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Document de recherche 1997/80

État des stocks de pétoncle des eaux côtières du Québec

Par M. Giguère et S. Brulotte

Résumé

Ce rapport présente les données qui ont servi pour les évaluations des populations de pétoncles des eaux côtières québécoises. Les eaux québécoises sont subdivisées en 17 unités de gestion réparties entre les Îles-de-la-Madeleine, la Gaspésie et la Côte-Nord. En 1996, 82 permis réguliers ont été émis. L'évaluation de l'état des populations de pétoncles de la Gaspésie et de la Côte-Nord est basée généralement sur les indices commerciaux. L'évaluation des Îles-de-la-Madeleine et de la zone 16De sur la Côte-Nord est basée sur les indices commerciaux et les indices de recherche. Au Québec, l'exploitation commerciale porte indistinctement sur le pétoncle d'Islande (Chlamys islandica) et le pétoncle géant (Placopecten magellanicus). Les débarquements se font généralement sous forme de muscle. En 1996, les débarquements préliminaires du Québec totalisent 260 t de muscle et proviennent de la Côte-Nord (71 %), des Îles-de-la-Madeleine (18 %) et de la Gaspésie (11 %).

Les débarquements des Îles-de-la-Madeleine sont d'environ 46 t, soit une baisse de 23 % par rapport à 1995. Très peu de prérecrues (pétoncles < 70 mm) sont présentes en 1996. Après la saison de pêche de 1996 presque tous les gisements sont décimés. La capacité de pêche aux Îles-de-la-Madeleine est disproportionnée par rapport à la quantité de pétoncles disponibles. Seule la partie est du fond de pêche de la Chaîne-de-la-Passe pourra supporter une pression de pêche réduite en 1997. D'ici 1999, le recrutement montre peu de signe encourageant.

Les débarquements de la Gaspésie proviennent surtout de la Baie des Chaleurs (19A) et de l'île d'Anticosti (18B). Dans 19A, les débarquements sont stables depuis 1986. Les fluctuations des débarquements de la Gaspésie s'expliquent par l'exploitation ponctuelle du pétoncle d'Islande dans 18B. La baisse des prises par unité d'effort dans 19A depuis 1993 est à suivre. La situation dans les zones 17A (rive nord de la Gaspésie) et 18B n'est pas préoccupante pour l'instant compte tenu de la faible pression de pêche dirigée vers cette ressource.

En 1996, les débarquements de la Côte-Nord sont d'environ 185 t de muscle. La pêche dans 16A, 16B et 16C sur la Haute Côte-Nord est instable. Les résultats des explorations réalisées par le passé et l'état actuel de la pêche laissent supposer que le potentiel de ces zones est limité. La moyenne Côte-Nord est la plus productive du Québec. Les débarquements ont atteint un sommet de près de 300 t de muscle en 1990. En 1996, les débarquements de ce secteur sont d'environ 146 t et proviennent surtout de la zone 16De. Toutefois depuis cinq ans, la mortalité naturelle a augmenté considérablement dans 16D et 16G et les prises par unité d'effort ont chuté dans 16G. Les conditions climatiques présentes dans 16E ne favorisent pas une pêche soutenue. À l'île d'Anticosti (18A), la tendance à la hausse des prises par unité d'effort pourrait refléter le bon état des gisements. Les débarquements sont peu élevés sur la Basse Côte-Nord. L'état du stock de pétoncle de la Basse Côte-Nord est sûrement le plus critique du Québec. Le niveau d'effort de pêche semble dépasser les capacités de production de ces populations de pétoncle.

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