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Document de recherche 2021/015

État des stocks des sébastes (Sebastes mentella et S. fasciatus) de l'unité 1 en 2019 et mise à jour des informations sur la structure de la population, la biologie, l'écologie et les fermetures de pêche actuelles

Par Senay, C., Ouellette-Plante, J., Bourdages, H., Bermingham, T., Gauthier, J., Parent, G., Chabot, D., et Duplisea, D.

Résumé

La pêche aux sébastes dans le golfe du Saint-Laurent (unité 1) vise deux espèces, Sebastes mentella et S. fasciatus. Entre le milieu des années 1950 et 1993, elle a été caractérisée par trois épisodes d’exploitation intense qui étaient étroitement liés au recrutement d’une ou de plusieurs classes d’âge importantes. Une chute rapide des débarquements et l’absence de recrutement important ont mené à la mise en place d’un moratoire en 1995. La pêche aux sébastes est toujours sous moratoire dans l’unité 1, et une pêche indicatrice y est autorisée depuis 1998. Depuis 1999, le total autorisé des captures (TAC) dans le cadre de cette pêche a été fixé à 2 000 tonnes (t) par année de gestion. Depuis 2018, on pratique une pêche expérimentale, avec un TAC additionnel de 2 500 t pour 2018-2019 et de 3 950 t pour 2019‑2020, et cette pêche a lieu toute l’année. Les objectifs de la pêche expérimentale sont de cibler S. mentella, qui est actuellement plus abondant que S. fasciatus, d’étudier des moyens de limiter les prises accessoires et la récolte des sébastes de taille non réglementaire, et de mieux comprendre la répartition spatio-temporelle des sébastes et des espèces capturées accidentellement.

Selon les relevés menés dans le nord du golfe du Saint-Laurent (nGSL), les indices de l’abondance et de la biomasse de S. mentella et de S. fasciatus sont faibles et stables depuis le milieu des années 1990. L’abondance des sébastes juvéniles appartenant aux cohortes de 2011 à 2013 a augmenté sensiblement dans le relevé de recherche mené par Pêches et Océans Canada (MPO). Ces cohortes sont les plus abondantes jamais observées dans le nGSL. La biomasse minimale chalutable des deux espèces combinées a augmenté de 72 % depuis la dernière estimation de la biomasse effectuée en 2017, pour s’établir à 4,3 millions de tonnes en 2019. Ces individus étaient en très grande partie dominés par S. mentella, avec une signature génétique propre aux unités 1 et 2. L’unité 1 comprend les divisions 4RST et, de janvier à mai, les sous-divisions 3Pn4Vn, tandis que l’unité 2 comprend les sous-divisions 3Ps4Vs, les sous-divisions 4Wfgj et, de juin à décembre, les sous-divisions 3Pn4Vn. À l’été 2019, la longueur modale des sébastes était de 23 cm, ce qui est légèrement supérieur à la taille minimale réglementaire, qui est de 22 cm. Si la croissance anticipée de ces cohortes se poursuit, d’ici 2020, 51 % des individus de la cohorte de 2011 (62 % de la biomasse) devraient afficher une taille supérieure à 25 cm.

En appui aux évaluations des stocks de sébastes (S. mentella et S. fasciatus) des unités 1 et 2 en 2020, le présent document décrit les données et les méthodes qui ont été utilisées pour analyser l’état des stocks qui se trouvent dans l’unité 1 et pour mettre à jour l’information sur la structure de la population, la biologie, l’écologie et les fermetures actuelles de la pêche, dont la responsabilité incombe à la Direction des sciences de la région du Québec du MPO.

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