Poisson rouge
Carassius auratus
Signalez-le
Si vous pensez avoir découvert une espèce aquatique envahissante :
- ne rejetez pas l'espèce à l'eau
- prenez des photos
- remarque :
- l'emplacement exact (coordonnées GPS)
- la date d'observation
- identification des caractéristiques
- contactez-nous pour le signaler
Renseignez-vous sur le poisson rouge, en particulier sur ses caractéristiques d'identification, son habitat, sa propagation, ses espèces semblables, ses répercussions et notre intervention.
Sur cette page

Poisson rouge (Crédit photo : Dat doris)
Caractéristiques d'identification
- entre 13 cm et 25 cm, jusqu'à 50 cm;
- petite bouche, pas de barbillon;
- nageoire caudale (queue) fourchue;
- longue nageoire dorsale (2/3 du corps);
- coloration variable, de vert olive à doré en milieu naturel, parfois parsemé de taches noires.
Si vous pensez avoir vu des poissons rouges, signalez-le.
Où l'espèce est-elle envahissante?
Le poisson rouge est l'une des premières espèces aquatiques introduites volontairement en Amérique du Nord à des fins commerciales pour les aquariums et l'ornementation des jardins d'eau, des fontaines et des petits lacs. C'est par la remise à l'eau accidentelle ou intentionnelle de poissons d'aquarium que le poisson rouge se serait retrouvé dans nos cours d'eau. Le poisson rouge a été retrouvé en milieu naturel dans la majorité des provinces canadiennes. En raison de sa popularité chez les propriétaires d'aquarium et de jardins d'eau, il est fort probable qu'il y ait plus de poissons rouges dans nos plans d'eau que ce qui a été rapporté.
Répartition
Le poisson rouge, aussi appelé carassin ou poisson doré, est originaire du centre et de l'est de l'Asie.
Habitat
En milieu naturel, le poisson rouge habite les étangs, les rivières et les lacs où le courant est faible et la végétation aquatique est abondante. Il tolère bien les eaux turbides (contenant des matières en suspension) avec de faibles concentrations d'oxygène. Il s'est adapté aux climats rigoureux et aux eaux froides, en se cachant dans la vase et réduisant sa consommation d'énergie pour survivre aux hivers canadiens.
Espèces semblables
Le poisson rouge ressemble particulièrement à la carpe commune (Cyprinus carpio). Cependant, la carpe commune a une paire de barbillons de chaque côté de la bouche et peut mesurer de 45 cm à 100 cm. Le poisson rouge peut aussi ressembler aux carpes koï, une variété ornementale aux couleurs et motifs variés (or, orange, argent, blanc et noir). Toutefois, celles-ci ont une paire de barbillons au coin de la bouche, leur corps est plus allongé que celui du poisson rouge ou de la carpe commune et elles mesurent de 30 cm à 120 cm.
Carpe koï

Crédit photo : Stan Shebs
Carpe commune

Crédit photo : Ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec
Répercussions
Répercussions écologiques
Le poisson rouge est omnivore, c'est-à-dire qu'il consomme des algues, du phytoplancton et du zooplancton, des œufs de poissons, des larves d'insectes et des détritus. Il fait compétition aux poissons indigènes pour la nourriture et l'espace disponibles. C'est également un prédateur potentiel des poissons de petite taille. À cause de sa façon de s'alimenter, qui est similaire à celle des carpes, le poisson rouge diminue la clarté de l'eau. Il remue en effet la vase pour déterrer la végétation enracinée, ce qui peut remettre en suspension des sédiments. Ceci a pour effet d'empêcher la croissance des plantes, d'augmenter la mortalité des œufs et des larves d'autres organismes aquatiques, de diminuer l'efficacité avec laquelle les autres organismes se nourrissent et d'endommager les branchies des poissons.
Les poissons rouges sont reconnus comme étant un vecteur de maladies pouvant affecter les populations indigènes. Un exemple est l'herpès virus Cyprinid 3, un virus provoquant une maladie très contagieuse chez la carpe commune. Ils peuvent aussi stimuler la croissance des cyanobactéries, lorsque celles-ci transitent par leurs intestins.
Répercussions socio-économiques
En très grand nombre, les poissons rouges seraient susceptibles de rendre les eaux plus troubles et de favoriser la croissance des cyanobactéries, ce qui pourrait avoir pour résultat d'altérer la qualité de l'eau et de rendre nécessaires des interventions pour sa restauration.
Intervention
Le carnet d'identification d'espèces envahissantes d'eau douce du Québec du MPO est disponible pour faciliter la détection du poisson rouge.
Comme pour de nombreuses autres espèces aquatiques envahissantes, prévenir la libération volontaire et accidentelle de spécimens dans l'environnement demeure le meilleur moyen de contrôler leur propagation. Toute personne qui désire se départir de ses poissons d'aquarium et de jardins d'eau doit respecter les principes de sécurité qui s'imposent. Ne les relâchez pas et suivez les procédures décrites dans la page du MPO Prévention des espèces aquatiques envahissantes.
Des populations de poissons rouges ont été éradiquées à l'aide d'un piscicide, la roténone. Une telle intervention doit faire l'objet de demande d'autorisation auprès des autorités provinciales ou fédérales. Des méthodes de contrôle et de gestion des EAE comme le poisson rouge sont décrites dans la page du: MPO Contrôle et gestion des espèces aquatiques envahissantes.
Galerie de photos

Poisson rouge (Crédit photo : Ontario Freshwater Fishes Life History Database, R. J. Eakins)
Liens connexes
- Photos d'identification et caractéristiques du poisson rouge
- Avis scientifique sur le risque potentiel d'introduction d'organismes vivants lié au commerce d'espèces destinées aux aquariums, aux jardins d'eau et au commerce d'organismes vivants destinés à l'alimentation au Canada (PDF, 889 Ko)
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