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Document de recherche 2008/080

Prises récentes de phoques du Groenland (Pagophilus groenlandicus) dans l’Atlantique Nord-Ouest

Par G. B. Stenson

Résumé

Dans l’Atlantique Nord-Ouest, la population de phoques du Groenland (Pagophilus groenlandicus) est soumise à divers types de mortalité induite par l’homme, notamment en raison de la chasse de subsistance au Groenland et dans l’Arctique canadien, des prises commerciales dans les eaux méridionales du Canada, des animaux abattus mais non débarqués (« abattus et perdus ») et des prises accessoires dans les engins de pêche commerciaux. Il est nécessaire de disposer de renseignements sur le niveau des prises et la structure par âge des prélèvements pour procéder à une estimation exacte et à une gestion efficace des populations.  L’objectif du présent rapport consiste à synthétiser les estimations disponibles ayant fait l’objet d’un document de recherche en 2005 (Stenson) et de les mettre à jour pour la période 2005-2008. Les chasses commerciales et de subsistance sont responsables de la plupart des prélèvements. De 1952 à 1971, les chasseurs commerciaux canadiens ont capturé en moyenne plus de 288 000 individus chaque année. Au cours de la période allant de l’imposition de quotas, en 1972, à l’interdiction de la chasse à partir de gros navires, en 1982, la moyenne annuelle a chuté à 165 000 phoques. Les prises ont diminué après 1982 et sont demeurées faibles, la moyenne se situant à 52 000 individus environ jusqu’en 1995. Les prises annuelles, composées principalement de jeunes de l’année, ont ensuite augmenté de 1996 à 2008 pour atteindre une moyenne de 265 000 individus. La composition selon l’âge des prises faites sur le Front et dans le Golfe a été estimée à partir du nombre déclaré de jeunes abattus et d’échantillonnages biologiques de phoques âgés d’un an ou plus (1+) faisant partie des prélèvements commerciaux et d’échantillons de recherche. Au cours des 5 dernières années, plus de 98 % des prises rapportées ont concerné des individus de la classe d’âge 0. Avant 1980, les prises effectuées au Groenland étaient presque toujours inférieures à 20 000 individus. Depuis 1980, elles ont augmenté de façon constante pour culminer à plus de 100 000 individus en 2000. Les prises ont décliné pour atteindre en moyenne 70 000 par an de 2002 à 2004, puis ont augmenté à nouveau ces dernières années pour dépasser légèrement les 90 000 par an. Des estimations de la composition selon l’âge des phoques abattus au Groenland ont été obtenues à partir d’échantillons biologiques recueillis à l’ouest du Groenland de 1970 à 1993. Bien que les données pour l’Arctique canadien soient limitées, les captures semblent relativement faibles (habituellement < 5 000). Bien qu’aucunes données nouvelles n’existent concernant les prises récentes, une étude menée au Nunavut indique que les prises moyennes s’établissent actuellement à quelque 1 000 individus par année. Les estimations des prises accessoires de phoques du Groenland dans le cadre de la pêche à la lompe à Terre-Neuve sont passées de moins de 1 000 individus au début des années 1970 à 46 400 en 1994. En 2003, elles avaient diminué pour atteindre environ 5 000 individus. Un faible nombre de phoques du Groenland (< 1 000) est également capturé au cours des pêches états-uniennes. Nous considérons que ce niveau de prises accessoires est toujours d’actualité. Les prélèvements totaux moyens de 1952 à 1982 s’établissaient à environ 388 000 animaux, mais ils ont baissé à 178 000 par année entre 1983 et 1995. De 1996 à 2004, la hausse des prises effectuées au Canada et au Groenland a donné des prélèvements annuels moyens de 465 500 individus. Toutefois, principalement en raison de la diminution des prises au Canada, le total des prises effectuées au cours de l’année 2008 a baissé pour atteindre un peu plus de 400 000. Les jeunes de l’année représentent environ 67 % des prélèvements actuels. En raison des données limitées dont on dispose sur la structure par âge des phoques âgés d’un an ou plus (1+), il serait sans doute plus approprié de supposer que les classes d’âges d’un an et plus sont proportionnelles à l’abondance lorsqu’on utilise ces données pour modéliser la dynamique des populations. Il conviendrait d’élaborer des méthodes appropriées pour incorporer un degré d’incertitude dans ces estimations des prélèvements totaux et de la structure par âge.

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