Avis scientifique 2013/030

Évaluation de la pêche du crabe commun (Cancer irroratus) dans le sud du golfe du Saint-Laurent, de 2006 à 2011

Sommaire

• Dans le sud du golfe du Saint-Laurent, le crabe commun fait l'objet de trois pêches distinctes : la pêche accidentelle, la pêche d’appât et la pêche dirigée. La pêche accidentelle et la pêche d’appât se pratiquent pendant la pêche du homard par des titulaires de permis de pêche du homard.
• De 2006 à 2011, le total des débarquements annuels de crabe commun déclarés était de 4 734 t en moyenne, dont une moyenne de 4 300 t était issue de la pêche dirigée et 434 t, de la pêche accidentelle.
• De 2000 à 2011, les débarquements de la pêche accidentelle (les prises vendues et non utilisées à des fins personnelles) de crabe commun pendant la pêche du homard constituaient de 7 à 24 % des débarquements totaux de la pêche dirigée, avec une tendance à la baisse depuis 2004.
• Il n'y a aucune estimation des quantités de crabes communs capturés en vue de servir d'appât lors de la pêche du homard.
• En 2011, les taux de capture calculés à partir des données des journaux de bord dépassaient la moyenne des taux pour la période de 2000 à 2010 dans chaque zone de pêche.
• Les pourcentages de titulaires de permis actifs ayant atteint 90 % ou plus de leur allocation individuelle étaient les plus élevés dans les zones de pêche du homard 25 et 26A (51 % et 71 %, respectivement). Beaucoup d'efforts latents subsistent dans cette pêche.
• La quantité totale de crabes communs récoltés est inconnue étant donné qu'aucune donnée n'est disponible sur les crabes récoltés pour servir d'appât lors de la pêche du homard. Il se peut que l'étendue des appâts capturés accidentellement par les engins de pêche du homard accuse une baisse en raison de la modification des évents d’échappement des casiers à homard, ce qui réduirait la rétention de crabes communs de petites tailles.
• Les données provenant du relevé au chalut révèlent une vaste distribution des fréquences de tailles et un rapport équilibré entre les sexes.
• La taille minimale légale imposée dans la pêche dirigée excède la taille à 50 % et à 95 % de maturité pour les mâles.
• Le crabe commun joue un rôle important dans la structure et le fonctionnement de l'écosystème. Le crabe commun a une biomasse élevée, il est largement réparti dans les zones côtières du sud du golfe du Saint-Laurent, et constitue une proie importante pour une vaste gamme d'organismes incluant le homard.
• Il n'y a aucune estimation de la biomasse totale du crabe commun du sud du golfe, sur le plan de la biomasse mâle disponible pour la pêche, ou d'estimations du taux d'exploitation. Il est très peu probable que les données sur les débarquements constituent un substitut des données sur la biomasse en raison des limites imposées sur les prises individuelles. En 2010 et en 2011, des relevés au chalut ont fourni un aperçu ponctuel de la biomasse relative dans les deux zones où la pêche est la plus intense.
• L'évaluation de l'efficacité des mesures de gestion est limitée en raison d'un manque d'indicateurs d'état des stocks sur lesquels on doit se baser pour les évaluer.

Le présent avis scientifique découle de la réunion d'examen scientifique régional par des pairs du 26 au 28 février 2013 qui portait sur l'évaluation de l'état des stocks du homard (Homarus americanus) et du crabe commun (Cancer irroratus) dans le sud du golfe du Saint-Laurent. Toute autre publication découlant de cette réunion sera publiée, lorsqu'elle sera disponible, sur le calendrier des avis scientifiques du secteur des Sciences du MPO.

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