Cadre de référence

Évaluation des effets possibles du réovirus pisciaire et du HSMI sur la côte ouest de l'Amérique du Nord

Processus régional de réponse des Sciences – Région du Pacifique

Le 19 août 2015
Nanaimo, Colombie-Britannique

Présidente : Marilyn Hargreaves

Contexte

Pêches et Océans Canada (MPO) est responsable de la réglementation et de la gestion de l'industrie de l'aquaculture en Colombie-Britannique. Parmi ses responsabilités, mentionnons la délivrance de permis pour le transfert de poissons d'élevage des écloseries vers les parcs en filet marins. Les transferts de poissons vers le milieu naturel en Colombie-Britannique relève de l'article 56 du Règlement de pêche (dispositions générales) (RP [DG]). En vertu de ce règlement, les transferts sont évalués pour connaître les risques possibles d'impacts génétiques, écologiques et pathogènes dans les eaux réceptrices. Le Comité des introductions et des transferts de la Colombie-Britannique (CIT) est chargé d'examiner les demandes et, à la suite d'une recommandation pour approbation, un permis peut être délivré.

Le transfert des poissons des écloseries d'eau douce terrestre vers les cages en filet en milieu marin fait partie intégrante de l'élevage du saumon (aquaculture). Des préoccupations ont été soulevées concernant la présence du réovirus pisciaire chez les poissons d'élevage sur la côte du Pacifique, et ses effets possibles sur la santé des populations de salmonidés sauvages, qui découleraient du transfert de poissons élevés en écloserie qui transportent ce virus vers les installations d'aquaculture en milieu marin.

Afin d'évaluer les demandes de transfert de poissons des écloseries vers les parcs en filet, la Direction de la gestion des pêches et de l'aquaculture du MPO a demandé que la Direction des sciences donne des avis scientifiques officiels, concernant les répercussions éventuelles du transfert de poissons infectés par le réovirus pisciaire vers le milieu marin dans le cadre de la salmoniculture, au sujet de l'inflammation des muscles squelettiques et cardiaques (HSMI) ou d'autres maladies.  Étant donné le court laps de temps accordé au Secteur des sciences pour qu'il réponde à cette demande, une réponse scientifique du Secrétariat canadien de consultation scientifique (SCCS) doit être produite en ce qui concerne les objectifs décrits ci-après.

L'évaluation et les conseils qui découlent de cette réponse scientifique du SCCS serviront à orienter l'évaluation et la délivrance de permis pour les demandes de transfert de poissons élevés dans des écloseries aquacoles, vers l'environnement marin.

Objectifs

1. Procéder à un examen technique des données et des études concernant la présence du réovirus chez le saumon sauvage ou d'élevage du Pacifique, ou le saumon d'élevage de l'Atlantique, sur la côte ouest de l'Amérique du Nord.
2. Procéder à un examen technique des données et des études sur la possibilité que la présence d'isolats du réovirus pisciaire sur la côte Ouest puisse engendrer des maladies chez le saumon du Pacifique, ou le saumon d'élevage de l'Atlantique.
3. Procéder à un examen technique de la preuve de la présence du HSMI sur la côte ouest de l'Amérique du Nord.
4. Évaluer le caractère adéquat des pratiques de surveillance actuelles des exploitations aquacoles et du milieu sauvage pour détecter la présence du HSMI ou d'autres maladies possiblement associés au réovirus pisciaire.
5. Recommander les principaux facteurs à prendre en compte pour les prochaines évaluations du risque pour le saumon sauvage en raison du transfert de poissons infectés par le réovirus pisciaire vers l'environnement marin.
6. Discuter des principales incertitudes concernant les données, les études ou les éléments de preuve qui ont fait l'objet d'un examen.

Publications prévue

• Réponse des Sciences

Participation

• Pêches et Océans Canada (MPO) (Direction des sciences et Gestion des pêches, programme de l'aquaculture)
• National Marine Fisheries Service des États-Unis
• Province de la Colombie-Britannique