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Document de recherche 2011/005

Évaluation intégrée du stock de crabes des neiges résidant sur le plateau néo-écossais en 2009

Par J.S. choi et B.M. Zisserson

Résumé

En 2009, les débarquements en provenance des secteurs nord et sud de l’est du plateau néo écossais (N-EPN. É. et S-EPN. É.) se sont chiffrés à 579 et 10 648 t, respectivement, alors que les débarquements de la zone de pêche du crabe (ZPC) 4X pour 2008 2009 étaient de 229 t. Les TAC connexes se chiffraient à 576 t, 10 800 t et 230 t, respectivement. Les taux de captures moyens non normalisés étaient respectivement de 576, 10,800 et 230 t, et de 75,7, 89,6 et 28,4 kg/casier-1. Ces taux de captures représentent une hausse de 125 % pour le N-EPN. É. (par rapport à la moyenne sur 13 ans, qui est de 55,4 kg/casier-1), une baisse marginale pour le S EPN. É. et une hausse de 57 % pour la ZPC 4X, par rapport à 2008.

Les captures de crabes à carapace molle dans le N-EPN. É. sont tombées de 49 % en 2008 à 6 % en 2009, en grande partie parce que 86 % de tous les débarquements venant de ces eaux ont été capturés au printemps, quand la capturabilité des crabes à carapace molle est moindre. Par contre, dans le S EPN. É., les captures de crabes à carapace molle ont augmenté, passant de 13 % en 2008 à 19 % en 2009. Il n’y a pratiquement pas eu de captures de crabes à carapace molle dans la ZPC 4X, la pêche s’y déroulant en hiver. La question de la présence des crabes à carapace molle et de leur mortalité possible par manipulation restera problématique en 2010, en raison de la poursuite du recrutement dans le S EPN. É. Les captures accessoires d’espèces non ciblées sont faibles; on les estime à moins de 0,013 % et 0,783 % des débarquements totaux de crabe des neiges des quatre dernières années dans tout l’est du plateau néo-écossais (EPN. É.) et dans la ZPC 4X, respectivement.   

Le recrutement à la pêche devrait se poursuivre au cours des 4 à 5 prochaines années dans toutes les eaux. On a observé de fortes densités d’adolescents de 70 à 80 mm de LC (largeur de carapace) dans l’EPN. É. et de fortes densités de crabes de 20 à 40 mm de LC dans la ZPC 4X. Les premiers crabes de la vague de recrues ont commencé à intégrer la biomasse exploitante en 2007 dans le S EPN. É., en 2008 dans le N EPN. É. et en 2009 dans la ZPC 4X. Le plein recrutement devrait se produire de 2011 à 2014, selon la zone. Le potentiel de reproduction de la population du plateau néo écossais a culminé en 2007 2008 et il suit maintenant une tendance à la baisse. La production de larves devrait se poursuivre pendant encore 2 à 3 ans.

Dans le N EPN. É., la biomasse exploitable de crabe des neiges après la pêche a été estimée à 1 342 t (intervalle de confiance de 95 % : 946 t-2 059 t), alors qu’elle était de 4 836 t en 2008). Dans le S EPN. É., la biomasse exploitable de crabe des neiges après la pêche a été estimée à 66,2 × 103 t (intervalle de confiance de 95 % : 55,7 77,2 × 103 t), alors qu’elle était de 45,8 × 103 t en 2008. Dans la ZPC 4X, la biomasse exploitable de crabe des neiges avant la pêche était de 1 730 t (intervalle de confiance de 95 % : 580 5 070 t), comparativement à 1 180 t en 2008 2009.Les estimations de l’abondance dans le S EPN. É et dans la ZPC 4Z sont très incertaines, en raison des conditions de température extrêmes et des vastes changements connexes dans les répartitions spatiales en 2009.

D’autres incertitudes viennent contrecarrer ces tendances positives de la population. L’influence de la prédation par le poisson de fond,  en particulier sur les crabes des neiges immatures ou à carapace molle, et les changements vastes et rapides de la température peuvent influer directement et indirectement sur le crabe des neiges. Par exemple, un fort réchauffement peut avoir des effets délétères directs sur le crabe des neiges, qui est un crustacé sténotherme d’eau froide. Même la très nette tendance au refroidissement observée sur l’ensemble du plateau néo écossais en 2009, associée à une expansion de l’habitat, peut avoir des conséquences négatives indirectes comme l’introduction ou la prolifération de maladies ou d’espèces envahissantes (p.ex. Hematodinium) ou la réduction de la production primaire brute. En plus de ces facteurs, les signes d’un retour initial des indicateurs écologiques, sociaux et économiques de l’état de l’écosystème vers un écosystème à faible dominance des invertébrés ajoutent encore de l’incertitude quant à la viabilité à moyen et long termes de la population de crabe des neiges du plateau néo écossais.

Le taux d’exploitation relatif (par rapport à la biomasse) dans le N EPN. É. était de 29 % en 2009 (5 % en 2008). Selon les projections, un taux d’exploitation de 10 à 20 % peut être viable à long terme dans le N EPN. É. En raison du bon recrutement et d’une baisse importante de la manipulation de crabes à carapace molle, les perspectives sont favorables. Toutefois, le déclin rapide et inattendu de la biomasse exploitable en 2009 est une ombre au tableau. On recommande de diminuer le TAC jusqu’à ce qu’on observe une hausse nette et persistante de la biomasse exploitable. 

Le taux d’exploitation relatif dans le S EPN. É. était de 14 % en 2009 (15 % en 2008). Le maintien entre 10 % et 30 % du taux d’exploitation pourrait contribuer à la longévité de cette pêche. Un bon recrutement permet de penser que les perspectives sont favorables; toutefois la capture de crabes à carapace molle reste un important problème pour la flottille qui pêche dans ces eaux. Une hausse du TAC est recommandée. 

Le taux d’exploitation relatif dans la ZPC 4X en 2009 2010 était de 12 %; en 2008 2009, il avait été de 16 %. Un taux d’exploitation se situant entre 10 % et 30 % pourrait contribuer à la longévité de cette pêche. Une hausse modérée du TAC est recommandée.

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