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Enquête par interrogation des pêcheurs dans le détroit de Georgia

Qu’entend-on par « enquête par interrogatoire des pêcheurs »?

Réponse:

En fait, si on traduit mot pour mot le terme anglais « creel » utilisé dans le texte original, on obtient le vocable « nasse ». Selon le Petit Robert, la « nasse » est un nom féminin, dont l’étymologie remonte au XIIe siècle et découle du latin nassa.

Le Robert lui donne deux acceptions : « Engin de pêche, panier oblong en osier, en filet ou en treillage métallique. Poser, lever des nasses. Zool. Mollusque gastéropode carnassier. » Le Larousse 2008 la décrit ainsi : « Instrument de pêche constitué d’un panier conique doté d’une entrée en goulot et se terminant en pointe, duquel le poisson, une fois entré, ne peut ressortir ».

Aux fins de l’enquête, on a préféré de parler en français de l'utilisateur de la nasse plutôt que de l'objet, ce qui a été rendu par « enquête par interrogatoire des pêcheurs » (qui utilisent des nasses).

Quand l’enquête (ou sondage) dans le détroit de Georgie a-t-elle commencé? Quelles ont été les raisons pour effectuer cette étude?

Réponse:

Les statistiques sur le détroit de Georgie remontent aux années 1980, quand le programme a été mis en vigueur pour la première fois. À l'époque, on avait constaté que la pêche côtière récréative au saumon avait connu une croissance phénoménale au cours des deux dernières décennies. Ce modèle de croissance soutenue se déroulait alors qu’en arrière-plan, les prises de la pêche commerciale au saumon amorçaient un déclin et que l'on s'inquiétait de plus en plus pour la ressource. Pour la pêche dans le détroit de Georgie, il y avait des omissions statistiques de base pour les estimations fiables des prises dans la pêche sportive au saumon et sur l’effort de pêche en général. Ces lacunes ont retardé l’analyse de ce secteur des pêches et ont mis en doute la crédibilité de la réglementation en matière de pêche sportive — tant celle en vigueur que celle proposée. Il y avait peu d’information concrète, que ce soit sur les niveaux des prises de quinnats et de cohos ou le niveau de l’effort de pêche pour obtenir ces prises. De telles informations, tant du point de vue temporel que géographique, sont essentielle à une saine gestion de la pêche récréative.

Quels secteurs sont couverts par l’enquête par interrogatoires des pêcheurs du détroit de Georgie?

Réponse:

Le secteur de l’étude couvre cette partie du détroit de Georgie entre le Point de Sheringham au large de Sooke jusqu’à l'île Stuart, au nord de la rivière Campbell. À des fins de rapport statistique, le MPO applique un quadrillage géographique aux eaux côtières de la Colombie-Britannique qu’il appelle « secteurs statistiques ». Le secteur à l’étude couvre essentiellement la région englobant les secteurs statistiques 13 à 19, avec le secteur statistique 19 comprenant les zones 19A et 19B+. Les secteurs statistiques 28 et 29 sont inclus également dans le sondage.

Comment a-t-on procédé pour effectuer le sondage du détroit de Georgie?

Réponse:

Le sondage du détroit de Georgie s'est déroulé en deux temps. En 1980, quand on a conçu l'enquête par interrogatoires des pêcheurs, on a adopté pour ce projet une approche hybride, composée d'un survol aérien et d'une enquête par interrogatoires des pêches effectuée à partir d’un point d’accès. Quant au survol aérien, pour chaque sous-région, on a recensé le nombre de navires pratiquant la pêche sportive pendant une période particulière servant de point de référence. Quant aux enquêtes, on a établi la proportion de l’effort de pêche quotidien survenant pendant la période tenant lieu de point de référence et les prises quotidiennes par unité d'effort. Une telle méthode double régie par des normes conceptuelles rigoureuses était considérée la meilleure façon d’atteindre les objectifs du projet.

Que signifie « point d’accès » dans ce type d’enquête?

Réponse:

Dans la méthode utilisée, les interviewers sont installés à des points d'accès des navires (marinas, cales de halage, etc.) et l’équipe des pêcheurs sportifs est interrogée au retour de leur voyage de pêche (NDT : d’où l'appellation française « enquête par interrogatoire des pêcheurs »). On a besoin d’une liste de tous les sites de débarquement. La journée doit être divisée par tranches horaires représentant des périodes ou des quarts où il est possible d’interroger les pêcheurs. Théoriquement, les paramètres des volumes de circulation des bateaux à différents points d’accès devraient être disponibles pour bonifier l’efficacité de la méthode du sondage. Des échantillons de périodes sont analysés de façon aléatoire afférente aux points d'accès et aux périodes d'interrogatoires. Pour chaque période, à un endroit indiqué et à une période donnée, tous les pêcheurs revenant au port d'attache sont comptés et on interroge le plus grand nombre possible de pêcheurs. On procède ainsi à une estimation de l'effort total de pêche et des prises totales sur tous les points d'accès et sur toutes les périodes de débarquement.

Quelles sortes de questions pose-t-on en entrevue?

Réponse:

Une personne se trouvant sur un bateau est interrogée à propos du voyage et de ses caractéristiques pour l’ensemble des pêcheurs qui l’accompagnaient. L'information est recueillie dans l’heure après l’arrivée porte sur la durée du voyage, le nombre de personnes à bord, la durée de la pêche, le type d’engins de pêche utilisés, les prises réalisées (gardées ou relâchées), etc. De plus, l’interviewer inspecte les nasses pour voir les poissons conservés. Ces inspections servent à deux fins :

  1. déterminer le nombre de cohos et de quinnats marqués et non marqués dans les nasses
  2. s’assurer de l’identification des bonnes espèces de poissons conservés
Comment mesure-t-on l'effort de pêche?

Réponse:

La mesure de l’effort de pêche adoptée pour cette étude est « un voyage en bateau de pêche » — l’unité de base de mesure tant pour le survol aérien que pour les enquêtes par interrogatoire des pêcheurs. Un voyage quotidien par bateau représente un voyage complet, c.-à-d. le bateau a atteint sa destination finale de débarquement. Par conséquent, le réapprovisionnement en carburant et débarquement immédiat ne représentent pas un voyage de pêche complet. Un voyage en bateau ne constitue pas une journée de pêche. Un voyage de pêche peut signifier plus qu’un voyage en bateau dans une journée donnée. Qui plus est, un voyage en bateau fait appel, de nos jours, à une partie d'un voyage.

Comment en arrive-t-on à effectuer des estimations élargies?

Réponse:

La procédure des estimations fait essentiellement appel à la proportion des bateaux de pêche sportive quotidiens dans l'heure ciblée (à partir des enquêtes par interrogatoires des pêcheurs) comme facteur d'échelle pour convertir cet « instantané » des estimations des bateaux de pêche sportive (à partir des survols aériens) et en effectuant une estimation quotidienne des voyages de pêche sportive. Cette évaluation quotidienne est convertie en une estimation mensuelle des voyages de pêche sportive en multipliant par le nombre de jours dans le mois. Cette estimation de l’effort mensuel est multipliée par l’estimation des prises par bateau de pêche (à partir des enquêtes par interrogatoires des pêcheurs) pour générer une estimation mensuelle de la pêche sportive.

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