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Document de recherche 2021/071

Statut du pétoncle d’Islande (Chlamys islandica) dans la zone transfrontalière franco-canadienne (boîte à pétoncles) du banc de Saint-Pierre en 2017

Par Coughlan, E., Hynick, E. et Skanes, K.

Résumé

On trouve habituellement les populations du pétoncle d’Islande (Chlamys islandica) au large de Terre-Neuve-et-Labrador à des profondeurs allant de 50 à 200 mètres, généralement sur le fond marin dur dont le substrat de composition variable consiste en grande partie en du sable, du gravier, des fragments de coquilles et des pierres. La pêche dirigée du pétoncle d’Islande a commencé sur le banc de Saint-Pierre en 1989 et a culminé à 6 000 tonnes en 1992. Avant 1996, seul le Canada exploitait cette ressource. En 1992, une décision rendue par une cour internationale d’arbitrage a entraîné des changements quant au statut territorial des eaux situées au sud de Terre-Neuve et des îles de Saint-Pierre-et-Miquelon. À la suite de cette décision, un total autorisé des captures (TAC) a été fixé pour une zone dite « zone transfrontalière » ou simplement « boîte à pétoncles ». Depuis 1995, un TAC conjoint est en vigueur pour la boîte à pétoncles. Une part de 70 % du TAC a été attribuée à la France et une de 30 %, au Canada. Le relevé scientifique canadien mené en septembre 2017 a permis d’estimer la biomasse dragable minimale à 1 200 t, soit une valeur figurant parmi les plus faibles de la série chronologique et une diminution d’environ 60 % depuis 2009. La hauteur moyenne de la coquille est invariablement plus élevée dans les eaux canadiennes que dans les eaux françaises et le nombre moyen de 85 pétoncles/500 g, tiré du relevé de 2017, était le plus élevé dans toute la série chronologique. Des étoiles de mer prédatrices ont été observées au niveau le plus faible dans la série chronologique des relevés et l’estimation de la mortalité naturelle annuelle était aussi la plus faible dans toute la série chronologique.

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