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Document de recherche 2006/043

Évaluation du stock de morue (Gadus morhua) dans les divisions 2J3KL de l’OPANO en avril 2006

Par G.R. Lilly, E.F. Murphy, B.P. Healey, et J. Brattey

Résumé

La pêche commerciale dirigée à la morue du Nord (2J3KL) a été fermée en 1992, rouverte aux petits bateaux côtiers seulement de 1998 à 2002, puis fermée à nouveau en 2003. Les débarquements de 2004 et de 2005 étaient principalement composés des prises accessoires de la pêche à la plie rouge, en été. En raison des différences constatées dans la dynamique des populations des eaux extracôtières et des eaux côtières depuis le milieu des années 1990, les renseignements concernant ces eaux sont présentés séparément. Les populations extracôtières demeurent réparties sur un vaste territoire, mais à très faible densité. Les indices de la biomasse dérivés des relevés de recherche au chalut de fond effectués en automne (2J3KL) et au printemps (3L seulement) demeurent extrêmement faibles. L’indice issu des relevés d’automne se situe à moins de 2 % des niveaux moyens enregistrés dans les années 1980. Le recrutement dans les eaux extracôtières a été très faible et la mortalité totale a été très élevée depuis au moins le milieu des années 1990. Peu de poissons dépassent l’âge 5. Dans les eaux côtières, les taux de prises constatés dans les relevés par pêche sentinelle (1995-2005) et les pêches commerciales (1998-2002), ainsi que les prises accessoires de morue dans le cadre des pêches dirigées vers d’autres espèces (2004-2005) indiquent qu’il y a eu des agrégations de morues à divers moments et endroits depuis au moins le milieu de la décennie 1990, particulièrement dans le sud de 3K et dans 3L. Les indices des taux de prises dérivés des relevés par pêche sentinelle à la palangre et au filet maillant ont grimpé à partir de 1995 pour culminer, respectivement, en 1997 et en 1998, diminuer au début des années 2000, pour ensuite s’élever de nouveau au cours des dernières années. Les estimations actuelles sont semblables ou supérieures à la moyenne. Aux fins de la présente évaluation, les eaux côtières sont subdivisées en trois zones : 1) la zone du nord (2J et nord de 3K); 2) la zone du centre (sud de 3K et nord de 3L), où se trouvent la plupart des poissons résidents des eaux côtières; 3) la zone du sud (sud de 3L), maintenant en grande partie dépendante de la morue qui hiverne dans les eaux côtières et extracôtières de 3Ps, se déplace vers le sud de 3L au printemps et en été, et revient vers 3Ps à l’automne. Une analyse séquentielle de la population (ASP) a été menée sur la morue résidente de la zone côtière du centre. Les estimations établies au moyen de l’ASP indiquaient que la biomasse du stock reproducteur de cette zone était passée de 10 000 t en 1995 à 22 000 t en 1998, qu’elle avait diminué de 1998 à 2002 (lorsqu’une pêche commerciale a eu cours) pour s’établir à 7000 t en 2003, puis qu’elle avait par la suite atteint 14 000 t au début de 2006. L’estimation de la biomasse des individus d’âge 4+ au début de 2006 est d’environ 23 000 t. La mortalité par la pêche s’est accrue à partir de 1998 pour atteindre un sommet d’environ 35 % en 2001 et en 2002 et descendre par la suite jusqu’à des niveaux relativement bas. On a établi des projections déterministes pour la zone côtière du centre pour la période s’échelonnant de 2006 à 2009, en utilisant encore une fois trois scénarios d’exploitation annuels et trois hypothèses de recrutement (faible, moyen, élevé). Si l’on suppose des prélèvements de 1250 t ou moins, la biomasse de reproducteurs devrait augmenter selon chaque hypothèse de recrutement. Selon un scénario d’exploitation de 2500 t, on s’attend à ce que la biomasse de reproducteurs diminue si le recrutement est faible, mais à ce qu’elle augmente autrement. La zone côtière du nord semble présenter des densités de morue très faibles jusqu’en 2005, année où l’on a enregistré une importante augmentation des taux de prises dans les relevés par pêche sentinelle. Comme on ne sait pas s’il s’agit d’une augmentation persistante, il serait prudent de maintenir les prises dans cette zone à un faible niveau. La zone côtière du sud dépend principalement de la migration saisonnière des poissons, dont l’ampleur ne peut être prévue. En conséquence, on ne peut évaluer l’effet des divers scénarios de prélèvement. Il est possible que la pêche menée dans les eaux côtières empêche le rétablissement dans les eaux extracôtières, mais ce risque est actuellement difficilement quantifiable. On ne dispose pas d’une mesure de la biomasse totale du stock de morue dans les divisions 2J3KL, mais la biomasse actuelle ne représente qu’une très petite proportion des trois millions de tonnes (âge 3 et plus) estimées au début des années 1960.

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