Avis scientifique 2015/032

Évaluation des stocks de buccin des eaux côtières du Québec en 2014

Sommaire

• En 2014, les débarquements québécois de buccins étaient de 951 t et provenaient à 87 % de la Côte-Nord, 12 % de la Gaspésie – Bas-Saint-Laurent et 2 % des Îles-de-la-Madeleine. Les débarquements ont diminué dans la majorité des zones de pêche par rapport à 2011 et les TAC, lorsque présents, n’ont pas été atteints.
• En 2013 et 2014, les prises par unité d'effort (PUE) étaient au-dessus de leur moyenne de référence (période 2001 à 2013) dans les zones 1, 4 et 13, près de leur moyenne dans les zones 2, 5, 6 et 8 et sous leur moyenne dans les zones 3, 7, 12 et 15. Dans ces quatre dernières zones, les PUE mesurées en 2014 étaient parmi les plus faibles valeurs observées depuis 2001.
• Depuis 2011, les tailles moyennes ont été à peu près stables dans toutes les zones. Dans les débarquements de 2014, la proportion des buccins plus petits que la taille minimale légale de 70 mm était inférieure à 4 % sauf dans les zones 1 (10 %) et 8 (19 %). D’après nos données, la taille moyenne à laquelle 50 % des femelles sont matures varie de 65 à 80 mm selon la zone. L’exploitation des individus immatures devrait être évitée.
• Il n’y a pas de pêche dans la zone 10 et l’effort de pêche est sporadique et faible dans les zones 9, 11 et 14 ; il est donc impossible de se prononcer sur l’état de la ressource dans ces zones.
• La tendance des indicateurs de l’état des stocks (PUE et structure de taille) sur la période de 2012 à 2014 est positive dans les zones 1, 4 et 13, plutôt stable dans les zones 2, 5, 6 et 8 et en diminution dans les zones 3 et 7. Dans les zones 12 et 15, la PUE de 2014 a été très faible. La baisse très marquée de la PUE dans la zone 15 n’était pas anticipée compte tenu du déroulement de la pêche en 2013 et pourrait être liée aux conditions environnementales atypiques à l’été 2014.
• Dans les zones 3, 4, 5, 8, 12 et 13, le nombre de casiers utilisés en 2014 représentait seulement entre 20 et 41 % du nombre de casiers autorisés par les mesures de gestion actuelles. Il n’est pas certain que ces différents stocks pourraient supporter le déploiement de l’effort latent, surtout dans les zones où la pêche couvre déjà l’ensemble du territoire.

Le présent avis scientifique découle de la réunion du 10 mars 2015 sur l’Évaluation de la pêche au buccin des eaux côtières du Québec. Toute autre publication découlant de cette réunion sera publiée, lorsqu’elle sera disponible, sur le calendrier des avis scientifiques de Pêches et Océans Canada.

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