Sélection de la langue

Recherche

Document de recherche 2019/077

Déplacements saisonniers du méné long (Clinostomus elongatus) en fonction des facteurs abiotiques et biotiques

Par Drake, D.A.R., et Poesch, M.S.

Résumé

La plupart des populations animales sont composées d’individus stationnaires et mobiles, ce qui peut influencer la structure de la métapopulation et la répartition spatiale de la mortalité. Nous avons étudié l’incidence de la stationnarité et de la mobilité chez deux populations relativement stables de ménés longs (Clinostomus elongatus) dans le bassin hydrographique de la rivière Rouge en Ontario, au Canada. Une régression linéaire multiple a été utilisée pour déterminer si la stationnarité et la mobilité étaient liées aux attributs du débit du cours d’eau (débit moyen et 90e percentile du débit quotidien; fluidité du débit du cours d’eau). Pour la fraction mobile de la population, des modèles d’interaction spatiale ont été utilisés pour déterminer les variables abiotiques (habitat aquatique) et les variables biotiques (au niveau des espèces, captures par unité d’effort [CPUE] de l’assemblage de poissons) associées au déplacement. Les résultats ont indiqué un niveau élevé de synchronisme des déplacements entre les populations (ruisseau Berczy et tributaire Leslie), avec une stationnarité et un biais de déplacement généralement semblables selon la saison. La stationnarité allait d’un maximum de 0,74 et 0,67 (printemps 2007, Berczy et Leslie, respectivement) à un minimum de 0 et 0,07 (octobre à début mai et début à fin mai, Berczy; octobre à début mai, Leslie). La stationnarité n’était que faiblement liée négativement aux attributs du débit du cours d’eau (moyenne et 90e percentile du débit quotidien), tandis que le biais de déplacement était faiblement lié positivement et négativement au débit. Au niveau du tronçon, les modèles d’interaction spatiale ont indiqué que la distance et les facteurs biotiques (CPUE du mulet à cornes Semotilus atromaculatus, méné à nageoires rouges Luxilus cornutus et du meunier noir Catostomus commersoni) étaient des variables prédictives importantes de la probabilité d’atteindre un tronçon, tout comme l’étaient les variables relatives aux habitats aquatiques (écart-type du volume du tronçon [positif], moyenne et écart-type de la profondeur du ruisseau [positif], et largeur moyenne du ruisseau [négatif]). Les résultats montrent que des facteurs agissant à différentes échelles spatiales et temporelles (débit du cours d’eau, CPUE des espèces, habitat au niveau du tronçon) influencent la stationnarité et la mobilité du méné long, mais qu’une grande partie de la variation des déplacements demeure inexpliquée par des facteurs environnementaux. Des travaux futurs sont nécessaires pour résoudre le rôle de la stationnarité et de la mobilité sur la mortalité individuelle et à l’échelle de la population, afin que les projections du risque d’extinction puissent être affinées.

Avis d’accessibilité

Ce document est disponible en format PDF. Si le document suivant ne vous est pas accessible, veuillez communiquer avec le Secrétariat pour l’obtenir sous une autre forme (par exemple un imprimé ordinaire, en gros caractères, en braille ou un document audio).

Date de modification :