité de l’aquaculture. Le CATC a décidé d’étendre ses activités et prévoit construire une installation de 20 000 pi2 dans le comté de Kings, à l’Île-du-Prince-Édouard. La nouvelle installation sera conçue dans le but de réaliser des essais in vitro et in vivo. Environ la moitié de l’espace de travail du laboratoire humide est réservée aux projets nécessitant le confinement d’agents pathogènes (AQC3). La seconde moitié est consacrée au maintien de lignées de recherche et aux études ne nécessitant pas le confinement d’agents pathogènes, comme l’évaluation du rendement d’un animal, des régimes alimentaires, et des nouveaux ingrédients alimentaires. Chaque laboratoire humide de l’ensemble des zones sera doté d’un système de traitement de l’air et de recirculation de l’eau, fournissant un jet d’air directionnel et de l’eau douce ou salée à des températures allant de 8 à 16 °C. Un laboratoire moléculaire bien équipé soutient le développement et l’utilisation d’outils génétiques, notamment des diagnostics de réaction en chaîne de la polymérase (PCR), le génotypage de polymorphisme mononucléotidique (SNP), et des applications génomiques. L’installation a été conçue de manière à satisfaire aux exigences réglementaires l’Agence canadienne d’inspection des aliments ainsi que de l’Agence de la santé publique du Canada. La construction et la mise en service devraient être terminées d’ici la fin du second trimestre de 2015.

Sep. 2014 – Juin 2015

Financement : Île-du-Prince-Édouard Co-financement : Agence de Promotion Economique du Canada Atlantique (APECA); Center for Aquaculture Technologies Canada (CATC); Regis Duffy Bioscience Fund

Nom du responsable : Debbie Plouffe (CATC)

Équipe du projet : Matt Bryenton (CATC); John Buchanan (CATC)

Contact : dplouffe@aquatechcenter.com

www.aquatechcenter.com

Photo : Center for Aquaculture Technologies Canada (CATC)

PROGRAMME OPTIMAL : DÉVELOPPEMENT D’UNE FILIÈRE INTÉGRÉE POUR L’EXPLOITATION INDUSTRIELLE DES ALGUES DE CULTURE AU QUÉBEC

Ce programme aura un effet structurant puisqu’il permettra de tisser des liens entre des domaines habituellement distincts, soit l’aquaculture et le nutraceutique. Outre l’appui aux efforts de diversification de l’industrie de la mariculture québécoise, les innovations qui résulteront de ce programme bénéficieront aux communautés de trois régions : la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, la Côte-Nord ainsi que Chaudière-Appalaches. Il y aura également un potentiel élevé de retombées en Mauricie et en Montérégie. De plus, le développement de cette filière intégrée créera un environnement favorable à l’émergence de nouvelles entreprises, tant dans le milieu maritime que le milieu des biotechnologies.

De nombreuses entreprises canadiennes sont associées à l’exploitation et à la valorisation des macroalgues marines. En effet, ce secteur hautement innovateur suscite un intérêt industriel diversifié incluant les domaines du cosmétique, du bioalimentaire, du médical, du textile, de l’énergie, etc. Dans l’est du Canada, bien que l’aquaculture des algues présente de nombreux avantages, plusieurs contraintes limitent les possibilités de récolter dans les herbiers marins. Les laminaires, une famille d’algues brunes, ont fait l’objet de nombreux essais de culture concluants au Québec. Les entreprises maricoles de moules et de pétoncles sont maintenant prêtes à intégrer les algues dans leur calendrier de production tandis qu’une écloserie marine a fait ses premiers pas dans l’algoculture. C’est dans ce contexte de diversification de la mariculture que Merinov, le Centre collégial de transfert de la technologie (CCTT) du Cégep de la Gaspésie et des Îles, Oléotek et le CCTT du Cégep de Thetford, proposent de mettre en œuvre un programme de travail conjoint visant à accompagner le développement d’une filière intégrée pour l’exploitation industrielle d’algues de culture. Le programme OPTIMAL s’articule selon trois axes : 1) l’amélioration de la productivité de l’algoculture, 2) le développement de produits à haute valeu ajoutée (alimentaire et ingrédients actifs), et 3) la valorisation des résidus de transformation des algues en coproduits (p. ex., énergie, emballage, alimentaire, textile) dans une optique zéro déchet.

