Avis scientifique 2012/061
Protocoles et stratégies de surveillance pour les indicateurs sélectionnés dans la zone de protection marine (ZPM) Tarium Niryutait
Sommaire
- Pour établir les protocoles et les stratégies qui s'appliquent à chaque indicateur, on s'est inspiré des efforts de recherche antérieurs et en cours dans la mer de Beaufort, ce qui permet de comparer les résultats et de regrouper efficacement les ensembles de données.
- Listes d'espèces (indicateur 1.1.1) : on a dressé une liste préliminaire d'espèces (de 2004 jusqu'à maintenant) pour la ZPMTN et les zones environnantes. L'examen des études récentes sur la zone pourrait confirmer la présence d'espèces supplémentaires.
- Relevés (indicateur 1.1.2) : aucune méthode et aucun projet ne peuvent servir à recueillir des données sur tout l'éventail de taxons de la ZPMTN; des méthodes propres à chaque taxon sont donc nécessaires. La première étape consisterait à réunir les données spatiales existantes afin de créer des cartes de distribution pour quelques espèces ou taxons.
- Effort d'observation (indicateurs 3.1.1 et 3.2.1) : les protocoles d'échantillonnage pour déterminer la répartition et l'abondance des bélugas à partir des efforts d'observation sont les mêmes. Les données recueillies peuvent être analysées pour fournir des renseignements sur les deux indicateurs. Les relevés aériens normalisés constituent la méthode la plus efficace pour surveiller ces indicateurs (y compris les relevés aériens de reconnaissance de la lisière des glaces). Il est recommandé d'effectuer des relevés aériens de surveillance tous les 10 ans, pendant 2 ou 3 années consécutives, à moins de repérer un agent de stress important dans les limites de la ZPM ou à proximité.
- Bruit anthropique (indicateurs 6.1.1) :la surveillance acoustique passive (SAP) alliée à la surveillance de la répartition et de l'abondance de bélugas (indicateurs 3.1.2 et 3.2.1) seraient indiquées pour surveiller cet indicateur. Toutefois, il est difficile de distinguer et de mesurer les bruits anthropiques près des côtes dans la mer de Beaufort, où le vent, les vagues et les mouvements de glaces provoquent un bruit de fond naturel.
- L'évaluation de l'efficacité des indicateurs et des indices qui en découlent devrait constituer un processus continu. Il faudra peut-être réviser les protocoles à l'avenir.
- Les données de surveillance récentes devraient être comparées avec les données recueillies avant le changement documenté qui s'est produit dans l'écosystème de 1990 à 1998. Des études supplémentaires sont nécessaires pour déterminer les périodes de référence pour les différents indicateurs, lesquelles auront une incidence sur l'interprétation de ces indicateurs.
- Dans tout plan de surveillance de la ZPMTN à long terme, il serait avantageux d'inclure des membres des collectivités locales d'Aklavik, Inuvik et Tuktoyaktuk qui utilisent la ZPM et habitent dans la zone toute l'année. Cela encouragerait la surveillance et la recherche collaboratives ou participatives avec les membres des collectivités locales, contribuerait à compenser les coûts associés à un plan de surveillance à long terme et permettrait de recueillir les connaissances écologiques traditionnelles (CET) et d’en tenir compte.
- Il faut créer et maintenir des bases de données appropriées contenant des données historiques pour chaque indicateur et garantissant l'accès pour effectuer les mises à jour.
- La surveillance de facteurs et d'agents de stress qui ont une incidence sur les indicateurs doit se faire simultanément pour que tout changement puisse être attribué à des facteurs de causalité. Au minimum, il est fondamental d'assurer la surveillance des paramètres abiotiques.
- Surveiller dans les limites strictes de la ZPM ne permettra pas nécessairement de détecter les changements avec efficacité. Par souci d'efficacité, on devrait établir un lien entre d’une part, les activités de surveillance dans la ZPM, de l’autre la recherche et la surveillance menées dans d'autres zones; cependant, lorsque ces programmes toucheront à leur fin, il faudra créer de nouveaux programmes pour continuer à assurer la surveillance de ces indicateurs.
Le présent avis scientifique découle de la réunion (date et titre du 9 au 10 février 2012 réunion sur les avis scientifiques régional sur protocoles et stratégies de surveillance des indicateurs prioritaires pour la zone de protection marine (ZPM) Tarium Niryutait. Toute autre publication découlant de cette réunion sera publiée lorsqu’elle sera disponible sur le calendrier des avis scientifiques du secteur des Sciences du MPO.
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