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Document de recherche 2015/017

Télédétection de la bathymétrie et du substrat de certaines zones du lac Sainte-Claire – à l'aide du véhicule téléguidé de recherche environnementale – afin de détecter les matériaux de dragage empilés près de l'embouchure de certains cours d'eau

Par J. Gardner Costa, L. Wang, S.D. Mackey, et J.J.H. Ciborowski

Résumé

Les rives des lacs sont particulièrement sensibles aux altérations d'origine anthropique. Les activités telles que le dragage peuvent avoir une incidence sur l'habitat du poisson. Cette situation est préoccupante dans le lac Sainte-Claire, qui abrite de nombreuses espèces en péril, y compris le chat-fou du Nord, le dard de sable et le fouille-roche gris. Pourtant, les moyens technologiques permettant d'effectuer des relevés dans les eaux peu profondes sont limités. Nous avons mis au point un véhicule téléguidé pour recueillir des données bathymétriques à haute résolution dans les zones peu profondes, comme les embouchures de rivières non draguées. Nos objectifs étaient d'évaluer les profils du substrat et la bathymétrie dans les chenaux de navigation de la rivière Belle, du ruisseau Pike, de la rivière aux Puces, de la rivière Ruscom, de la rivière Thames, ainsi que dans la baie Mitchell. Nous avons également sondé 1 km2 dans les zones adjacentes aux embouchures des rivières pour déterminer si elles contiennent des matériaux empilés. L'état des chenaux de navigation varie d'un site à l'autre; les tranchées de certains chenaux sont bien entretenues, tandis que d'autres sites se sont révélés impropres à la navigation. Nous avons trouvé peu ou pas de végétation à ces sites, ce qui laisse entendre que ces zones peuvent ne pas constituer un habitat approprié pour le poisson. Nous n'avons pas été en mesure de déterminer avec certitude la présence de matériaux empilés à ces sites, ce qui permet de penser que :

  1. soit les déblais de dragage n'ont pas été rejetés à ces emplacements,
  2. soit les sites des déblais ne restent pas intacts très longtemps et les matériaux se dispersent probablement après la première grosse tempête.

Nous avons également constaté que tous les sites de déblais proposés se trouvent à des profondeurs inférieures à la limite prescrite de 3 m. Cet écart a été expliqué par la suite : la limite de 3 m est une profondeur maximale établie par l'office local de protection de la nature et le ministère des Ressources naturelles. Néanmoins, les futures études et activités de dragage devront tenir compte de la profondeur de l'eau pour choisir des sites de déblais convenables et mieux consigner la date et le lieu de l'immersion des déblais de dragage pour permettre de délimiter les sites.  Si d'autres travaux doivent être effectués, les chercheurs et les gestionnaires devraient collaborer afin de faire correspondre les relevés aux activités de dragage de manière à fournir des données de référence qui permettront de décrire à quoi ressemble à un site de déblais de dragage « frais » et de déterminer la durée pendant laquelle les matériaux empilés persistent.

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