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Document de recherche 2019/076

Disponibilité des proies invertébrées, état de l’habitat et état du méné long (Clinostomus elongatus) dans les cours d’eau de la région du Grand Toronto

Par Reid, S.M., Haxton, T., et Jones, N.E.

Résumé

Le méné long (Clinostomus elongatus) est un petit cyprinidé coloré que l’on retrouve dans les fosses et les sections à faible courant des cours d’eau de l’Ontario. En raison du déclin récent des populations et des menaces pesant sur celles qui restent, l’espèce a été classée comme étant en voie de disparition au Canada. La dégradation de l’habitat causée par le développement urbain est considérée comme une menace principale. Toutefois, une meilleure compréhension des répercussions connexes est nécessaire pour éclairer les évaluations des trajectoires des populations et de l’offre d’habitat. Dans cette étude, nous avons comparé la végétation riveraine, l’habitat fluviatile et l’abondance et la diversité des invertébrés terrestres (riverains) et aquatiques dans 24 sites de la région du Grand Toronto qui représentaient trois catégories de population du méné long (disparu, en déclin ou stable). Les sites ont été échantillonnés au cours des étés 2008 et 2009. L’habitat fluviatile a été caractérisé à l’aide de la méthodologie d’évaluation rapide (MER) du protocole d’évaluation des cours d’eau de l’Ontario (PECEO). La disponibilité des proies invertébrées a été caractérisée à l’aide d’échantillonneurs à dérive et de filets droits. L’analyse multivariable des données sur la végétation riveraine et la stabilité des berges a permis de distinguer clairement les groupes de population. Cependant, des différences univariées importantes n’ont été relevées que pour la végétation riveraine, avec des quantités plus importantes de graminées dans les sites de population stable et des sols plus dénudés dans les sites de population disparue. En utilisant les données sur l’habitat dans les cours d’eau (p. ex. la quantité de rapides et de fosses), il y avait moins de séparation des groupes de population dans l’espace à plusieurs variables. Pour les ensembles de données sur les invertébrés terrestres et aquatiques, l’abondance, la biomasse et la diversité des taxons ne différaient pas de façon significative entre les groupes. Les différences à plusieurs variables dans la composition des taxons n’étaient pas non plus significatives. La petite taille des échantillons et la grande variabilité des données ont limité notre capacité de détecter des différences importantes entre les groupes en ce qui concerne l’habitat dans les cours d’eau et les invertébrés. Parmi les autres facteurs qui ont pu influer sur les résultats de l’étude, mentionnons les fortes variations régionales dans la géologie de surface et la topographie, les méthodes d’échantillonnage des habitats et des invertébrés, ainsi que les réactions différentes du méné long et des taxons invertébrés aux facteurs de stress environnementaux.

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