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La goberge (Pollachius virens)

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Aperçu de l’espèce

Description physique

Illustration d'un goberge brun et jaune. Référez-vous à la description physique.
Illustration d'une goberge (Pollachius virens)

La goberge est une espèce qui appartient à la famille de la morue. Le corps de la goberge est long et caractérisé par trois nageoires dorsales et une nageoire caudale légèrement échancrée. Le dos présente une coloration brun-verdâtre, qui s'estompe légèrement et devient jaunâtre ou vert olive sur les flancs et gris argenté sur le ventre. Une pâle ligne latérale jaunâtre traverse tout le corps. La goberge possède une mâchoire inférieure saillante, un petit barbillon et un museau pointu.

La goberge atteint généralement une longueur de 30 à 110 centimètres (cm) et un poids de 7 kilogrammes (kg), mais certains individus peuvent peser jusqu'à 32 kg. Elle peut vivre jusqu'à 23 ans, mais depuis les années 1980, l'observation d'individus âgés et de grande taille est plus rare.

Répartition

La goberge est une espèce semi-pélagique vivant en eaux profondes. Dans l'océan Atlantique Nord, son aire de répartition s'étend depuis le détroit d'Hudson jusqu'aux eaux de la Caroline du Nord. Des populations sont également présentes dans les eaux à proximité de l'extrémité sud-ouest du Groenland, et on les trouve de la mer de Barents jusqu'à la baie de Gascogne, et dans les eaux entourant l'Islande.

Dans les divisions 4VWX5 de l'Organisation des pêches de l'Atlantique Nord Ouest (OPANO), le stock de goberge est divisé en deux composantes : ouest (sous-divisions 4Xopqrs + 5Yb + 5Zc de l'OPANO) et est (sous-divisions 4Xmn + 4vw de l'OPANO). Depuis 2011, la croissance de la composante ouest a ralenti. De la même manière, la croissance de la composante est a ralenti depuis les années 1970. La raison expliquant ces ralentissements est inconnue.

Cycle vital

La goberge, surtout au stade d'adulte, préfère les eaux dont la température se situe entre 4 et 11 °C. Lorsque la goberge fraie, elle a besoin d'eaux à des températures très précises. La fraie commence lorsque les eaux se refroidissent à la fin de l'automne (8 à 10 ºC) et elle atteint un sommet au début de l'hiver (5 à 6 ºC).

La goberge atteint la maturité sexuelle entre 2 et 6 ans, mais la plupart des individus l'atteignent entre 3 et 4 ans. Après une saison de fraie en eaux extracôtières à la fin de l'automne et au début de l'hiver, les larves vivent dans la colonne d'eau avant d'atteindre une taille suffisante pour être recrutées dans les eaux côtières. Les goberges matures retournent vers les eaux extracôtières pour frayer de nouveau.

Historique de la pêche

Carte montrant les unités de gestion de la goberge canadienne dans le Canada atlantique.
Carte de l'unité de gestion de la goberge au Canada montrant les composantes ouest (4Xopqrs + 5) et est (4vw + 4Xmn). Une ligne pointillée sépare ces deux composantes. Une ligne pleine indique la frontière internationale entre le Canada et les États-Unis.

La goberge est importante pour la pêche commerciale et prisée par les pêcheurs à la ligne à l'échelle du Canada. Dans les Maritimes, la goberge est ciblée dans le cadre d'une pêche plurispécifique du poisson de fond, avec les espèces suivantes :

La plupart des goberges atteignent la taille commerciale à l'âge 3 et peuvent être capturés à l'âge 5 dans le cadre des activités de pêche. La goberge est pêchée au moyen des engins ci-dessous :

Il existe une pêche dirigée de la goberge dans l'unité 4X5 de l'OPANO. Si les titulaires de permis de pêche ciblent d'autres stocks de poisson de fond, ils doivent conserver la goberge à titre de prise accessoire. Dans l'unité 4X5Y de l'OPANO, la goberge est principalement capturée à titre de prise accessoire dans certaines zones, comme les sous-divisions 4Xmn. Dans d'autres zones, comme les sous-divisions 4Xpq, la goberge est l'espèce cible et les prises accessoires comprennent :

Dans les années 1990, les débarquements de goberges dans les Maritimes ont culminé à 40 000 tonnes (t) réparties également entre les composantes est et ouest. Au début des années 2000, les prises de goberges de la composante est étaient presque nulles et celles de la composante ouest ont diminué à moins de 10 000 t. Depuis l'évaluation de la stratégie de gestion de 2011, les prises de goberge de la composante ouest sont inférieures à 4 500 t par année.