Juin 2014 – Mai 2019

Financement : Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) – Programme d’Innovation dans les Collèges et la Communauté (ICC) Co-financement : Fonds de Recherche du Québec (FRQNT) – Programme regroupements stratégiques; Ressources Aquatiques Québec (RAQ)

Nom du responsable : Michel Larrivée (CÉGEP de la Gaspésie et des Îles)

Équipe du projet : Aurélie Licois, Grégory Hersant, Eric Tamigneaux, Karine Berger

Collaborateurs : Roxane Bernier, Jean-Claude Blais, Daniel Bourdages, David Fortin, Isabelle Gendron-Lemieux, Marie Lionard, Henryette Michaud, Lisandre Solomon, Marie-Pierre Turcotte

Contact : mlarrivée@cegepgim.ca

www.cevam.qc.ca

Jeune plantule de laminaire sucrée (Saccharina latissima) de 900 microns de longueur cultivée en écloserie (Photo prise au microscope optique).

Suivi de croissance de laminaires sucrées (Saccharina latissima) cultivées sur filière submergée dans une ferme marine en Gaspésie.

UTILISATION DE LONGUEURS D’ONDE ALTERNATIVES POUR ACCROÎTRE LES NIVEAUX D’ACIDE ARACHIDONIQUE (OMÉGA 6) CHEZ LES MICROALGUES

Les résultats de cette étude aideront à améliorer la production efficace d’acide arachidonique, de par l’utilisation de microalgues, aux fins de consommation humaine et de supplément aux aliments utilisés en pisciculture.

Les espèces de microalgues sélectionnées des classes Prasinophyceae (Isochrysis galbana, Pavlova lutherii, Pseudoisochrysis paradoxa), Coscinodiscophyceae (Tetraselmis striata, T. sucecia, T. chuii) et Prymnesiophyceae (Skeletonema dohrnii, Thalassiosira pseudonana) ont été cultivées en triplicat sous différentes longueurs d’onde; soit rouge (680 nm), bleu (425 nm), vert (550 nm) et standard. Ces tests visaient à déterminer si la croissance et la teneur en lipides de l’acide arachidonique (20 : 4n-6) variaient en fonction des longueurs d’onde. Le rôle de l’acide arachidonique est lié à plusieurs bienfaits pour la santé, dont un effet particulier sur le système nerveux de l’humain. Une alimentation de complément a été préparée en incorporant de l’acide arachidonique à des produits comme des préparations pour nourrissons et des aliments utilisés à des fins de pisciculture. La croissance de toutes les classes testées s’est révélée plus importante sous l’influence de longueurs d’onde rouges (p = 0,001), ensuite bleues, puis vertes et, enfin, la luminosité standard respectivement. La longueur d’onde a été validée à l’aide d’un spectrophotomètre (HACH DR 2700). Après l’établissement d’une courbe de croissance, on a inoculé les cultures de sorte que des échantillons puissent être prélevés et analysés durant la phase exponentielle de chaque longueur d’onde. Les niveaux d’acide arachidonique ont été déterminés par chromatographie en phase gazeuse. Les algues cultivées sous des longueurs d’onde rouges et bleues affichent une plus grande densité cellulaire ainsi qu’un niveau plus élevé d’acide arachidonique que les algues cultivées sous des longueurs d’onde vertes ou une luminosité standard.

