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Avis scientifique 2007/038

Documentation de l’utilisation de l’habitat par les espèces en péril et quantification de la qualité de l’habitat

Sommaire

Afin que le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) dispose de l’information dont il a besoin, il faut inclure des cadres de référence (tels que décrits ci-après) dans le modèle générique qui sera utilisé pour les réunions de consultation scientifique pré-COSEPAC.

  1. Fournir des descriptions fonctionnelles des propriétés que doit présenter l’habitat d’une espèce aquatique afin que toutes les étapes de son cycle vital puissent s’y dérouler correctement.
  2. Fournir de l’information sur l’étendue spatiale des zones susceptibles de présenter les propriétés recherchées.
  3. Relever les activités les plus susceptibles de menacer les propriétés qui confèrent leur valeur aux sites et fournir de l’information sur l’ampleur et les conséquences de ces activités.
  4. Recommander la tenue des recherches ou des analyses requises pour finaliser le cadre de référence d’une évaluation du potentiel de rétablissement (EPR), si cette dernière s’impose, concernant les enjeux relatifs à l’habitat de cette espèce.

Afin de disposer de l’information dont on a besoin pour mener des consultations, recommander une inscription et amorcer la planification du rétablissement, il faut inclure des cadres de référence (tels que décrits ci-après) dans le modèle générique pour les EPR.

  1. Quantifier la variation de la ou des fonction(s) biologique(s) assurée(s) par la ou les caractéristique(s) de l’habitat de l’espèce selon l’état ou l’étendue de l’habitat, y compris les limites de la capacité biotique, le cas échéant.
  2. Quantifier, le cas échéant, l’importance des contraintes associées à la configuration spatiale (p. ex. connectivité et barrières à l’accès).
  3. Formuler un avis sur l’étendue géographique de l’habitat qui existe actuellement pour chaque qualité/propriété.
  4. Formuler un avis sur l’adéquation de l’« offre » en habitat approprié à la « demande » de l’espèce, tant pour le présent que pour l’avenir, c’est-à-dire lorsque seront atteint les objectifs de rétablissement fondés sur des critères biologiques, tels que l’abondance, l’aire de répartition et le nombre de populations.
  5. S’il est impossible que l’offre satisfasse à la demande au moment de l’atteinte des objectifs de rétablissement, formuler un avis sur la restauration possible de l’habitat en tenant compte de toutes les options disponibles pour l’atteinte des objectifs de rétablissement axés sur la taille de la population et son aire de répartition.
  6. Formuler un avis sur les risques inhérents aux décisions prises sur les « allocations » en matière d’habitat, selon les options possibles au moment de la désignation de certaines zones comme habitat essentiel.
  7. Formuler un avis sur la mesure dans laquelle diverses menaces peuvent modifier la qualité de l’habitat disponible ou son étendue.

Des commentaires sont inclus pour chaque cadre de référence proposé.

Durant l’élaboration des présentes lignes directrices s’appliquant aux activités réalisées durant les stades pré-COSEPAC et de l’EPR, on a constaté qu’il fallait élaborer des lignes directrices additionnelles pour orienter d’autres tâches liées à la LEP. Les domaines clés concernés incluent :

En outre, un arbre de décision est présenté afin que l’on puisse choisir l’approche analytique la plus appropriée pour quantifier la qualité de l’habitat, selon la qualité et le volume des données disponibles concernant les caractéristiques de l’habitat et l’occurrence de l’espèce. Voici les questions clés de l’arbre de décision.

  1. Dispose-t-on de suffisamment de données sur les caractéristiques clés de l’habitat et sur l’abondance ou la répartition de l’espèce préoccupante? Si ce n’est pas le cas, sera-t-il nécessaire de demander l’opinion d’un expert afin de déterminer par inférence les habitats importants pour l’espèce?
  2. Est-ce que l’on ne possède que des données sur l’occurrence de l’espèce, et ce, sans disposer d’aucune information que ce soit concernant les caractéristiques de l’habitat dans les sites où l’espèce est présente ou absente?
  3. Connaît-on les gradients écologiques de l’utilisation de l’habitat et les caractéristiques des habitats utilisés?
  4. Si on ne dispose que de données sur l’occurrence de l’espèce, possède-t-on au moins des données ordinales concernant les caractéristiques de l’habitat où l’espèce a été observée?

Des approches analytiques particulières sont recommandées pour chaque question pour laquelle la réponse est affirmative. Voici d’autres questions pertinentes qui influent sur le choix des méthodes d’analyse.

  1. Le déclin de l’espèce est-il sévère au point qu’il est probable que celle-ci soit totalement absente de nombreux sites possédant un habitat en mesure de soutenir des effectifs substantiels de l’espèce (c.-à-d. qu’on croit qu’une grande partie de l’habitat adéquat est inutilisée)?
  2. Le gradient de l’abondance de l’espèce est-il si fortement fonction de certaines menaces (autres que celles touchant la qualité de l’habitat) qu’il est probable que les différences dans les données concernant l’utilisation de divers sites ne fournissent aucune information sur la qualité de l’habitat?

Avis d’accessibilité

Ce document est disponible en format PDF. Si le document suivant ne vous est pas accessible, veuillez communiquer avec le Secrétariat pour l’obtenir sous une autre forme (par exemple un imprimé ordinaire, en gros caractères, en braille ou un document audio).

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