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Document de recherche 2011/035

Scénarios de réduction des populations de phoques gris dans le but de rétablir les stocks de morue dans le sud du golfe du Saint-Laurent

Par D.P. Swain, H.P. Benoît et M.O. Hammill

Résumé

La mortalité naturelle (M) chez les morues plus âgées (5 ans ou +) dans le sud du golfe du Saint-Laurent était inhabituellement élevée dans les années 1990 et 2000. L'examen des preuves d’un ensemble d'hypothèses quant aux causes de cette M élevée chez la morue mène à la conclusion que la prédation par les phoques gris est un important facteur. Toutefois, en raison d'un manque de données pertinentes, il n’est pas possible d’établir la probabilité qu’une réduction donnée du troupeau mènerait à une réduction donnée de M chez les morues. Ce document décrit l'impact de la réduction du nombre de phoques gris sur le rétablissement des morues en fonction de deux approches différentes permettant de combler le manque des données. Étant donné que de nombreuses autres approches sont envisageables, ces résultats doivent être interprétés comme des simulations de scénarios portant sur l'incidence de la réduction du nombre de phoques sur la productivité de la morue, en fonction d'un ensemble d'estimations de la contribution de la prédation par les phoques sur la M chez les morues. En se basant sur une approche, on estime que la prédation par les phoques gris est responsable de seulement 10 % de la M actuelle chez les morues de 5 ans ou +. En fonction de cette estimation, la réduction du nombre de phoques ne pourrait réduire la M jusqu'à un niveau permettant le rétablissement des morues, parce que la M causée par d'autres facteurs inconnus est trop élevée pour permettre un tel rétablissement. Une deuxième approche donne des résultats plus conformes à la valeur probante des preuves selon lesquelles la prédation par les phoques constitue un facteur important de la M chez les morues. Cette approche attribue à la prédation par les phoques gris environ 50 % de la M actuelle chez les morues de 5 ans ou +. Dans le cas présent, la réduction du nombre de phoques peut réduire la M à un niveau qui permettrait le rétablissement des morues, mais la capture nécessaire de phoques serait considérable. Une réduction moins importante du nombre de phoques suffirait si les phoques gris ont un régime spécialisé et qu’il était possible de cibler ceux qui se nourrissent préférentiellement de morues. En se basant sur une analyse qualitative des risques, la réduction du nombre de phoques gris semblerait réduire le risque écologique pour les stocks de morues dans le sud du golfe sans menacer la sécurité de la population de phoques gris.

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