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Document de recherche 2004/077

Aspects de l'épidémiologie de la maladie du crabe amer (Hematodinium sp.) chez le crabe des neiges (Chionoecetes opilio) à Terre-Neuve, au Canada

Par Shields, J.D., Taylor, D.M., Sutton, S.G., O'Keefe, P.G., Ings, D.W., Pardy, A.L.

Résumé

Le dinoflagellé parasite Hematodinium sp. cause chez les crabes des neiges Chionoecetes opilio et C. bairdi une condition connue sous le nom de maladie du crabe amer. Comme le nom de la condition le laisse entendre, les crabes atteints sont invendables à cause du goût amer de leur chair. Nous avons étudié la distribution de la maladie dans trois régions où le crabe des neiges a été pêché à Terre-Neuve de 1997 à 2003. Au fil du temps, la maladie s'est solidement établie dans les baies de la Conception et de Bonavista et perdure à des niveaux faibles dans les pêcheries d'Avalon. Une épizootie s'est déclarée dans les baies de la Conception et de Bonavista en 1999, et a perduré dans la baie de la Conception en 2000, atteignant des taux de prévalence de plus de 2 % à 9 % chez les mâles capturés respectivement au casier et au chalut et de 19 % à 26 % chez les femelles capturées respectivement au casier et au chalut. Les caractéristiques hydrographiques de cette baie peuvent avoir contribué à cette épizootie car les cas d'infection étaient concentrés dans les profondeurs ou près du fond de la baie. Les taux d'infection les plus élevés ont été relevés chez les femelles et les petits mâles, soit la composante non pêchée et la composante des prérecrues. Lors d'une étude du taux de mortalité, tous les crabes souffrant d'une infection patente et 50 % des crabes contaminés artificiellement sont morts. Les patrons du cycle de mue et la prévalence de la maladie indiquent qu'elle est transmise après la mue et que les infections patentes se manifestent probablement de deux à quatre mois après l'infection initiale, et durent ensuite de trois à quatre mois. L'analyse de divers facteurs abiotiques a mis à jour une association positive marquée entre la prévalence de la maladie, la profondeur et les substrats de vase/de sable; la nature de cette relation n'était pas évidente, mais elle peut être liée au régime alimentaire ou à d'autres hôtes. En dernier lieu, étant donné la progression alarmante de cette maladie chez le crabe des neiges à Terre-Neuve, nous recommandons que des engins non sélectifs soient utilisés pour les programmes de gestion des pêches afin de pouvoir déceler les cas d'infection chez les femelles et les juvéniles, car ces éléments sous-échantillonnés de la population peuvent être des indicateurs de déclins imminents du recrutement, qui pourraient autrement demeurer inexpliqués.

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