Écrevisse à taches rouges

Faxonius rusticus

Renseignez-vous sur l'écrevisse à taches rouges, en particulier sur ses caractéristiques d'identification, son habitat, sa propagation, ses espèces semblables, ses répercussions et notre intervention.

Sur cette page

• Caractéristiques d'identification
• Où l'espèce est-elle envahissante
• Répartition
• Habitat
• Espèces semblables
• Répercussions
  • Répercussions écologiques
  • Répercussions socio-économiques
• Intervention
• Galerie de photos
• Liens connexes

L'écrevisse à taches rouges est un crustacé d'eau douce qui appartient à l'ordre des décapodes (possèdent dix pattes) et qui ressemble à un petit homard.

Caractéristiques d'identification

• entre 7,5 cm à 13 cm;
• bandes noires au bout des pinces et espace de forme ovale au creux des pinces fermées;
• taches de couleur rouille de chaque côté de la carapace (près de la queue);
• couleur de la carapace entre le gris bleu et le brun verdâtre foncé.

Si vous pensez avoir vu des écrevisses à taches rouges, signalez-le.

Où l'espèce est-elle envahissante?

On pense que l'écrevisse à taches rouges a été disséminée comme appât par les activités de pêche récréative ou d'aquariophilie. Elle a été observée une première fois en Ontario au début des années 1960 et maintenant dans les eaux du centre-sud et du sud-est de la province (bassin de Kawartha Lakes). Au Québec, elle était présente uniquement en Outaouais jusqu'au début des années 2000. Depuis, elle est également observée en Montérégie. L'écrevisse à taches rouges a aussi été observée dans le sud-est du Manitoba, avec une observation en 2021 dans la portion manitobaine du lac des Bois.

Répartition

L'écrevisse à taches rouges est une espèce envahissante qui vient du bassin de la rivière Ohio, aux États-Unis.

Habitat

Étant capable de s'adapter aux conditions de faibles ou de forts courants, l'écrevisse à taches rouges peut vivre aussi bien dans les étangs, les ruisseaux et les lacs que dans les rivières. Elle préfère les fonds parsemés de roches, de cailloux et d'objets qui forment des abris lui permettant de se réfugier. On peut aussi l'observer sur des fonds sablonneux ou limoneux et dans les zones couvertes de plantes aquatiques. C'est une espèce qui tolère bien les grands écarts de température (0 °C à 39 °C).

Espèces semblables

Plusieurs espèces d'écrevisses se ressemblent et il est facile de confondre l'écrevisse à taches rouges avec des espèces d'écrevisses indigènes. Elle ressemble notamment à l'écrevisse à pinces bleues (Faxonius virilis) et l'écrevisse à rostre caréné (Faxonius propinquus). Outre les taches de couleur rouille sur son corps, l'écrevisse à taches rouges se distingue en étant plus grosse que les autres et ses pinces possèdent des bandes noires à leur extrémité.

Répercussions

Répercussions écologiques

L'écrevisse à taches rouges est une espèce très agressive qui réduit la biodiversité des milieux aquatiques dans lesquels elle s'établit. Elle compétitionne les espèces d'écrevisses et de poissons indigènes en s'alimentant de bivalves, d'escargots, de petits crustacés, d'insectes aquatiques, de sangsues, et d'œufs de poissons. Elle les affecte également en consommant et en diminuant l'abondance des plantes aquatiques servant d'habitats aux invertébrés et de refuges pour les poissons.

L'introduction dans un milieu adéquat d'une seule femelle portant ses œufs sur elle peut engendrer une nouvelle population. Aussi, la possibilité de croisement entre l'écrevisse à taches rouges et l'écrevisse à rostre caréné constitue une menace supplémentaire pour les espèces indigènes.

Répercussions socio-économiques

En contribuant à diminuer l'abondance des populations de poissons, l'écrevisse à taches rouges est susceptible d'affecter les pêcheries récréative, autochtone et commerciale.

Intervention

Le carnet d'identification d'espèces envahissantes d'eau douce du Québec du MPO est disponible pour faciliter la détection de l'écrevisse à taches rouges.

Comme pour de nombreuses autres espèces aquatiques envahissantes, prévenir la libération volontaire et accidentelle de spécimens dans l'environnement demeure le meilleur moyen de contrôler leur propagation. Les écrevisses à taches rouges sont généralement relâchées dans les milieux naturels comme appât ou lorsqu'elles sont transportées dans les viviers des bateaux. Ne les relâchez pas et suivez les procédures décrites dans la page du MPO Prévention des espèces aquatiques envahissantes.

Galerie de photos

Liens connexes

• Photos d'identification et caractéristiques de l'écrevisse à taches rouges
• Avis scientifique sur le risque potentiel d'introduction d'organismes vivants lié au commerce d'espèces destinées aux aquariums, aux jardins d'eau et au commerce d'organismes vivants destinés à l'alimentation au Canada (PDF, 889 Ko)