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Organisation d'une conférence sur l'innovation en aquaculture en eau douce

Rapport définitif
Partenariat interprovincial pour le développement durable de l'aquaculture en eau douce
PIAAM 2012-Q03

Sommaire

Le Partenariat interprovincial pour le développement durable de l'aquaculture en eau douce (PIDDAED) est un organisme à but non lucratif voué à la promotion des développements technologiques par la recherche et le développement (R et D) et les activités de commercialisation qui ont pour but d'améliorer la productivité et le développement durable de l'industrie canadienne de l'aquaculture en eau douce.

Dans le cadre de son mandat, le PIDDAED a organisé un atelier sur l'aquaculture en eau douce afin de répondre à un besoin urgent de l'industrie et de saisir l'occasion de promouvoir l'innovation et le transfert de technologie en vue de catalyser la croissance de l'industrie au Canada. 

Cet atelier a permis d'atteindre les principaux objectifs du Programme d'innovation en aquaculture et d'accès au marché (PIAAM) en améliorant la compétitivité de l'industrie de l'aquaculture en eau douce canadienne, ainsi qu'en favorisant la création et l'adoption de technologies et de techniques de gestion novatrices visant à accroître la compétitivité de l'industrie à l'échelle mondiale ainsi que son rendement environnemental.

Contexte

L'aquaculture comprend toute une gamme d'activités menées dans des parcs à terre, des lacs d'eau douce et la zone du littoral maritime canadien. En 2011, a production des entreprises aquacoles canadiennes a dépassé les 163 000 tonnes, pour une valeur à la ferme de plus de 845 millions de dollars. Quatre espèces dominent la production : le saumon, les moules bleues, les huîtres et la truite (arc-en-ciel). 

On a examiné en profondeur la valeur et le potentiel économique de l'aquaculture en eau douce au Canada en 1999, lorsque 9 784 tonnes de poisson d'eau douce ont été produites, pour une valeur de 69,6 millions de dollars. Selon certains éléments, il semblerait toutefois que la production en eau douce a baissé depuis une dizaine d'années. Statistique Canada indique une production en eau douce d'environ 4 900 tonnes pour l'ensemble du Canada, avec une valeur à la ferme d'environ 26 millions de dollars. Même en tenant compte des écarts par rapport aux chiffres de Statistique Canada (p. ex., producteurs isolés sur un territoire et petits producteurs dont les données n'ont pas été enregistrées), la production en eau douce demeurera vraisemblablement inférieure à 9 000 tonnes, pour une valeur d'environ 48 millions de dollars.

La plupart des entreprises en eau douce sont des installations terrestres, dans lesquelles on élève les poissons dans des bassins, des réservoirs ou des bassins allongés. Il existe également une douzaine d'exploitations de pisciculture en cage dans des lacs et des réservoirs. Bien qu'en quantité largement inférieure, les piscicultures en cage représentent plus des trois-quarts de la production totale de l'industrie aquacole en eau douce au Canada. Les provinces de l'Ontario et du Québec sont les principaux producteurs de poisson d'eau douce au Canada, suivies de la Saskatchewan et de la Colombie-Britannique. La truite représente plus de 95 % de la production totale de poisson d'eau douce au Canada.

À l'échelle internationale, les pays européens sont les principaux producteurs de truite et d'omble chevalier dans les systèmes d'eau douce, notamment la France, l'Italie, la Turquie, l'Espagne et le Danemark. Le Canada ne fait pas partie des 10 premiers pays producteurs de truite et d'omble chevalier et se classe derrière des pays comme la Colombie, l'Iran et le Japon. Compte tenu des ressources en eau douce et d'autres avantages stratégiques du Canada, le niveau de production actuel ne correspond pas aux possibilités et au potentiel du pays en matière de développement de l'aquaculture en eau douce.

Le secteur canadien de l'aquaculture en eau douce est bien placé pour tirer parti des avantages concurrentiels suivants :

L'aquaculture en eau douce au Canada n'exploite toutefois pas ces avantages et ces possibilités inhérents. En fait, la croissance de ce secteur est freinée depuis plusieurs années, en grande partie en raison de préoccupations (réelles et perçues) entourant la durabilité environnementale et sociale de l'aquaculture, qui ont donné lieu à un moratoire « non officiel » sur le développement de l'industrie dans plusieurs régions du pays. Par conséquent, l'expansion du secteur de l'aquaculture en eau douce au Canada dépend de l'augmentation des connaissances et de l'amélioration des technologies et des pratiques afin de relever de tels défis.

Objectifs

Cet atelier a été organisé pour permettre aux principaux producteurs du secteur canadien de l'aquaculture en eau douce, et aux membres associés, de discuter des besoins du secteur en matière de recherche, de développement et d'innovation. On espère ainsi que les ressources publiques allouées au développement durable du secteur seront orientées vers les domaines reconnus comme les plus propices à l'expansion de l'industrie. Plus particulièrement, l'atelier visait les objectifs suivants :

Reconnaissance et validation des besoins actuels en matière de recherche, de développement et de commercialisation

Le dernier plan d'action du PIDDAED et les aspects de l'INPASA en matière d'eau douce (2010) ont été présentés afin de reconnaître les thèmes perçus auparavant comme des défis à relever et des possibilités à exploiter afin de faire progresser l'aquaculture en eau douce au Canada. Les facteurs ainsi définis dans le cadre de chacune de ces initiatives ont été associés à des facteurs déterminés par les participants à l'atelier. Chaque participant a eu la possibilité de faire des commentaires. Les facteurs du PIDDAED et de l'INPASA sont présentés dans le tableau 1. Ce dernier indique également combien de fois les participants à l'atelier ont indiqué que le facteur était pertinent pour l'avenir du développement durable de l'aquaculture en eau douce au Canada. 

