Document de recherche 2000/136

État du stock de sébaste dans l’unité 2

Par D. Power, F. Mowbray

Résumé

Trois espèces de sébastes sont présentes dans l’Atlantique nord-ouest : Sebastes mentella, S. fasciatus et S. marinus (=S. norvegicus). Comme ces trois espèces, qui se ressemblent beaucoup, sont presque impossibles à distinguer en apparence, elles ne sont pas différenciées dans la pêche et sont gérées ensemble. Sebastes mentella et S. fasciatus, les plus abondantes des trois espèces, présentent des aires de répartition qui se chevauchent considérablement dans le golfe du Saint-Laurent (unité 1) et le chenal Laurentien (unité 2). S. mentella se trouve généralement à de plus grandes profondeurs que S. fasciatus. La création de l’unité de gestion 2 en 1993 a entraîné une modification du régime de pêche par rapport à celui qui avait généralement cours dans les trois unités antérieures (3P, 4RST et 4VWX). Dans l’unité 2, des périodes d'interdiction saisonnière et un protocole pour la protection des juvéniles ont aussi eu un effet sur le régime de pêche, mais les pêcheurs s’adaptent, et ils considèrent que la pêche a généralement été bonne ces derniers temps. Les prises ont baissé de 27 000 tonnes métriques en 1993 à 9 500 tonnes métriques en 1996. De 1997 à 2000, les TAC et les prises se chiffraient à environ 10 000 tonnes métriques. Selon des relevés effectués par le MPO entre 1994 et 1997 et en 2000, l’effectif du stock serait stable. Des relevés fondés sur les prises faites par l’industrie ont donné des chiffres semblables pour 1997-1998 mais ont indiqué une certaine baisse par la suite. Les prises commerciales sont dominés par la classe d’âge de 1980, qui représente la plus grande partie de la production depuis dix ans. La classe d’âge de 1988, qui n’est pas aussi abondante que celle de 1980, est maintenant entièrement exploitable. Mais comme la pêche à l’heure actuelle cible presque exclusivement ce qui reste de la classe d’âge de 1980 (S. mentella), on s’attend à un déclin de la biomasse du stock reproducteur d’ici un an ou deux. Les perspectives du stock et de la pêche pour les prochaines années dépendent beaucoup de la contribution de la classe d’âge de 1988 (S. fasciatus) au potentiel de reproduction et à la production halieutique. Selon le relevé effectué par le MPO en 2000, le recrutement des classes d’âge de 1994 et de 1998 (S. fasciatus) représentait 35 % de l’indice d’abondance, mais ces classes d’âge ne contribueront pas à la pêche ou à la biomasse du stock reproducteur avant plusieurs années. On se pose encore des questions sur la structure et le mélange des stocks dans les unités 1 et 2.

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