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4.1 Profil du pêcheur

En 2010, près de 3,3 millions de pêcheurs adultes ont participé à diverses activités de pêche récréative au Canada (annexe A.2)Note de bas de page 6. Ce nombre est légèrement plus élevé que celui de 3,2 millions en 2005 (figure 4.1). Entre 2005 et 2010, le nombre de pêcheurs adultes actifs est demeuré stable, après avoir connu un déclin pendant des années.

En 2010, la majorité des pêcheurs actifs étaient des résidents qui pêchaient dans leur province ou leur territoire de résidence (plus de 2,7 millions). Le reste de la population active de pêcheurs adultes était constitué d'un peu plus de 147 000 non-résidents canadiens (ceux qui pêchaient en dehors de leur province ou de leur territoire de résidence) et de visiteurs (environ 406 000). Par rapport à 2005, le nombre de pêcheurs canadiens et étrangers a baissé de 2 % et 35 %, respectivement.

Figure 4.1 Pêcheurs adultes actifs, toutes catégories, Canada, 2000, 2005, 20101

Figure 4.1 : diagramme à barres illustrant le nombre totale des pêcheurs adultes actifs dans toutes les catégories de pêcheurs au Canada en 2000, 2005, et 2010. En 2000, le nombre de pêcheur adultes actifs au Canada était 3 589 486. En 2005, le nombre de pêcheur adultes actifs au Canada était 3 235 920. En 2010, le nombre de pêcheur adultes actifs au Canada était 3 287 603.

Note :
1. L'estimation de 2000 a été ajustée afin d'exclure le nombre total de pêcheurs actifs non-résidents du Québec. L'ajustement a été effectué afin de comparer les résultats avec l'estimation de 2010.
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.

4.1.1 Pêcheurs résidents

Les pêcheurs résidents demeuraient principalement en Ontario et au Québec (annexe A.3). Étant donné le grand bassin de population de ces provinces, ce résultat n'a pas été surprenant. La tendance est constante depuis 1995. En 2010, les pêcheurs résidents de ces deux provinces représentaient 60 % de tous les pêcheurs résidents actifs au Canada. Pour ce qui est des chiffres réels, les deux provinces comptaient plus de pêcheurs résidents actifs en 2010 qu'en 2005 (tableau 4.1). La plupart des régions ont connu une augmentation du nombre de pêcheurs résidents actifs; il n'y a que Terre-Neuve-et-Labrador et le Nunavut qui ont connu une baisse significative de 46 % et de 29 %, respectivement. Malgré la possibilité que le niveau d'activité des pêcheurs résidents à Terre-Neuve-et-Labrador ait été excessivement élevé en 2005, l'estimation du nombre de pêcheurs actifs pour 2010 est l'estimation la plus basse depuis le début de la présélection des ménages en 1985.

En règle générale, les taux de participation des pêcheurs résidents ont augmenté dans la plupart des provinces et territoires depuis 2005 (tableau 4.2). De façon constante, les taux de participation des pêcheurs résidents ont été les plus élevés à Terre-Neuve-et-Labrador et au Yukon. Le taux de participation des pêcheurs résidents a augmenté au Yukon en 2010, et bien que le taux ait diminué considérablement à Terre-Neuve-et-Labrador en 2010, celui-ci arrivait quand même au deuxième rang.

Tableau 4.1 Nombre de pêcheurs résidents actifs par région, Canada, 2000, 2005, 2010
Région 2000 2005 2010
Terre-Neuve-et-Labrador 101 945 131 578 71 382
Île-du-Prince-Édouard 8 617 6 929 6 413
Nouvelle-Écosse 56 110 43 775 55 951
Nouveau-Brunswick 53 132 43 382 52 770
Québec 813 590 656 543 711 610
Ontario 814 887 764 374 924 549
Manitoba 136 334 121 788 130 224
Saskatchewan 130 076 119 824 142 550
Alberta 182 044 179 461 223 007
Colombie-Britannique (eaux douces) 235 691 211 403 236 682
Colombie-Britannique (eaux de marée) 145 495 169 863 166 824
Yukon 4 835 5 048 6 755
Territoires du Nord-Ouest 4 720 2 138 4 500
Nunavut 662 769 545
Canada 2 688 139 2 456 876 2 733 762

Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.

