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Nos scientifiques – d'un océan à l'autre - Davon Callander

Découvrez comment nous essayons de détecter les espèces aquatiques envahissantes.

Transcription

Je m’appelle Davon Callender. Je suis boursier postdoctoral à la Station biologique du Pacifique de Nanaimo à Pêches et Océans Canada. Je travaille sur la détection des espèces envahissantes dans les lacs d’eau douce en Colombie-Britannique, en particulier les espèces de poissons envahissantes. Je travaille au développement de la technologie d’ADN environnemental (ADNe), qui a pour objet de détecter les espèces envahissantes en amont du processus d’invasion.

Nous utilisons l’ADN environnemental pour recueillir un échantillon d’eau comportant des fragments d’ADN flottants dont le matériel génétique est naturellement présent dans l’environnement. Nous recueillons l’eau, nous la filtrons, nous extrayons l’ADN du filtre, puis nous procédons au séquençage de l’ADN et nous le comparons à une bibliothèque de séquences d’ADN de référence, ce qui nous permet d’identifier l’espèce des organismes qui vivent dans l’eau dans laquelle nous avons effectué l’échantillonnage.

L’avantage d’utiliser de l’ADN environnemental plutôt qu’un échantillonnage traditionnel est que cet ADN est très sensible, moins envahissant et qu’il détecte rapidement les espèces envahissantes.

La sensibilité nous permet de détecter l’espèce envahissante en utilisant une densité de population beaucoup plus faible qu’avec les méthodes traditionnelles. Si nous pouvons détecter rapidement les espèces envahissantes et prendre des décisions de gestion plus tôt au cours du processus d’invasion, nous avons de bien meilleures chances de réussir à éradiquer l’espèce ou à limiter les effets nocifs sur l’environnement écologique dans lequel l’invasion se produit.

C’est la partie de mon travail que je préfère, parce que j’ai l’impression de travailler dans un monde de science-fiction : je recueille un échantillon d’eau, puis j’identifie les espèces animales qui y vivent à partir de morceaux d’ADN microscopiques que j’ai ramassés! En d’autres mots, je récupère de l’eau d’un lac (dans lequel on ne voit rien), j’analyse cette eau et je peux ensuite dire quelles espèces vivent dans le lac.

J’ai l’impression d’être à bord d’un vaisseau spatial et de mener des recherches futuristes. C’est vraiment extraordinaire de faire partie d’un univers à la fine pointe des sciences de l’environnement.

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