Mar. 2007 – Nov. 2013

Financement : Agence de Promotion Économique du Canada de l’Atlantique) – Fonds d’Innovation de l’Atlantique (APECA – FIA)

Nom du responsable : Audrie-Jo McConkey (U Dalhousie)

Équipe du projet : Jesse Ronquillo (UBC)

Contact : amcconkey@dal.ca

Culture de microalgues utilisant une lumière fluorescente standard. Photo : Jesse Ronquillo (UBC)

ÉTABLISSEMENT DE SEUILS ÉCOLOGIQUES CRITIQUES RELATIFS AUX INFESTATIONS DE TUNICIERS DANS LES MOULIÈRES

Les biosalissures représentent un enjeu bien documenté pour l’industrie conchylicole, et l’introduction récente de plusieurs espèces de tuniciers envahissantes a fortement aggravé leur impact. L’industrie mytilicole de l’Île-du-Prince-Édouard (Î.-P.-É.) a été particulièrement touchée par l’introduction de quatre nouvelles espèces de tuniciers : l’ascidie plissée (Styela clava), en 1998, à l’extrémité est de l’île; le botrylle étoilé (Botryllus schlosseri), en 2001 et 2002 et le botrylloïde violet (Botrylloides violaceus), qui ont tous les deux étés signalés sur la côte Nord de l’île; l’ascidie jaune (Ciona intestinalis), en 2004, qui a été signalée pour la première fois sur la côte Est de l’île. Les efforts déployés pour contenir la propagation de ces espèces de tuniciers ont été relativement efficaces, mais, à l’heure actuelle, la plupart des zones de l’Î.-P.-É. où l’on exploite des moulières sont infestées par au moins une espèce de tuniciers. Présentement, la vaporisation d’eau à haute pression est la principale technique utilisée par l’industrie mytilicole pour lutter contre les salissures causées par les tuniciers. L’immersion dans une solution de chaux est aussi utilisée pour lutter contre les tuniciers, notamment l’ascidie plissée, sur les boudins de moules. On continue à déployer des efforts pour l’élaboration d’une stratégie de traitement maximisant la rentabilité, cependant les seuils écologiques n’ont pas encore été établis de façon spécifique. Il est essentiel d’établir des seuils économiques et écologiques afin d’assurer la durabilité de l’industrie mytilicole de l’Î.-P.-É. De plus, cet exercice pourrait mener à la création de la première approche de lutte antiparasitaire intégrée contre des espèces aquatiques envahissantes. Le but de ce projet est d’étudier l’impact écologique du traitement des tuniciers, avec les objectifs suivants : 1) élaborer une méthode pour estimer la biomasse des tuniciers sur les structures des moulières, 2) élaborer un modèle pour prédire les impacts du détachement des tuniciers avant et après le traitement sur l’environnement benthique, et 3) évaluer l’impact de la filtration des tuniciers et de la biodéposition sur la productivité de l’écosystème. Les résultats de ce projet fourniront aussi de l’information sur la synchronisation et la coordination des traitements.

Avr. 2011 – Mar. 2014

Financement : MPO – Programme de Recherche sur la Réglementation de l’Aquaculture (MPO-PRRA)

Nom du responsable : Thomas Landry (MPO)

Équipe du projet : Jeff Davidson, Thitiwan Patanastienkul (CVA-UPEI); Luc Comeau, Andrea Locke, Thomas Guyondet, Daniel Bourque, Monique Niles, Chris McKindsey (MPO); Aaron Ramsay (Department of Fisheries, Aquaculture and Rural Development, Î.-P.-É.)

Contact : Thomas.Landry@dfo-mpo.gc.ca

ÉVALUATION DE L’EFFICACITÉ D’UN BIOFILTRE À MACROALGUES POUR LA RÉGULATION DES CONCENTRATIONS DE NITRATE ET DE PHOSPHATE DANS LES BASSINS REPRODUISANT L’ÉCOSYSTÈME DU GOLFE SAINT-LAURENT AU BIODÔME DE MONTRÉAL

La mise au point d’un prototype de biofiltre algal fonctionnel ainsi que sa mise à l’échelle offrirait aux élevages marins en recirculation intensive un système de traitement biologique complémentaire aux biofiltres bactériens. Un biofiltre algal serait également un outil utile pour le traitement de l’eau dans les aquariums publics.