4.1.2 Pêcheurs canadiens non-résidents et étrangers

La catégorie de pêcheurs non-résidents est constituée de Canadiens qui pêchaient en dehors de leur province ou de leur territoire de résidence, et de pêcheurs étrangers en visite au Canada. Au total, on comptait près de 554 000 pêcheurs dans ces deux catégories de pêcheurs non-résidents (tableau 4.3).

Un peu plus du quart des pêcheurs non-résidents étaient des Canadiens qui pêchaient en dehors de leur province ou de leur territoire de résidence. Le reste était constitué de pêcheurs étrangers, surtout des États-Unis, parmi les millions de voyageurs entrés au pays en 2010. La tendance générale montre une diminution annuelle moyenne de 9 % de la population de pêcheurs non-résidents au cours des cinq dernières années, ce qui représente plus du double du déclin annuel moyen survenu entre 2000 et 2005.

Tableau 4.2 Taux de participation des pêcheurs résidents, par région, Canada, 2000, 2005, 20101 (%)
Région 2000 2005 2010
Terre-Neuve-et-Labrador 19,0 25,5 14,0
Île-du-Prince-Édouard 6,2 5,0 4,5
Nouvelle-Écosse 6,0 4,7 5,9
Nouveau-Brunswick 7,0 5,8 7,0
Québec 11,0 8,6 9,0
Ontario 7,0 6,1 7,0
Manitoba 11,9 10,3 10,5
Saskatchewan 12,7 12,1 13,7
Alberta 6,0 5,5 6,0
Colombie-Britannique (eaux douces) 5,8 5,0 5,2
Colombie-Britannique (eaux de marée) 3,6 4,0 3,7
Yukon 15,8 16,3 19,5
Territoires du Nord-Ouest 11,5 5,0 10,3
Nunavut 2,4 2,6 1,7
Canada 8,8 7,6 8,0

Note :
1. Le taux de participation se définit comme la proportion de pêcheurs résidents de la population totale de la province ou du territoire.
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.

Tableau 4.3 Nombre total de pêcheurs actifs non-résidents canadiens et étrangers, par région, Canada 2000, 2005, 2010 (milliers de dollars)
Région 2000 2005 2010
Terre-Neuve-et-Labrador 3,5 3,8 4,5
Île-du-Prince-Édouard 0,8 0,6 1,9
Nouvelle-Écosse 2,5 2,1 1,8
Nouveau-Brunswick 8,0 7,2 6,2
Québec 46,6 .. ..
Ontario 606,9 501,6 338,0
Manitoba 42,7 36,8 29,1
Saskatchewan 41,9 37,3 36,7
Alberta 13,9 12,4 12,4
Colombie-Britannique (eaux douces) 68,0 59,4 49,5
Colombie-Britannique (eaux de marée) 97,7 106,3 61,3
Yukon 6,4 5,8 6,3
Territoires du Nord-Ouest 8,1 4,5 5,5
Nunavut 0,9 1,1 0,6
Canada 947,9 779,0 553,8

Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.

4.1.3 Profil selon le sexe

Les hommes représentaient 73 % des pêcheurs adultes résidents, 83 % des pêcheurs non-résidents canadiens et 88 % de tous les pêcheurs étrangers. Ces répartitions ont montré très peu de fluctuations au fil des ans (figure 4.2).

La figure 4.3 illustre l'âge moyen des pêcheuses et des pêcheurs actifs. En 2010, le pêcheur moyen était âgé de 51 ans alors que les pêcheuses étaient généralement âgées de 47 ans, comparativement à 46 et à 43 ans, respectivement, il y a 10 ans Note de bas de page 7. Les pêcheurs étrangers étaient nettement plus âgés que les pêcheurs résidents et les pêcheurs canadiens non-résidents; en moyenne, les pêcheurs étaient âgés de 56 ans et les pêcheuses de 54 ans.

