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Document de recherche 2007/070

Unités de conservation du saumon du Pacifique en vertu de la Politique concernant le saumon sauvage

Par L.B. Holtby et K.A. Ciruna

Résumé

Les premières étapes de protection de la diversité biologique et les premiers rôles de la recherche scientifique consistent à déterminer l’étendue de la diversité et de recenser ensuite les unités de diversité que nécessite la conservation. Par conséquent, la première des six stratégies de la Politique concernant le saumon sauvage consiste à identifier les unités et à évaluer leur état. L’objet principal du présent document est de décrire la méthode mise au point pour définir les « unités de conservation » des cinq espèces de saumon du Pacifique, en Colombie-Britannique. La description des unités dans une grande partie du Yukon et des Territoires du Nord Ouest sera effectuée au moyen de cette méthode une fois l’écotypologie de ces zones terminées.

La démarche de Waples et coll.  a été modifiée afin de caractériser la diversité du saumon du Pacifique selon trois grands axes : écologie, cycle biologique et génétique moléculaire, puis de compartimenter cette diversité en unités de conservation. Les trois axes descriptifs servent à cartographier l’adaptation locale, en d’autres mots, ce qui est réellement à conserver, de diverses façons. Les cartes sont ensuite examinées et combinées en vue de situer et de décrire les unités de conservation. La première étape de la description des unités de conservation est fondée uniquement sur l’écologie. L’écotypologie comprend une caractérisation du milieu marin semi-côtier en plus de celui de l’eau douce. La deuxième étape de la description suppose le recours au cycle biologique, à la génétique moléculaire et à d’autres caractérisations écologiques afin de regrouper et de diviser les unités de la première étape en unités de conservation finales. Il en résulte des unités de conservation qui sont décrites au moyen de l’application commune des trois axes.

Il existe un haut degré de concordance entre les caractéristiques écotypiques, biologiques (cycle) et génétiques de la diversité intraspécifique, confirmant les principales conclusions de Waples et coll. La génétique moléculaire a été essentielle dans les situations de grande diversité génétique, mais une fois l’identification faite, l’écotypologie a semblé suffire à cartographier la diversité génétique. De même, il y avait des cas où le cycle biologique différait et où les descripteurs écologiques ont pu servir à cartographier la diversité. Le haut niveau de concordance entre les trois axes semble indiquer assez certainement que les unités de conservation décrivent une diversité réelle et présumément adaptative.

En plus des avantages pragmatiques d’une méthode qui fait appel à toute l’information disponible pour décrire la diversité intraspécifique, une approche écotypique a des avantages qui découlent des caractérisations de l’habitat du saumon dans son sens le plus large. Fait important, la méthode appuie le but de la Politique d’utiliser les UC pour la conservation de la tendance et des processus.

Une des conclusions générales de cet exercice est que le saumon du Pacifique au Canada est très diversifié. Le nombre approximatif d’UC par espèce, indiqué dans le tableau qui suit, témoigne de cette diversité :

Le nombre approximatif d’UC par espèce
Espèce Nombre D’UC
rose-ann. impaires 19
rose-ann. paires 13
kéta 39
coho 43
quinnat 68
rouge-rivière 24
rouge-lac 214

† D'autres UC seront décrites dans le fleuve Yukon. Bien que d'autres UC soient possibles dans le Mackenzie, elles d'entreraient pas dans le champ d'application géographique de la Politique concernant le saumon sauvage.

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