Dans les systèmes en circulation intensive, des concentrations élevées en azote et phosphore dissous peuvent être une source importante de stress pour les organismes aquatiques. Dans les bassins des collections vivantes du Biodôme de Montréal, un dénitrateur sur soufre est présentement utilisé pour contrôler les niveaux de nitrate. Cependant, comme ce système possède plusieurs inconvénients (c.-à-d., consommation d’oxygène, production d’ions hydrogènes et de sulfate) des recherches ont été initiées dans le but de trouver une alternative permettant de contrôler l’accumulation en phosphore. Favorisées par un rapport surface/volume élevé, certaines macroalgues marines foliacées ont la capacité d’absorber rapidement les nutriments azotés, mais aussi le phosphate et le dioxyde de carbone, tout en produisant de l’oxygène. Par ailleurs, certaines espèces à taux de croissance rapide peuvent se cultiver facilement en bassins.

L’objectif du projet est de développer un biofiltre à macroalgues efficace pour l’élimination des nitrates et phosphates dans des conditions expérimentales similaires à celles caractérisant l’écosystème marin du Biodôme de Montréal. Pour ce faire, les performances de dénitrification et de déphosphorylation de deux espèces indigènes, Ulva lactuca et Palmaria palmata, sont évalués sous les mêmes conditions d’opération (9 g/L, 28 PSU, 9 °C et 13 °C, N-NO3 : P-PO4 de 40 : 4, 50 : 6, 60 : 8 mg/L) dans les installations de l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec (ÉPAQ) à Grande-Rivière.

Jan. 2014 – Avr. 2016

Financement : Société des Amis du Biodôme de Montréal (SABM); Fonds de recherche du Québec (FRQNT) – MITACS Accélération Québec; Fonds d’amorçage et de partenariat UQAR-Merinov (FAP) Co-financement : Chaire de recherche industrielle dans les collèges du CRSNG en valorisation des macroalgues marines; Biodôme de Montréal; OrganicOcéan Inc; Ressources Aquatiques Québec (RAQ)

Nom du responsable : Nathalie Le François (U Laval)

Équipe du projet : Anne Tremblay-Gratton (U Laval)

Collaborateurs : Éric Tamigneaux (ÉPAQ); Jean-Christophe Boussin (Biodôme de Montréal); Grant W. Vandenberg (U Laval)

Contact : nle_francois@ville.montreal.qc.ca

Palmaria palmata. Photo : École des Pêches et de l’Aquaculture du Québec (ÉPAQ)

Bassins de culture de Palmaria palmata. Photo : Anne Tremblay-Gratton (U Laval)

DIGESTION ANAÉROBIE DES DÉCHETS DE POISSONS ET DE LA SCIURE DE BOIS

La digestion anaérobie est une option attrayante pour la gestion du fumier et des déchets en raison de la possibilité de digérer les résidus agricoles et industriels. Cette méthode permet également de réduire les émissions de gaz à effet de serre, d’atténuer les agents pathogènes et les odeurs, ainsi d’augmenter la quantité d’éléments nutritifs ionisés dans la matière digérée. Dans le cadre de cette étude, cette option sera mise à l’essai en étudiant la digestion des déchets de poissons et de la sciure de bois à l’aide d’une cuve de digestion ayant une capacité de 20 l (c.-à-d., microorganismes qui dégradent les matières biodégradables) selon deux stratégies opérationnelles. Ces études seront axées sur l’optimisation de la production de biogaz ou de méthane en modifiant les taux de charge organique, le ratio de déchets de poissons et de sciure de bois, et la technique d’alimentation (c.-à-d., par lots ou en semi-continu). Les rendements de biogaz et de méthane établis dans le cadre de cette étude seront utilisés pour évaluer la faisabilité d’un système à l’échelle réelle sur le plan économique et le rendement.