Figure 4.2 Répartition des pêcheurs actifs par catégorie de pêcheurs et selon le sexe, Canada, 2010

Figure 4.2 : diagramme à barres illustrant la répartition des pêcheurs actifs par catégorie de pêcheurs et selon le sexe au Canada en 2010. Les hommes représentaient 73 % des pêcheurs adultes résidents, 83 % des pêcheurs non-résidents canadiens et 88 % de tous les pêcheurs non-résidents étrangers au Canada en 2010. Les femmes représentaient 27 % des pêcheurs adultes résidents, 17 % des pêcheurs non-résidents canadiens et 12 % de tous les pêcheurs non-résidents étrangers au Canada en 2010.

Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.

Figure 4.3 Âge moyen des pêcheurs, par catégorie de pêcheurs et selon le sexe, Canada, 2010

Figure 4.3 : diagramme à barres illustrant l'âge moyen des pêcheurs actifs par catégories de pêcheurs et selon le sexe au Canada en 2010. L'âge moyen des pêcheurs adultes résident était 50 ans pour les hommes et 47 ans pour les femmes. L'âge moyen des pêcheurs adultes non-résident canadien était 51 ans pour les hommes et 47 ans pour les femmes. L'âge moyen des pêcheurs adultes non-résident étrangers était 56 ans pour les hommes et 54 ans pour les femmes. L'âge moyen de tous les pêcheurs actifs au Canada était 51 ans pour les hommes et 47 ans pour les femmes.

Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.

4.1.4 Profil selon l'âge

L'analyse de la répartition selon l'âge révèle la population vieillissante des pêcheurs actifs au Canada, qui se confirme davantage lorsqu'on compare le profil selon l'âge des pêcheurs canadiens en 2010 avec celui de la population générale (figure 4.4). En 2010, par exemple, 55 % des pêcheurs canadiens étaient âgés de 45 à 64 ans, alors que seulement 28 % de la population canadienne, en général, se situait dans la même tranche d'âge. Le pourcentage relatif de pêcheurs canadiens âgés de 65 ans et plus a presque doublé en 2010 par rapport à celui de 2005, passant de 6 % à 11 % des pêcheurs. L'ensemble de la population a augmenté seulement de 1 % depuis 2005.

Figure 4.4 Répartition selon le groupe d'âge des pêcheurs canadiens actifs et de la population générale, par groupes d'âge sélectionnés (proportion du total), 20101

Figure 4.4 : diagrammes à barres illustrant la répartition selon le groupe d'âge des pêcheurs canadiens actifs et de la population générale, par groupes d'âge sélectionnées. Trois groupes d'âge ont été utilisé pour comparer le profile selon l'âge des pêcheurs canadiens avec celui de la population en générale en 2010. En 2010, 29 % des pêcheurs canadiens étaient âgés de 25 à 44 ans, alors que 28 % de la population générale se situait dans la même tranche d'âge. En 2010, 55 % des pêcheurs canadiens étaient âgés de 45 à 54 ans, alors que 28 % de la population générale se situait dans la même tranche d'âge. En 2010, 11 % des pêcheurs canadiens étaient âgés de 65 ans et plus alors que 14% de la population générale se situait dans la même tranche d'âge.

Note :
1. Dans ce graphique, la répartition selon le groupe d'âge des pêcheurs canadiens actifs est fondée sur les totaux combinés de pêcheurs résidents et de pêcheurs canadiens non-résidents.
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.

4.2 Effort de pêche

4.2.1 Jours de pêche

Comme il est en corrélation directe avec le nombre de pêcheurs actifs, le nombre total de jours de pêche a également diminué depuis le milieu des années 1990; cependant, les pêcheurs ont consacré en 2010 un total de 43 millions de jours à la pêche au Canada, nombre qui était légèrement plus élevé que celui de 2005. En ce qui concerne l'effort de pêche en 2010, plus de 39 millions de jours (91 %) étaient des jours de pêche de pêcheurs résidents (annexe A.5).

Le nombre moyen de jours de pêche par pêcheur est demeuré relativement stable depuis 1995 (13 jours) Note de bas de page 8, ce qui donne à penser que bien que le nombre de personnes qui participent à une activité de pêche récréative ait été beaucoup moins élevé que par les années précédentes, les personnes qui demeurent actives dans le domaine de la pêche récréative semblent y consacrer, en moyenne, le même effort.

