Perspectives pour la pêche commerciale

• Le total autorisé des captures (TAC) pour le crabe des neiges en Alaska a été fixé à 40 322 tonnes pour la saison de 2012, en hausse de 64 % par rapport à 2011. Toutefois, la pêche ayant été suspendue au début de février en raison de la présence importante de glace, une incertitude demeure à savoir si les pêcheurs arriveront à capturer la totalité du TAC. Depuis dix ans, les débarquements de l'Alaska représentent annuellement autour de 15 % des débarquements nord-américains et 8 % de l'offre mondiale. Pour la crevette, les quotas de la NAFO au Groenland sont en baisse de 38 % pour 2012.
• Du côté de la pêche au homard en Nouvelle-Écosse, certains pêcheurs auraient reçu jusqu'à 6.00 $/lb à la fin mars, alors que le prix actuel serait de 5.00 $/lb (Seafood.com News, 26/04/2012). Au Québec, les homardiers gaspésiens s'attendent à recevoir 5.00-5.50 $/lb en début de saison, comparativement à 4.50 $/lb en 2011 (Le Soleil, 28/04/2012).
• Les prix du gros du homard, de la crevette et de la morue Atlantique sur le marché américain sont en progression par rapport à l'an dernier (10 %, 29 % et 3 % respectivement). Pour le crabe des neiges, le prix de janvier à mars est inférieur de 5 % à celui de 2011.

^* : Prix non-disponible depuis la fin mars

• Selon les prévisions de la US Energy Information Administration (EIA), le prix du baril de pétrole brut West Texas Intermediate (WTI) devrait atteindre 105,72 $US en 2012, en hausse de 11 % par rapport à 2011. Le carburant est un poste de dépense important pour les pêcheurs canadiens et pourrait représenter lors de la prochaine saison autour de 28 % des frais d'exploitation pour la crevette, 21 % pour la morue, 12 % pour le homard et 9 % pour le crabe des neiges ^{Note de bas de page 6} .
• D'après les perspectives de la FAO et de l'OCDE, les prix mondiaux des produits halieutiques et aquacoles devraient continuer de suivre une tendance à la hausse dans les prochaines années. Cette hausse attendue s'explique par la progression du revenu et de la croissance démographique, la stagnation de la production du secteur halieutique, l'augmentation des coûts de l'alimentation animale, l'affaiblissement du dollar américain et la hausse des prix du pétrole brut ^{Note de bas de page 7} .