Avr. 2011 – Mar. 2013

Financement : MPO – Programme Coopératif de Recherche et Développement en Aquaculture (MPO – PCRDA) Co-financement : Meeker’s Aquaculture

Nom du responsable : Doug Geiling (MPO)

Équipe du projet : Richard Moccia, David Bevan, Anna Crolla, Chris Kinsley (U Guelph)

Collaborateurs : Meeker’s Aquaculture

Contact : Doug.Geiling@dfo-mpo.gc.ca

Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (PCRDA)

ÉTABLISSEMENT D’UN LABORATOIRE HUMIDE D’ÉCOTOXICOLOGIE VISANT À RECUEILLIR DES DONNÉES LIÉES À L’EFFET D’UN AGENT THÉRAPEUTIQUE SUR UNE ESPÈCE NON CIBLÉE POUR LES ENTREPRISES PHARMACEUTIQUES ET LES ORGANISMES DE RÉGLEMENTATION

Le Centre des sciences de la mer Huntsman (CSMH), ainsi que le ministère de l’Agriculture, des Pêches et de du Nouveau-Brunswick (MAPA N.-B.) ont reconnu le besoin de développer un laboratoire humide de recherche dont la capacité serait suffisante pour mener des études écotoxicologiques à long terme portant essentiellement sur le homard américain. Ces études sont requises pour obtenir l’approbation de nouveaux agents thérapeutiques avant leur utilisation dans les exploitations aquacoles au Canada atlantique. Ce projet a permis de rénover un bâtiment du Centre des sciences de la mer Huntsman situé sur son Campus à un emplacement isolé et caractérisé par une superficie appropriée à la mise en place d’études saisonnières à long terme portant sur des populations représentatives de homards américains adultes. La rénovation des installations comprenait notamment la préparation de toutes les surfaces afin de recevoir plusieurs couches d’un revêtement époxydique approprié et l’installation de nouvelles portes en acier afin de renforcer la sécurité et rendre l’espace étanche aux intempéries. Des bassins pour homards américains adultes ont également été achetés afin de faciliter la mise en œuvre des nouveaux projets. Toutes ces rénovations ajoutent une valeur considérable aux installations du Centre des sciences de la mer Huntsman ainsi qu’aux services offerts en matière de recherches sur la toxicologie environnementale disponible pour un ensemble de clients à travers le monde. À la suite de cet effort, plusieurs entreprises pharmaceutiques internationales ont approché le CSMH avec le projet de lancer des projets de recherche à court terme.

La collecte des données réglementaires requise comprend les effets de nouveaux composés de traitement contre le pou du poisson sur le homard américain comme espèce non ciblée avant que l’utilisation de ces nouveaux agents ne soit approuvée au Canada. Ces rénovations permettent au CSMH de mener de telles études dans des conditions environnementales locales.

Jan. 2014 – Mar. 2014

Financement : Ministère de l’Agriculture, des Pêches et de l’Aquaculture du Nouveau-Brunswick (MAPA N.-B.) Co-financement : Centre des Sciences de la Mer Huntsman (CSMH)

Nom du responsable : Chris Bridger

Équipe du projet : Les Burridge (CSMH); Mike Beattie (MAPA N.-B.)

Contact : Chris.Bridger@huntsmanmarine.ca

www.huntsmanmarine.ca

ÉLEVAGE BENTHIQUE D’HOLOTHURIES : ÉVALUATION DE L’INTERACTION ENTRE LES POPULATIONS SAUVAGES ET D’ÉLEVAGE, ET ATTÉNUATION DES EFFETS ENVIRONNEMENTAUX DANS LE CADRE DE COCULTURE DES MOLLUSQUES

L’approfondissement des connaissances sur les techniques d’élevage benthique de l’holothurie du Pacifique (Parastichopus californicus) et la résolution des problèmes comme le confinement de cette espèce seront avantageux pour les gestionnaires de ressources comme pour les partenaires de l’industrie.

