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Document de recherche 2021/074

Répartition, déplacements et utilisation de l’habitat de la baleine à bec commune (Hyperoodon ampullatus) sur le plateau néo-écossais

Par Stanistreet, J.E., Feyrer, L.J., et Moors-Murphy, H.B.

Résumé

La population de baleine à bec commune (Hyperoodon ampullatus) du plateau néo-écossais est inscrite sur la liste des espèces en voie de disparition de la Loi sur les espèces en péril du Canada (LEP). Une partie de l’habitat essentiel de cette population a été relevée dans le programme de rétablissement publié pour la première fois en 2010, et trois zones d’habitat essentiel ont été désignées le long de l’est du plateau néo-écossais, notamment dans le Gully et les canyons Shortland et Haldimand. Dans le présent rapport, nous avons utilisé plusieurs sources de données pour examiner la répartition, les déplacements et l’utilisation de l’habitat de la baleine à bec commune dans et entre les zones d’habitat essentiel désignées. Une surveillance acoustique passive a été effectuée tout au long de l’année à deux endroits entre les canyons, au moyen d’enregistreurs installés sur le fond. Cette surveillance a révélé que des baleines à bec communes fréquentaient ces zones et s’y alimentaient presque toute l’année, les détections acoustiques atteignant un sommet au printemps. Les relevés d’observations visuelles et les enregistrements acoustiques recueillis lors des relevés par bateau ont fourni un aperçu spatial plus large de la présence de cette espèce; ces relevés se limitaient aux mois d’été et l’effort se concentrait sur les canyons. Les données de photo-identification recueillies dans les canyons Gully, Shortland et Haldimand au cours de six années de relevés (entre 2001 et 2017) ont servi à modéliser des profils de résidence et de déplacement des baleines à bec communes dans les canyons et entre ces derniers. Les résultats du modèle semblent indiquer que les individus se déplacent entre les canyons sur des périodes allant de quelques jours à quelques mois, avec un temps de résidence moyen dans le Gully d’environ 20 jours. Les profils de résidence et de déplacement dans les autres canyons semblent différer de ceux du Gully, mais il faudrait plus de données de photo-identification dans ces zones pour améliorer la précision des estimations du modèle. Nous n’avons trouvé aucun signe indiquant que des individus préféreraient certaines zones, et le taux faible, mais constant des déplacements à destination et en provenance du Gully semble indiquer que la population peut se mélanger complètement sur environ six mois. Ensemble, ces résultats indiquent un fort degré de connectivité entre les canyons Gully, Shortland et Haldimand et laissent entendre que ces zones sont ouvertes à l’immigration et à l’émigration vers d’autres zones extérieures. Les zones entre les canyons le long du talus continental entre les zones d’habitat essentiel désignées représentent probablement un habitat de recherche de nourriture important pour les baleines à bec communes ainsi qu’un couloir permettant des déplacements fréquents entre les canyons.

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