En 2010, environ 39,5 millions de jours de pêche ont été comptabilisés en ce qui concerne les pêcheurs canadiens qui pêchaient dans leur région de résidence. Seulement 2 % de l'effort de pêche total (un peu plus de 1 million de jours) pouvait être attribué aux Canadiens qui pêchaient dans d'autres régions, alors que les pêcheurs étrangers représentaient les 6,5 % restants (2,8 millions de jours) en 2010. En ce qui concerne le nombre moyen de jours de pêche de chaque catégorie de pêcheurs, une moyenne de 14,4 jours de pêche a été enregistrée pour ce qui est des pêcheurs résidents, tandis qu'une moyenne de 7 jours était enregistrée pour chacun des groupes de pêcheurs non-résidents canadiens et étrangers.

4.2.2 Caractéristiques des voyages des non-résidents

L'enquête a également permis de recueillir de l'information générale sur les activités globales de tourisme des pêcheurs non-résidents. On a questionné les pêcheurs canadiens en visite au sujet de leur nombre de voyages dans d'autres provinces ou territoires du Canada, et on a également questionné les pêcheurs étrangers à propos de leur nombre total de voyages au Canada en 2010 (peu importe la raison). Une question supplémentaire a permis d'obtenir de plus amples renseignements concernant le nombre de voyages de pêche récréative. Dans l'ensemble, en 2010, les pêcheurs non-résidents ont effectué plus de deux millions de voyages au Canada et ont passé un peu plus de la moitié de leurs voyages (51 %) à pêcher (annexe A.6)Note de bas de page 9.

Les pêcheurs canadiens non-résidents ont pêché, lors de 31 % de leurs voyages, en dehors de leur région de résidence. Les pêcheurs étrangers ont pêché lors de 79 % de leurs voyages au Canada Note de bas de page 10.

Dans le cas des pêcheurs canadiens non-résidents, 89 % de leurs voyages dans les Territoires du Nord-Ouest ont été consacrés à la pêche, tandis que 87 % des voyages au Yukon concernaient la pêche. Les pêcheurs canadiens qui ont visité Terre-Neuve-et-Labrador ont pêché au cours de 71 % de leurs voyages dans cette province.

L'Ontario a continué d'être la destination privilégiée de la majorité des pêcheurs étrangers, puisque 76 % de tous les pêcheurs étrangers ont pêché dans cette province en 2010. La Colombie-Britannique a également été une destination de choix pour près de 14 % des pêcheurs étrangers, suivie par le Manitoba et la Saskatchewan, qui ont accueilli 17 630 et 10 803 pêcheurs étrangers actifs, respectivement Note de bas de page 11.

4.3 Récolte

4.3.1 Poissons capturés et conservés

Les pêcheurs ont capturé plus de 193 millions de poissons de toutes les espèces et en ont conservé près de 63 millions (annexe A.7a, annexe A.7b). Les pêcheurs résidents de l'ensemble des provinces et territoires ont capturé 153 millions de cette récolte totale, et ont conservé seulement 37 % de leurs prises. Les pêcheurs étrangers ont capturé plus de 35 millions (18 %) de poissons, alors que les pêcheurs canadiens non-résidents ont capturé une proportion relativement peu élevée de la récolte totale de poissons (près de 5 millions) en 2010 (figure 4.5 et annexe A.7a) Les pêcheurs étrangers ont conservé seulement 15 % de tous les poissons qu'ils ont capturés en 2010 (annexe A.7b).

En moyenne, chaque pêcheur résident a conservé 21 poissons en 2010. Chaque pêcheur canadien non-résident a conservé en moyenne six poissons, alors que les pêcheurs étrangers ont conservé en moyenne 13 poissons de différentes espèces.

