Transcription
Melissa Wartman, étudiante en recherche, Université Dalhousie
Au départ, je suis venue à cause de mon intérêt pour la biologie marine et les baleines; ensuite, j'ai suivi des cours en océanographie et j'ai eu un coup de foudre pour l'océan et tout ce qu'il contient.
C'était vraiment intéressant d'en apprendre plus sur l'aspect chimique, la réaction du CO2 avec l'eau de mer et la diminution du pH que cela entraîne au terme de plusieurs réactions chimiques.
Kumiko Azetsu-Scott, section de la circulation océanique, Institut océanographique de Bedford
L'océan absorbe une grande quantité de CO2 de l'atmosphère provenant de la combustion de nos véhicules et du chauffage de nos maisons; c'est une bonne chose, sinon le CO2 s'accumulerait et cela aggraverait encore plus le réchauffement planétaire. Cependant, l'océan en paie le prix.
Légende : Chaque année, les océans absorbent environ le tiers de toutes les émissions de dioxyde de carbone.
Lorsque le CO2 se dissout dans l'océan, il réagit avec les molécules d'eau et produit de l'acide carbonique. C'est ce qu'on nomme l'acidification.
Le premier effet, et le plus direct, viserait la croissance d'organismes marins ayant un squelette et une carapace faite de carbonate de calcium, tels que les mollusques et crustacés, les coraux de grands fonds, les coccolithophores (du phytoplancton) et les ptéropodes et foraminifères (du zooplancton).
Le zooplancton sert de nourriture aux poissons; si le zooplancton disparait, la source de nourriture des poissons disparait, ce qui signifie que la population de poissons sera affectée.
Légende : Les coraux de grands fonds et les éponges représentent un habitat pour une abondante vie marine diversifiée.
Un point particulièrement important pour les pays en voie de développement est que leurs populations, pauvres et largement dépendantes des produits de la mer comme source de protéines, seront affectées; c'est un énorme impact socio-économique.
Le Canada est un pays situé en haute latitude et les océans y est très froids, avec de l'eau relativement douce. La côte subit une remontée d'eau froide. Lorsque le vent souffle dans la bonne direction, l'eau de surface s'en va en haute mer. Pour remplacer cette eau de surface, l'eau profonde remonte; celle-ci est naturellement corrosive pour les organismes, mais avec l'ajout de CO2 anthropogénique, cette eau devient encore plus corrosive et c'est celle-ci qui remonte à la surface.
Légende : Les espèces qui n'ont pas de carapace pourront aussi être affectées par une perte d'habitat et de plus faibles taux de reproduction et de croissance.
La côte ouest des É.-U. et du Canada souffre déjà de cette eau corrosive. Ces eaux sont transportées en Arctique et, à la suite de la fonte des glaces, comme l'eau se fait moins tamponnée, l'acidification s'intensifie. On a déjà trouvé de l'eau corrosive dans la couche de surface de l'océan l'Arctique; cette eau s'écoule dans l'archipel arctique canadien et rejoint la côte est, affectant les pêches locales.
La surveillance de l'océan est une priorité. Il est important de recueillir des données en sciences climatiques. Cela nécessite d'aller dans la même région chaque année ou chaque saison, et de comprendre le changement ainsi que le degré de changement.
Melissa Wartman
Notre génération est celle qui essaiera de protéger et de sauver nos océans; il est primordial de les connaitre. Les changements climatiques se produisent maintenant, c'est le temps d'agir en prévention.
Kumiko Azetsu-Scott
La vitesse des changements est beaucoup, beaucoup supérieure à ce qu'on a observé dans l'histoire au cours des dernières 25 millions d'années. Le rythme est si rapide que les organismes vivants de l'océan pourraient avoir de la difficulté à s'adapter.
Il n’y a aucune équivoque au sujet de l'acidification de l'océan. L'acidification de l'océan est directement fonction de l'augmentation des niveaux de CO2 dans l'atmosphère.
Légende : Des scientifiques étudient les raisons pour lesquelles les effets de l'acidification de l'océan varient selon l'emplacement.
Ils analysent la fréquence des événements saisonniers d'acidification.
Des études sont en cours pour répondre de façon cohérente à cette question.
Comme il nous faut élaborer une méthode d'adaptation aux changements dans un avenir rapproché, nous essayons de trouver une façon de nous adapter au nouveau milieu de vie qui contient une grande quantité de CO2.
Nos remerciements vont à :
- Pêches et Océans Canada
- Institut océanographique de Bedford
- Garde côtière canadienne
- Service hydrographique du Canada
- Bureau canadien du programme de l'Année polaire internationale
- Centre d'expertise pour l'analyse des risques aquatiques
- Institut Maurice-Lamontagne
- Ports pour petits bateaux
- Crisp Films
- Digiteyes/Photographie Pat Anderson
- Global Calgary – Shaw Media
- iStockphoto
- Journeyman Film Company
- Photographie Mike Wetklo
- NASA Scientific Visualization Studio