Document de recherche 2011/012

Construction d'un modèle d'évaluation des stocks de crevettes (Pandalus borealis) au large de Terre-Neuve-et-Labrador en utilisant d'abord un modèle Bayésien de production

Par C. Hvingel et D. Orr

Résumé

À titre d'exemple, l'état des stocks et les avis concernant la gestion de la crevette nordique, Pandalus borealis, dans la zone de pêche de la crevette 6 (ZPC6) au large de Terre-Neuve-et-Labrador, sont tirés d'un modèle logique stock-recrutement avec une structure état-espace et une inférence bayésienne. L'effet de la pêche a été modélisé explicitement alors que d'autres mortalités ont été incluses dans le paramètre pour le taux global de croissance de la population réalisé, r, et la capacité limite de l’habitat, K. Le modèle comprenait le processus et l'erreur d'observation ainsi que les renseignements synthétisés provenant des données saisies précédemment et de trois séries d'indices de biomasse de crevettes et d'une série de prises.  Ce modèle a produit des simulations raisonnables des données observées. Les résultats du modèle ont été comparés à un jeu de points de référence d'un rendement maximal durable RMD. Les limites proposées pour l'approche de précaution concernant la biomasse des stocks (B) étaient B_lim = 0,3B_rmd et concernant la mortalité par la pêche étaient F_lim = 1,7F_rmd. La biomasse estimée des stocks a augmenté du milieu des années 1990 à 2006 jusqu'au niveau optimalB_rmd, pour ensuite diminuer vers B_rmd. En 2009, la probabilité était de 75 % que la biomasse des stocks soit supérieure à B_rms et que la mortalité par la pêche soit inférieure à la valeur qui maximise le rendement (F_rmd). En 2009, la probabilité que la ressource soit inférieure à B_lim était de 0 %. Le mode de la distribution estimée du surplus de production annuelle maximale disponible pour la pêche (RMD) était de 75 kilotonnes. Cependant, cette estimation comportait des intervalles de confiance importants. Les captures future jusqu'à 50 kilotonnes par année devraient probablement maintenir les stocks à leur niveau élevé actuel. Cependant, des captures égales ou supérieures à 60 kilotonnes par année sont inférieures aux faibles niveaux de prédation de la morue actuels et ne devraient pas amener les stocks sous les niveaux optimaux à court terme.

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