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Nos scientifiques – D’un océan à l’autre – Kimberly Howland

Faites connaissance avec Kimberly Howland, chercheuse scientifique à l’Institut des eaux douces de Pêches et Océans Canada. Découvrez comment ses recherches sur les espèces envahissantes nous aident à comprendre les menaces actuelles et potentielles pour les écosystèmes aquatiques de l’Arctique.

Transcription

Mon nom est Kim Howland.

Je suis chercheuse au sein de la Division de la recherche dans l’Arctique ici à Winnipeg. Je m’intéresse surtout aux espèces envahissantes et à leur lien avec la navigation et le changement climatique.

Une espèce envahissante est une espèce non indigène. Il s’agit donc d’une espèce jamais observée dans une région donnée et qui ne s’y trouverait pas naturellement. C’est un terme qui est réservé aux espèces qui nuisent à l’écosystème, car leur population atteint un nombre qui est difficile à contrôler. Dans l’Arctique, à l’heure actuelle, nous commençons à constater une augmentation du transport maritime. Évidemment, les navires ont tendance à transporter une foule d’espèces. Mes recherches portent donc sur les espèces qui pourraient s’établir en Arctique. Je tâche également d’effectuer des relevés pour déterminer quelles espèces se sont déjà implantées.

Pour ce faire, nous utilisons certaines méthodes traditionnelles. Par exemple, nous effectuons des relevés benthiques au chalut. Cette méthode nous permet de recueillir les organismes qui vivent sur le fond marin. Nous utilisons également la technique dite de la benne Van Veen qui nous permet de creuser les sédiments pour prélever un échantillon des espèces qui vivent dans les sédiments mêmes. De plus, nous utilisons des filets à plancton afin d’examiner les organismes qui vivent dans la colonne d’eau.

Lorsque nous avons commencé ce travail, une chose est rapidement devenue claire pour moi : lorsque l’on essaie de surveiller l’arrivée de nouvelles espèces, il est important de détecter celles-ci le plus tôt possible si l’on espère pouvoir intervenir ou essayer de s’adapter. L’ADN environnemental est donc une méthode prometteuse que nous avons étudiée qui pourrait permettre une surveillance plus fréquente et qui pourrait être facilement adoptée par des gens dans les collectivités. L’ADN environnemental est une expression qui est utilisée pour désigner l’ADN que l’on retrouve dans l’environnement. Ainsi, il est possible que les animaux perdent des cellules ou que l’ADN s’échappe des cellules. Il est également possible de recueillir des organismes plus petits lorsque l’on prélève un échantillon d’eau.

Nous avons offert des formations initiales et organisé un atelier où plusieurs jeunes ont ainsi pu nous accompagner sur le terrain pendant deux semaines, dans le cadre de la mise en œuvre de notre projet principal. Ces jeunes ont ensuite continué à recueillir des échantillons pour nous au cours des quatre derniers mois.

Je crois que le fait de se trouver sur le terrain, dans la nature, nous encourage à poser plus de questions puisque l’on peut voir ce qui se passe par nous-mêmes. Nous pouvons ensuite profiter d’un point de vue différent lorsque nous examinons les données.

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