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Document de recherche 2013/031

Estimation du total autorisé de prélèvements de morses (Odobenus rosmarus rosmarus) au Nunavut à l'aide de la méthode du prélèvement biologique potentiel

Par R.E.A. Stewart et J.W. Hamilton

Résumé

On a demandé l'avis du secteur des Sciences du MPO sur les niveaux de prises durables pour sept stocks de morse de l'Arctique canadien. Pour un de ces stocks (stock du sud et de l'est de la baie de Hudson), on ne dispose pas de données, mais des relevés récents permettent de calculer le total autorisé de prélèvements (TAP) pour les six autres stocks. Le secteur des Sciences du MPO a adopté la méthode du prélèvement biologique potentiel (PBP) pour recommander des niveaux de prélèvement durables au sein de populations de mammifères marins pour lesquelles on manque de données. Les résultats des récents relevés effectuées sur les morses comprenaient des estimations de la population minimale comptée (PMC) ainsi que des estimations ajustées de l'abondance obtenues à partir de divers facteurs tenant compte de la disponibilité et de la détectabilité. La PMC et les estimations ajustées de l'abondance ont permis d'estimer le TAP (total autorisé de prélèvements) au moyen de la méthode du PBP; on considère que toutes ces estimations présentent un biais négatif. Les estimations du TAP calculées ont été alors comparées aux niveaux de prises débarquées enregistrés au cours des 25 dernières années (une génération de morses environ), sans apporter d’ajustements qui tiennent compte de l'exactitude variable des rapports et des taux d'abattage et de perte. Pour les populations de morses du Haut-Arctique, il n'a pas été possible de diviser les prises entre les trois composantes du stock, mais les estimations globales des TAP dépassent la valeur actuelle des débarquements déclarés au Canada. Pour la population de morses du centre de l'Arctique, les estimations du TAP pour les stocks du bassin Foxe se situent autour de la limite inférieure de l'intervalle de confiance à 95 % pour les niveaux de prélèvements récents; il faut donc une meilleure couverture des relevés pour estimer l'abondance et davantage de données sur les prélèvements actuels. On n'a effectué le relevé que d'une petite partie de l'aire de répartition du stock du détroit de Davis et de la baie d'Hudson et les niveaux de TAP calculés laissent penser que la chasse locale est durable. On ne dispose pas de données suffisantes sur l'ensemble du centre de l'Arctique pour obtenir une estimation fiable et formuler un avis sur le TAP. Les stocks de morses du Haut-Arctique et du centre de l'Arctique sont partagés avec le Groenland; par conséquent, une collaboration et un échange continus de données sur les prises s'imposent.

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