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Réponse des Sciences 2017/041

Risque résiduel de transmission de la nécrose pancréatique infectieuse lié au transfert de l’omble chevalier en Colombie-Britannique

Contexte

La nécrose pancréatique infectieuse (NPI) est une maladie qui touche certains poissons d’eau douce et d’eau salée. Elle est causée par le virus de la nécrose pancréatique infectieuse (vNPI), qui appartient à la famille des Birnaviridae. Ce virus peut se propager en déplaçant des poissons infectés, qu’ils soient vivants ou morts, de l’équipement contaminé ou de l’eau contaminée. La nécrose pancréatique infectieuse peut entraîner la mort des alevins, des juvéniles et des saumoneaux, y compris des saumoneaux transférés dans l’eau salée. À l’heure actuelle, il n’existe pas de traitement au Canada concernant la NPI. Un certain nombre d’espèces de poissons sont vulnérables à la NPI ou peuvent en être infectées, entre autres :

En raison de la gravité de la maladie, la loi exige que les infections connues ou soupçonnées causées par le vNPI soient signalées à l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). Au Canada, la Colombie-Britannique est désignée comme exempte de la NPI; cette dernière est considérée comme endémique au Nouveau-Brunswick (N.-B.) et en Nouvelle-Écosse (N.-É.) et le virus a aussi été détecté dans de nombreuses autres régions du Canada.

L’omble chevalier (Salvelinus alpinus) n’est pas une espèce indigène en Colombie-Britannique, mais il est cultivé à des fins commerciales à petite échelle dans la province et la plupart des stocks proviennent du Yukon. Bien que le vNPI ait été détecté dans la partie du bassin hydrographique arctique du Yukon, les œufs proviennent d’une zone qui est considérée comme étant exempte du virus et la province de la Colombie-Britannique continue à être exempte de la NPI. Une demande a été présentée au Comité des introductions et des transferts de la Colombie-Britannique en 2016 pour importer les œufs d’omble chevalier d’une installation au Nouveau-Brunswick (une province dans laquelle la NPI est endémique) vers une installation en eau douce terrestre située dans les régions intérieures de la Colombie-Britannique. La demande ayant indiqué que les eaux usées provenant de l’installation étaient un déversement direct et qu’elles pourraient entrer dans les eaux où vivent les poissons, les renseignements sur le risque potentiel du vNPI pénétrant dans les milieux aquatiques en Colombie-Britannique par l’intermédiaire de l’introduction de poissons étaient nécessaires. L’installation au Nouveau-Brunswick désignée comme la source d’œufs d’omble chevalier détenait un certificat de santé du poisson valide en vertu du Règlement sur la protection de la santé des poissons (RPSP) de Pêches et Océans Canada (MPO) au moment de la demande de ce transfert. Bien que le vNPI n’ait pas été détecté dans l’installation d’origine au cours d’une période de plus de dix ans d’essais en vertu du RPSP, l’incertitude quant à savoir si la quantité des tests associés à cette certification serait suffisante pour garantir un statut exempt d’infection est demeurée. L’omble chevalier s’est avéré être un porteur du virus de la NPI, souvent sans présenter des symptômes de la maladie. La détection du vNPI chez l’omble chevalier qui ne présente pas les symptômes du virus nécessite une grande sensibilité des tests. Les méthodes de diagnostic traditionnelles ne permettront pas, souvent, de détecter une infection chez les animaux montrant des symptômes subcliniques. La Direction de la gestion de l’aquaculture du MPO a demandé l’avis de la Direction des sciences concernant le risque potentiel associé à l’introduction de l’omble chevalier dans une installation en Colombie-Britannique.

L’évaluation et les conseils découlant de cette réponse des Sciences du Secrétariat canadien de consultation scientifique serviront à évaluer les risques pour les poissons sauvages et d’élevage de la Colombie-Britannique dans le cadre du processus d’examen s’appliquant à la fois aux demandes de permis d’aquaculture et aux demandes de permis d’introduction et de transfert, ainsi qu’à éclairer les décisions concernant les conditions de permis d’aquaculture de l’omble chevalier. Ce rapport de réponse des Sciences découle du processus de réponse des Sciences de janvier 2017 sur la transmission résiduelle de la nécrose pancréatique infectieuse (NPI) provenant du transfert de l’omble chevalier en Colombie-Britannique.

Les objectifs précis de la présente réponse des Sciences sont les suivants :

  1. Documenter les preuves des répercussions dans d’autres régions où la nécrose pancréatique infectieuse a été introduite.
  2. Documenter la probabilité d’infection de l’omble chevalier au virus de la nécrose pancréatique infectieuse, et décrire les répercussions potentielles d’une importation d’ombles chevaliers infectés sur les poissons sauvages et d’élevage de la Colombie-Britannique.
  3. Déterminer si le risque d’introduire le vNPI en Colombie-Britannique diffère en fonction du stade biologique des poissons importés (p. ex., œufs, laitance, alevin, juvénile, adulte, stock de géniteurs).
  4. Déterminer l’efficacité des diagnostics du vNPI et des pratiques de gestion dans l’évaluation de l’état d’infection au virus des installations situées dans des régions où le vNPI a été détecté.
  5. Recommander des mesures de gestion pour atténuer les risques potentiels associés au transfert d’ombles chevaliers provenant d’installations situées dans des régions où le virus de la nécrose pancréatique infectieuse a été détecté.
  6. Déterminer les incertitudes ou les lacunes dans les connaissances qui sont associées à l’avis.

La présente réponse des Sciences découle du processus de réponse des Sciences d’avril 2017 sur la transmission résiduelle de la nécrose pancréatique infectieuse (NPI) liée au transfert de l’omble chevalier en Colombie-Britannique.

Avis d’accessibilité

Ce document est disponible en format PDF. Si le document suivant ne vous est pas accessible, veuillez communiquer avec le Secrétariat pour l’obtenir sous une autre forme (par exemple un imprimé ordinaire, en gros caractères, en braille ou un document audio).

Date de modification :