Tableau 1 : Défis et possibilités connus à prendre en compte pour assurer le développement durable de l'aquaculture en eau douce au Canada.
Défis / possibilité reconnus dans le PIDDAED / l'INPASA Total des mentions
Industrie Milieu universitaire Gouvernement Total
Développement durable     1 1
Amélioration de la productivité     3 3
Aliments et aires d'alimentation 1     1
Nouvelles espèces       0
Gestion des risques / financement 2   6 8
Accès aux marchés / certification 1   1 2
Gouvernance 4   2 6
Acceptabilité sociale / communications 1     1
Premières Nations       0
Santé des poissons 1     1
Stock de géniteurs / amélioration génétique 2   1 3
Gestion des effluents   1   1
Technologie de recirculation de l'eau       0

Projets possibles pour améliorer le développement du secteur

Afin de donner suite aux défis et possibilités reconnus, les participants à l'atelier ont proposé un certain nombre de projets. Ces initiatives sont décrites ci-après.

Fermes de démonstration

Les fermes de démonstration visent à présenter la durabilité et la rentabilité de l'aquaculture en eau douce au Canada, en vue de stimuler la confiance des producteurs, des investisseurs et du gouvernement dans ce secteur. Pour atteindre cet objectif, il faudra prouver l'utilisation de technologies et de méthodes pratiques qui répondent aux principaux défis et contraintes auxquels fait face le secteur, notamment ceux qui sont présentés dans le tableau 1, dans le plan d'action du PIDDAED et dans les rapports de l'INPASA. Les délégués qui ont assisté à l'atelier ont indiqué qu'il fallait apporter la preuve des facteurs suivants :

Mise en place de cadres stratégiques et réglementaires

Les gouvernements, par l'intermédiaire des politiques et de la réglementation, peuvent exercer une influence déterminante sur la réussite des activités commerciales. Il est essentiel de mettre en œuvre un cadre de gouvernance qui soutiendra le développement durable tout en protégeant les intérêts plus vastes de la société. Il a été établi que la gouvernance est l'élément ayant le plus d'influence sur le développement durable de l'aquaculture en eau douce, juste après la gestion des risques et le financement (tableau 1). Les délégués qui ont assisté à l'atelier ont indiqué qu'il faut :

Sélection génétique et amélioration génétique

Il existe suffisamment de preuves montrant que les souches de truite et d'omble chevalier actuellement cultivées au Canada ne sont pas assez résistantes. Un effort national en vue d'augmenter le rendement des stocks aquacoles par l'intermédiaire d'un programme de sélection génétique exhaustif est indispensable. Plus précisément, le programme devrait comprendre :

Santé des poissons

Des stocks en santé sont indispensables à une industrie productive, durable et rentable. Il est essentiel de fournir un effort coordonné pour améliorer nos connaissances et notre compréhension de la gestion de la santé des poissons, ainsi que des pratiques de traitement disponibles. Les aspects suivants de la santé des poissons devront être examinés :

Autres facteurs

Divers autres facteurs ont également été reconnus comme essentiels pour le développement de l'aquaculture durable en eau douce au Canada, notamment :


Annexe

Priorités en matière de R et D concernant le développement durable de l'aquaculture en eau douce au Canada

Où : Hôtel Minto Suites, 185, rue Lyon Nord, Ottawa (Ontario) K1R 7Y4.
Quand : Lundi 11 février 2013, de 9 h à 17 h.
Organisateurs : Partenariat interprovincial pour le développement durable de l'aquaculture en eau douce (PIDDAED), Pêches et Océans Canada, Canadian Aquaculture Systems Inc.
Objet : Valider une liste de priorités de recherche, de développement et de commercialisation pour le secteur de l'aquaculture en eau douce canadien.

Objectifs :

Ordre du jour

8 h 30 – Accueil et présentation des objectifs de la réunion (M. Vandenberg).
8 h 45 – Examen de l'ordre du jour et approche (M. Stechey).
9 h – Aperçu des priorités du plan d'action du Partenariat interprovincial pour le développement durable de l'aquaculture en eau douce (PIDDAED) [M. Vandenberg].
10 h – Validation/établissement des priorités reconnues (M. Stechey).
10 h 30 – Pause.
10 h 45 – Priorités en matière de R et D pour le secteur de l'aquaculture en eau douce indiquées dans l'INPASA (MPO).
11 h 30 – Validation/établissement des priorités des initiatives en matière de recherche, de développement et de commercialisation (M. Stechey).
12 h – Dîner.
13 h – Validation/établissement des priorités des initiatives en matière de recherche, de développement et de commercialisation (suite) (M. Stechey).
14 h – Détermination de projets permettant de traiter les priorités en matière de recherche, de développement et de commercialisation (séance plénière) :

15 h – Pause.
15 h 30 – Détermination de projets permettant de traiter les priorités en matière de recherche, de développement et de commercialisation (suite) (séance plénière) :

16 h 45 – Conclusion / prochaines étapes (M. Vandenberg/M. Stechey).
17 h – Levée de la séance.

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