La demande élevée du marché a entraîné beaucoup d’intérêt pour l’élevage de l’holothurie du Pacifique (P. californicus) en Colombie-Britannique (C.-B.). Toutefois, avant que ces opérations puissent passer à la production à grande échelle, il est nécessaire de recueillir des données de référence supplémentaires pour déterminer la viabilité et les répercussions possibles de la culture de l’holothurie. Les principaux objectifs du présent projet sont de déterminer : 1) la croissance et la survie des holothuries dans le cadre de l’élevage benthique, 2) les répercussions environnementales de l’aquaculture de l’holothurie, et 3) les interactions potentielles entre les individus sauvages et ceux élevés en pacage marin. Les résultats préliminaires découlant de ce projet sont prometteurs pour l’aquaculture de l’holothurie en Colombie-Britannique. Les individus juvéniles ont démontré de bons taux de croissance et de survie lorsqu’ils sont élevés dans des cages en milieu benthique, tant sur une ferme ostréicole en eau profonde qu’à distance d’une telle ferme. Lorsque les holothuries sont élevées avec les huîtres, l’habitat benthique riche en éléments nutritifs de ces sites pourrait permettre des taux de croissance et des densités de mise en charge plus élevés. Les fortes densités d’holothuries que l’on trouve souvent dans les sites aquacoles existants peuvent aider à amoindrir une partie de la charge en éléments nutritifs et les répercussions environnementales connexes de la conchyliculture. Cependant, les changements saisonniers dans la densité d’holothuries observés au site d’étude suggèrent qu’une certaine forme de confinement pourrait être nécessaire si l’on souhaite prévenir le mélange des stocks sauvages et d’élevage.

Avr. 2012 – Mar. 2015

Financement : MPO – Programme Coopératif de Recherche et Développement en Aquaculture (MPO – PCRDA) Co-financement : Fan Seafoods Ltd.; Première Nation Klahoose; Pacific Sea Cucumber Harvesters Association; Viking Bay Ventures

Nom du responsable : Chris Pearce (MPO)

Équipe du projet : Dan Curtis, Nick Duprey, Claudia Hand (MPO); Scott McKinley (UBC)

Collaborateurs : Fan Seafoods Ltd.; Première Nation Klahoose; Pacific Sea Cucumber Harvesters Association; Viking Bay Ventures

Contact : Chris.Pearce@dfo-mpo.gc.ca

Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (PCRDA)

Holothuries du Pacifique (Parastichopus californicus) juvéniles, suspendues sur une grappe d’huîtres dans une forêt de culture d’huîtres en suspension. Photo : Dan Curtis (MPO)

ISOLATION, CULTURE ET ANALYSE GÉNOMIQUE DES ESPÈCES D’ALGUES NUISIBLES QUI TOUCHENT L’AQUACULTURE DE LA CÔTE OUEST DU CANADA, ET ANALYSE DE LA BASE DE DONNÉES HISTORIQUE DU PROGRAMME DE SURVEILLANCE DES ALGUES NUISIBLES

La prolifération d’algues nuisibles entraîne des pertes économiques considérables, en causant des mortalités de poissons, de mollusques et de crustacés d’élevage. Elle peut également nuire à la santé humaine. Le Programme de surveillance des algues nuisibles (« Harmful Algae Monitoring Program [HAMP] ») a été établi en 1999, avec l’appui de l’industrie de la salmoniculture de la Colombie-Britannique, à titre de programme communautaire de lutte contre les effets dévastateurs des algues nuisibles sur les poissons d’élevage. Les chercheurs devaient identifier certaines espèces d’algues nuisibles, les cultiver aux fins d’étude et analyser des données antérieures au programme pour déterminer des tendances potentielles entre ces algues et des paramètres environnementaux.

Cinq espèces d’algues nuisibles (pour un total de 17 souches) ont été isolées et analysées au moyen d’observations microscopiques et d’analyses génétiques. Elles sont cultivées à la Station biologique du Pacifique (SBP) et les constatations sont également archivées au Canadian Centre for the Culture of Microorganisms à l’Université de la Colombie-Britannique pour permettre des études ultérieures sur la génétique des algues, la production de toxines et les méthodes non microscopiques de détection des algues nuisibles. Des affiches d’identification ont été créées pour aider l’industrie à reconnaître diverses espèces d’algues nuisibles. De plus, l’analyse des données recueillies dans le cadre du programme pendant les 13 dernières années a permis d’établir certaines corrélations entre plusieurs variables environnementales et la prolifération d’espèces d’algues nuisibles. Les résultats de ces recherches aideront l’industrie aquacole à prévoir très tôt les proliférations d’algues nuisibles et leur incidence potentielle, et permettra d’adopter rapidement les mesures d’atténuation appropriées.

