Document de recherche 2019/040
Évaluation de la pêche au buccin des eaux côtières du Québec
Par Brulotte, S.
Résumé
Le buccin commun, Buccinum undatum, est un mollusque gastéropode distribué le long des côtes de l'estuaire et du golfe du Saint-Laurent. Au Québec, sa croissance est plutôt lente. Il peut atteindre une taille de 120-130 mm de hauteur de coquille. Sa longévité serait d'environ 15 ans.
La zone côtière du Québec est divisée en 15 zones de pêche au buccin. La pêche se pratique à l'aide de casiers. Elle porte essentiellement sur Buccinum undatum, même si quelques autres espèces de Buccinum sont présentes. La pêche est réglementée par le nombre de permis, le nombre de casiers et une taille minimale légale de 70 mm. Il y a un total autorisé des captures dans six zones. L'état des stocks est déterminé principalement à partir d'indicateurs de la pêche commerciale.
En 2017, les débarquements québécois de buccin étaient de 1 329 t et provenaient à 77 % de la Côte-Nord (zones 1 à 9), 8 % de la Gaspésie – Bas-Saint-Laurent (zones 11 à 14) et 15 % des Îles-de-la-Madeleine (zone 15). Les débarquements ont augmenté dans la majorité des zones par rapport à 2014. Le total autorisé des captures, lorsque présent, a été atteint seulement dans la zone 12. En 2017, les prises par unité d'effort (PUE) étaient au-dessus de leur moyenne de référence dans les zones 1 et 2, près de leur moyenne dans les zones 4, 6, 7, 12, 13 et 15 et sous leur moyenne dans les zones 3, 5 et 8. Dans ces trois dernières zones, les PUE mesurées en 2017 étaient parmi les plus faibles valeurs observées depuis 2001. Depuis 2011, les tailles moyennes des buccins débarqués ont été à peu près stables dans toutes les zones. En 2017, la proportion des buccins débarqués < 70 mm était inférieure à 4 % sauf dans les zones 1 (12 %), 2 (6 %) et 8 (7 %).
Le relevé de recherche effectué en 2017 dans les zones 1 et 2 montre que la densité des buccins ≥ 70 mm était très élevée par rapport aux années précédentes (2005 à 2015). Toutefois, celle des buccins de 20-69 mm était plutôt moyenne. Les densités des buccins obtenus lors du relevé effectué en 2016 aux Îles-de-la-Madeleine étaient faibles. Les plus fortes densités ont été observées sur les secteurs de pêche. Des polychètes foreurs seraient responsables de la fragilisation de la coquille des buccins.
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