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Document de recherche 2012/082

Présence d'Anguillicoloides crassus, nématode parasite envahissant, qui infecte les anguilles d'Amérique (Anguilla rostrata) recueillies dans les rivières du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse : 2008-2009

Par D.M. Campbell, R.G. Bradford et K.M.M. Jones

Résumé

Le nématode exotique de la vessie gazeuse (Anguillicoloides crassus) est très répandu chez les anguilles d'Amérique (Anguilla rostrata), vivant dans les eaux côtières et intérieures de l'est des États-Unis, et on a détecté sa présence récemment dans les eaux du Nouveau-Brunswick (N.-B.) et de la Nouvelle-Écosse (N.-É.). On s'inquiète que ce parasite, qui peut endommager la vessie gazeuse des anguilles d'Amérique hôtes, pourrait agir sur la capacité des anguilles infectées de migrer et de frayer avec succès dans la mer des Sargasses. Afin de mieux comprendre la répartition d'A. crassus au sein des cours d'eau du N.-B. et de la N.-É., on a recueilli 1 965 anguilles afin de mener des autopsies de 2008 à 2009 à partir de 177 sites répartis dans 61 bassins versants. Au total, on a retrouvé A. crassus dans la vessie gazeuse de 49 anguilles recueillies à partir de 22 des sites et 8 bassins versants. La prévalence (P) de l'infection était plus élevée dans les échantillons du N.-B. (38 anguilles sur 479 ; P = 7,9 %) que dans ceux de la N.-É. (11 anguilles sur 1 486 ; P = 0,7 %). L'intensité moyenne (nombre d'A. crassus par anguille infectée) était généralement basse, soit de 2,3 pour tous les échantillons combinés et de 2,6 et 1,5 pour le N.-B. et la N.-É., respectivement. Le nombre d'A. crassus par anguille était de 3 ou moins dans 90 % des cas où il a été détecté. Les nématodes A. crassus  détectés au N.-B. provenaient tous de la rivière Saint-Jean, où la prévalence a été estimée à 10,1 %, et il y avait au moins 1 anguille de 15 sites qui était infectée. L'information de l'ensemble des sources accessibles indique que la prévalence et l'intensité d'A. crassus  pourraient être plus élevées dans les eaux de marée que dans les eaux douces, mais il faut mener d'autres travaux pour confirmer cette affirmation.

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