Avr. 2012 – Mar. 2014

Financement : MPO – Programme Coopératif de Recherche et Développement en Aquaculture (MPO – PCRDA) Co-financement : Cleanwater Shellfish Ltd.; Creative Salmon Company Ltd.; Grieg Seafood BC Ltd.; Island Scallops Ltd.; Little Wing Oysters Ltd.; Mac’s Oysters Ltd.; Mainstream Canada; Marine Harvest Canada Inc.; Nelson Island Sea Farms Ltd.; Taylor Shellfish Canada ULC

Nom du responsable : Chris Pearce (MPO)

Équipe du projet : Kristi Miller, Amy Tabata, Laurie Keddy (MPO); Nicky Haigh, Svetlana Esenkulova (Microthalassia Consultants Inc)

Collaborateurs : Cleanwater Shellfish Ltd.; Creative Salmon Company Ltd.; Grieg Seafood BC Ltd.; Island Scallops Ltd.; Little Wing Oysters Ltd.; Mac’s Oysters Ltd.; Mainstream Canada; Marine Harvest Canada Inc.; Nelson Island Sea Farms Ltd.; Taylor Shellfish Canada ULC

Contact : Chris.Pearce@dfo-mpo.gc.ca

Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (PCRDA)

Sites d’échantillonnage du plancton pour la prolifération d’algues nuisibles entre 2012 et 2014.

Prolifération de Heterosigma akashiwa dans la baie Kyoquot (C.-B.). Photo : Nicky Haigh (Microthalassia Consultants Inc.)

APPROCHES INNOVANTES DU TRAITEMENT DES EAUX DANS LES EXPLOITATIONS AQUACOLES TERRESTRES : RECIRCULATION ET ÉCOULEMENT

Les exploitations aquacoles terrestres sont un secteur en pleine expansion source de bénéfices considérables en Ontario. Cette expansion s’accompagne cependant d’une production accrue d’eaux usées pouvant se révéler nocives pour les eaux réceptrices naturelles. Le travail entrepris au cours de ce projet vise à examiner les technologies de traitement des eaux communément employées dans un contexte industriel et municipal à grande échelle afin d’étudier si leur mise en place pour le traitement des eaux usées aquacoles à petite échelle s’avère pertinente. Les collaborateurs étudient actuellement l’ultrafiltration afin d’en déterminer l’impact sur les populations microbiennes au sein d’un système aquacole de recirculation (SAR), ainsi que l’apport de modifications au quotient C : N pour établir si celles-ci améliorent ou inhibent la croissance des agents nitrifiants autotrophes en influençant ainsi l’efficience du SAR. L’utilisation d’un film-membrane fixe innovant est également à l’étude dans le but d’évaluer sa capacité à oxyder les composés du carbone et à transformer les déchets azotés. Des avancées sont en cours s’agissant de l’examen des choix de gestion concernant l’utilisation de supports d’adsorption au phosphore et la génération d‘une dose normalisée pour l’inactivation ultraviolette de Flavobacterium psychrophilum et de Saprolegnia parasitica à l’aide d’un protocole à faisceau collimaté.

Ce projet devrait fournir aux responsables d’exploitations aquacoles de nouvelles possibilités de traitement des eaux usées et améliorer la qualité de l’eau au sein des systèmes aquacoles de recirculation.

Juin 2012 – Juin 2015

Financement : Ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario Co-financement : CRSNG

Nom du responsable : Brent Wootton (Fleming College)

Équipe du projet : Bruce Anderson (Queen's U); Robin Slawson (U Wilfrid Laurier); Christopher Murray (Lakehead U); Rob Davis (Ecoethics); Stewart Hayes (Trojan UV); John Gillis (Measuremax); Karen Tracey (NOAA); Joe Garbin (Contech)

Contact : Brent.Wootton@flemingcollege.ca

Échantillonnage des étangs d’eaux usées pour établir un budget de phosphore. Photo : Nick Jewitt (Queen’s U)

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