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Document de recherche 2011/038

Tendances récentes concernant l’abondance des larves d’anisakinés parasites dans les morues du sud du golfe du Saint-Laurent (Gadus morhua) et incidence possible des parasites sur la condition et la mortalité de la morue

Par G. McClelland, D.P. Swain et É. Aubry

Résumé

Les larves des parasites des mammifères marins Pseudoterranova decipiens, Anisakis simplex et Contracaecum osculatum ont fait l’objet d’une étude portant sur la morue (Gadus morhua) du sud du golfe du Saint-Laurent entre septembre 2007 et mai 2009. En 2008-2009, l’abondance des trois espèces de nématodes s’est accrue subitement et a atteint des sommets jamais observés chez la morue de l’Atlantique Nord-Ouest. Il s’agit d’un événement qui pourrait être attribuable à une tendance au réchauffement des températures de l’océan. Il existe un faible lien positif entre l’intensité de l’infestation et la condition chez les petites ainsi que les grosses morues du sud du golfe chez lesquelles l’infestation était plus grave. Ce lien est vraisemblablement indirect et découlerait de variations dans l’intensité de l’alimentation ou le succès de la quête de nourriture chez la morue. Une morue qui consomme plus de nourriture affiche vraisemblablement une meilleure condition, mais est aussi contaminée par plus de parasites. Le lien entre l’abondance des parasites et la condition n’affichait aucune tendance et devenait moins positif durant l’hiver, lorsque les morues se nourrissent peu. Ces résultats n’écartent pas la possibilité d’effets négatifs directs de l’infestation par les parasites sur la condition de la morue, mais ils indiquent que de tels effets sont faibles comparativement à d’autres facteurs ayant une incidence sur la condition. Du fait que les effets sublétaux devraient devenir apparents avant les effets létaux, ces résultats laissent également sous-entendre que la mortalité induite par les parasites en raison des dommages directs causés aux organes et aux tissus ou en raison de l’épuisement des réserves d’énergie est faible dans cette population. Les analyses des changements dans la distribution des fréquences fondée sur l’abondance des parasites selon la taille ou l’âge de la morue ne semblent pas indiquer que les morues du sud du golfe gravement infestées en meurent, mais les pertes découlant du parasitisme pourraient être compensées par des augmentations de l’incidence de l’infestation au fur et à mesure que la morue croît et exploite des proies plus gravement infestées. Les analyses des distributions des fréquences fondées sur les dénombrements des vers de larves anisakinés nématodes ont cependant fourni des preuves de mortalité liée aux parasites chez les morues des plateaux du Cap-Breton et du centre du plateau néo-écossais ainsi que chez les plies canadiennes dans l’ensemble du sud du golfe et la région de Scotia‑Fundy. L’infestation par les parasites pourrait contribuer à la mortalité naturelle élevée de la morue du sud du golfe en augmentant la vulnérabilité des poissons infestés face aux prédateurs.

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