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Document de recherche 2002/014

Évaluation des pêcherie de l'ouest du Cap-Breton (zones 18 et 19) dans l'unité sud-est du golfe du Saint-Laurent en 2001

Par M. Hébert, E. Wade, et M. Moriyasu

Résumé

L'évaluation des pêcheries de l'ouest du Cap-Breton (zones 18 et 19) a été faite en se basant sur les informations provenant des carnets de bord des pêcheurs, des échantillonnage en mer et au port, et des relevés au chalut effectués après la saison de pêche.

Dans la zone 18, un quota de 476 t a été alloué malgré un indice de biomasse commerciale peu élevé, résultant à des débarquements excédent légèrement 50 % du quota global. Tous les indicateurs disponibles de stock indiquaient une condition négative de la partie exploitable de stock. La PUE moyenne pour la saison de pêche de 2001 a été au niveau le plus bas depuis 1985 (15,3 kg/casier levé). La taille moyenne des crabes de taille commerciale diminue depuis 1995. Cependant, les résultats du relevé au chalut de 2001 indiquent que les indices de la biomasse/abondance des mâles adultes de taille commerciale projetée pour 2002 ainsi que le futur recrutement ont légèrement augmenté malgré des intervalles de confiance très larges. Nous attribuons cette augmentation d'abondance à une augmentation du nombre de prérecrues de grande taille à l'intérieure de la zone depuis 1999. Ces adolescents de grande taille ont commencé à apparaître dans les captures durant la saison de 2001 comme crabe mou/blanc. L'abondance relative du futur recrutement (R-2, R-3) a été au niveau le plus haut depuis 1993. Par conséquent, il y a un bon potentiel d'une augmentation de l'abondance des crabes commercialement exploitable dans un avenir proche (2-4 ans), malgré que ceci va dépendre largement de l'effort de pêche effectué dans les zones adjacentes (zones 12 et 19) et aussi du déplacement saisonnier des crabes vers l'intérieur et vers l'extérieur de la zone. L'abondance élevé des prérecrues résultera à une incidence élevée des crabes à carapace molle. Pour 2002, il est fortement recommandé de suivre le protocole des crabes à carapace molle dans le but de protéger le futur recrutement à la pêcherie.

Dans la zone 19, un quota de 3,912 t, le quota le plus élevé jamais alloué dans l'histoire de cette pêcherie, a été capturé. La performance de pêche a réagi positivement résultant à une augmentation de 28 % de la PUE (88,5 kg/casier levé) comparativement à la saison de 2000. Cependant, ce niveau de la PUE a été plus basse que celui observé en 1999 (la PUE la plus élevée pour cette zone). Le pourcentage des crabes à carapace molle était inférieur à la moyenne des cinq dernières années, mais montre une légère et continuelle augmentation depuis 1999. La taille moyenne des crabes de taille commerciale diminue depuis 1996. L'indice de la biomasse projetée pour 2002 (5 214 t) a diminué de 20 % (malgré des intervalles de confiance plus larges) comparativement à la saison de 2001. Ceci est probablement due à une diminution importante de la biomasse du recrutement à la pêcherie (2 927 t, représentant 56 % de l'indice de la biomasse commerciale) comparativement à la saison de 2001 (4 614 t, représentant 68 % de l'indice de la biomasse commerciale). L'abondance relative des prérecrues (R-2 et R-3) a été à leur plus haut niveau jamais observé depuis le début des relevés au chalut en 1990. L'abondance élevé des prérecrues résultera à une incidence élevée des crabes à carapace molle dans les captures dans les deux prochaines années. Pour 2002, il est donc recommandé de suivre le protocole des crabes à carapace molle dans le but de protéger le futur recrutement à la pêcherie.

La distribution géographique des femelles matures et des mâles adolescents et adultes dans le sud du golfe du Saint-Laurent montre que la population du crabe des neiges est répandue dans toutes les zones de pêche. Il semble y avoir un déplacement des crabes adolescents de grande taille vers la partie sud-est du golfe du Saint-Laurent. Dans le sud du golfe du Saint-Laurent, l'abondance des femelles multipares a diminué à partir de 1990 pour atteindre le plus bas niveau en 1995 et a augmenté pour atteindre un sommet en 1997-98. Présentement, l'abondance des femelles primipares est en diminution. Dans l'unité sud-est, le même patron de fluctuation des femelles primipares et multipares est observé. La différence entre les deux sous-unités est que l'abondance des femelles préprimipares est demeuré élevé dans l'unité sud-est. Cependant, il n'y a aucun signe immédiat d'un déclin dans le potentiel reproducteur de la population dans les deux sous-unités. Une augmentation des femelles préprimipares et primipares suggère à une nécessité de protéger (en diminuant l'exploitation) les mâles adultes les plus reproducteurs (conditions de carapace 3 et 4) pour assurer des conditions favorables à la reproduction du stock.

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