Prises canadiennes de goberge des composantes est (barres rouges) et ouest (barres bleues) pour les années de pêche (du 1er avril au 31 mars) de 1974 à 2020
Graphique des prises de goberge canadienne en tonnes métriques (tm). Le TAC est également représenté par une ligne continue noire sur le graphique. Les prises sont inférieures à la ligne TAC.

La ligne noire indique le quota combiné pour les deux composantes. La ligne pointillée bleue indique le quota pour la composante ouest à partir de 2010.

Version textuelle
Prises canadiennes de goberge des composantes est et ouest pour les années de pêche (du 1er avril au 31 mars) de 1974 à 2020
Année Prises de la composante orientale Prises de la composante occidentale Quota total Quota de la composante occidentale
1974 8 232,07 16 716,43 55 000 S.O.
1975 4 657,17 18 507,66 55 000 S.O.
1976 7 677,43 15 884,97 55 000 S.O.
1977 10 389,43 14 229,23 30 000 S.O.
1978 13 587,85 13 145,6 30 000 S.O.
1979 15 377,35 14 090,52 30 000 S.O.
1980 18 429,97 17 101,71 40 000 S.O.
1981 25 063,77 14 432,46 54 000 S.O.
1982 18 987,47 18 377,41 55 000 S.O.
1983 15 864,89 16 696,45 45 000 S.O.
1984 16 915,56 16 086,2 53 000 S.O.
1985 20 881,84 20 613,87 53 000 S.O.
1986 22 809,35 18 449,05 40 000 S.O.
1987 25 582,73 17 897,2 43 000 S.O.
1988 21 674,19 19 253,03 43 000 S.O.
1989 25 774,46 15 091,18 43 000 S.O.
1990 19 240,05 17 107,86 38 000 S.O.
1991 18 779,46 19 184,7 43 000 S.O.
1992 15 065,67 16 942,87 43 000 S.O.
1993 5 744,21 14 482,33 21 000 S.O.
1994 4 160,9 11 126,86 24 000 S.O.
1995 2 512,92 7 268,57 14 500 S.O.
1996 2 659,77 6 485,34 10 000 S.O.
1997 2 086,24 9 840,75 15 000 S.O.
1998 3 805,59 10 565,72 20 000 S.O.
1999 2 962,83 4 775,19 13 400 S.O.
2000 891,01 4 765,94 10 000 S.O.
2001 749,99 5 455,38 10 000 S.O.
2002 428,35 7 070,55 10 000 S.O.
2003 268,19 8 052,96 10 000 S.O.
2004 401,95 8 599,08 10 000 S.O.
2005 631,45 5 636,11 6 500 S.O.
2006 457,79 3 773,78 4 500 S.O.
2007 1 130,43 4 411,78 5 000 S.O.
2008 1 542,84 3 923,49 5 800 S.O.
2009 1 113,83 3 911,33 5 900 S.O.
2010 1 125,64 3 798,24 5 900 5 000
2011 1 416,9 4 033,82 6 900 6 000
2012 486,47 4 417,45 6 400 5 500
2013 209,74 3 338,27 5 440 4 540
2014 208,89 2 945,39 4 672 3 772
2015 126,2 3 459,31 4 381 3 481
2016 101,71 3 192,77 4 681 3 781
2017 57,38 3 194,82 5 297 4 397
2018 71,74 3 119,79 6 037 5 137
2019 227,43 3 029,86 6 924 6 024
2020 158,14 2 032,28 5 619 4 959
2021 566,97 2 064,27 4 767 4 107
2022 426,32 2 702,68 4 767 4 107
2023 291,26 3 526,13 4969 4 309

Contexte écosystémique

Le régime alimentaire de la goberge a changé au fil du temps. La goberge se nourrissait principalement de poissons, mais elle consomme maintenant surtout des invertébrés, en particulier des calmars et des crevettes.

Selon le stade de son cycle vital, la goberge est vulnérable à différents prédateurs, notamment :

Les changements touchant les populations de ces prédateurs auront une incidence sur la goberge. Les pêcheurs ont également remarqué que le merlu argenté entre en compétition avec la goberge en ce qui concerne la recherche de proies.

L'augmentation de la température des eaux du plateau néo-écossais, de la baie de Fundy et du banc de Georges peut avoir une incidence sur la répartition et le lieu de fraie de la goberge, surtout lorsque les températures s'approchent de 11 °C. Par exemple, la goberge préférait les berges du plateau néo-écossais, mais elle préfère maintenant :

Avis scientifiques et recherche

Obtenez des avis scientifiques et des recherches sur la goberge

Plan de gestion intégrée

Consultez le Plan de gestion intégrée des pêches de la goberge

Sources

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