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Répercussions de l'acidification des océans sur la faune marine et les processus écosystémiques de l'Atlantique Nord-Ouest

Description

Alors que l'eau de mer absorbe le CO2 atmosphérique, l'acidification accrue de l'océan provoquée par les concentrations élevées de pCO2 peut perturber les systèmes physiologiques et nerveux des organismes marins. Toutefois, la sensibilité aux effets de l'acidification de l'océan peut varier d'une espèce à une autre et entre individus d'une même espèce, ce qui montre que l'adaptation à l'acidification est possible. Ce projet vise à explorer l'effet de l'acidification sur les principaux processus écosystémiques, à tester les effets d'une acidification accrue sur les principales espèces, et à déterminer l'aire de répartition géographique des espèces considérées comme sensibles à l'acidification.

Résultats : Les chercheurs ont étudié les effets de l'acidification des océans sur plusieurs espèces, dont le homard de l'Atlantique, la morue franche de l'Atlantique Nord-Ouest et la crevette nordique, ainsi que diverses espèces de phytoplancton et de copépodes. Les résultats montrent une baisse du succès de l'éclosion chez les morues franches de l'Atlantique Nord-Ouest exposées à des pH plus acides entre la fécondation et l'éclosion. Cependant, la comparaison de la tolérance de la descendance de différents mâles à des conditions plus acides a permis de prouver que la morue franche de l'Atlantique Nord-Ouest possède une certaine capacité génétique à s'adapter aux changements du pH. Les observations préliminaires de l'étude de la respiration de la crevette nordique à différents pH a mis en évidence un taux de mortalité supérieur lorsque le pH est plus acide.

Les chercheurs ont également étudié les effets de l'acidité sur divers processus écosystémiques dans l'estuaire du fleuve Saint-Laurent. Il ressort de cette étude que certains microbes sont plus sensibles à l'acidification des océans, ce qui pourrait se répercuter sur la biodiversité et le fonctionnement de la chaîne alimentaire. Le phytoplancton semble néanmoins relativement résistant à l'acidification.

D'autres expériences sont prévues pour étudier l'exposition à long terme de la morue à divers pH et la tolérance des larves de homard et des copépodes aux conditions acides. Les chercheurs travaillent aussi à la création d'une liste indiquant les sensibilités relatives de chaque espèce à l'acidification des océans.

Acidification des océans et des eaux côtières du Canada

Les eaux côtières froides du Canada peuvent être particulièrement touchées par l'acidification en raison de la présence naturelle d'eaux sous­saturées dans les eaux peu profondes (côte du Pacifique) ou du grand apport en eau douce (côte de l'Arctique).

L'apport en eau douce provenant du ruissellement et de la fonte des glaces réduit la capacité de l'océan à composer avec les changements dans les niveaux de pH. De plus, les eaux de ruissellement peuvent contenir des matières organiques provenant du sol qui peuvent également accroître l'acidification.

Nom du programme

Programme des services d'adaptation aux changements climatiques en milieu aquatique (PSACCMA)

Écorégion

Atlantique : Plateaux de Terre-Neuve et du Labrador

Chercheur principal / Chercheurs principaux / Chercheuse principale / Chercheuses principales

Edward Trippel
Pêches et Océans Canada

Michel Starr
Pêches et Océans Canada

Des liens

Pour en apprendre plus sur l'acidification des océans, consulter le « Rapport du Canada sur l'état des océans, 2012 »

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