Figure 4.5 Récolte totale de poissons (toutes les espèces) par catégories de pêcheurs, Canada, 2010

Figure 4.5 : diagramme à barres illustrant la récolte totale de poissons (toutes les espèces) par catégories de pêcheurs au Canada en 2010. En 2010, les pêcheurs ont capturé 193 millions de poissons de toutes les espèces au Canada. Les pêcheurs résidents de l'ensemble des provinces et territoires ont capturé 153 millions de cette récolte totale en 2010. Les pêcheurs étrangers ont capturé 35 millions de poissons, alors que les pêcheurs canadiens non-résidents ont capturé 5 millions de la récolte totale de poissons en 2010.

Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.

Plus de la moitié des récoltes de poissons signalées en 2010 ont été enregistrées en Ontario (96 millions). Le Québec et quatre provinces de l'Ouest ont suivi (figure 4.6). Terre-Neuve-et-Labrador a connu la plus importante baisse du nombre de poissons capturés, situation qui reflète la baisse du nombre de pêcheurs dans cette province depuis 2005. Le nombre d'espèces capturées au Manitoba a diminué de 25 %, tandis que les prises en Ontario ont diminué de presque 17 %.

Figure 4.6 Récolte totale de poissons des pêcheurs du Canada (toutes les espèces), provinces sélectionnées, 20101

Figure 4.6 : diagramme à barres illustrant le nombre de la récolte totale de poissons au Canada pour des provinces sélectionnées en 2010. La récolte totale de poissons en Ontario était 96 millions. La récolte totale de poissons au Québec était 41 million. La récolte totale de poissons en Alberta était 12 millions. La récolte totale de poissons au Manitoba était 9 millions. La récolte totale de poissons en Colombie-Britannique était 12 millions. La récolte totale de poissons à Terre-Neuve-et-Labrador était 5 millions et la récolte totale de poissons en Saskatchewan était 10 millions.

Note :
1. L'estimation de la Colombie-Britannique comprend les récoltes totales de poissons en eaux douces et en eaux de marée. L'estimation du Québec porte sur le nombre total de poissons récoltés par les pêcheurs résidents seulement.
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.

Toutefois, la proportion globale de poissons conservés par les pêcheurs de l'Ontario n'était que de 21 %, comparativement à 62 % chez les pêcheurs du Québec (figure 4.7). Les pêcheurs qui ont pêché dans les eaux de Terre-Neuve-et-Labrador ont conservé plus de 75 % de leurs prises en 2010. Les pêcheurs qui ont pêché en eaux douces à l'ouest de l'Ontario ont relâché plus de 78 % de leurs prises, tandis que les pêcheurs au Québec et dans les provinces de l'Est ont relâché seulement 41 % de leurs prises.

Figure 4.7 Poisson conservés en proportion de la récolte totale (toutes les espèces), par provinces sélectionnées, 2010

Figure 4.7 : diagramme à barres illustrant les poissons conservés en proportion de la récolte totale par provinces sélectionnées au Canada en 2010. À Terre-Neuve-et-Labrador, les pêcheurs ont conservés 76 % de la récolte totale de poissons. Au Québec, les pêcheurs ont conservés 62 % de la récolte totale de poissons. En Colombie-Britannique, les pêcheurs ont conservés 33 % de la récolte totale de poissons. En Saskatchewan, les pêcheurs ont conservés 29 % de la récolte totale de poissons. En Ontario et au Manitoba, les pêcheurs ont conservés 21 % de la récolte totale de poissons. En Alberta, les pêcheurs ont conservés 14 % de la récolte totale de poissons

Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.

4.3.2 Profil selon les espèces

En 2010, les cinq principales espèces capturées par les pêcheurs représentaient 83 % de la récolte totale de poissons (figure 4.8). Le doré jaune a été la principale espèce capturée à l'échelle nationale; il était suivi des différentes espèces de truite. En 2010, comme ce fut le cas en 2005, le doré jaune était classé au premier rang des espèces capturées et représentait 23 % de la récolte totale. Il était suivi de la truite, de la perchaude de l'achigan et du grand brochet.

Figure 4.8 Récolte totale de poissons, espèces sélectionnées, Canada, 2010

Figure 4.8 : diagramme à secteur illustrant le nombre total et le part du total de la récolte de poissons des espèces sélectionnées au Canada en 2010. Les pêcheurs ont capturés 44 910 819 des dorés jaunes au Canada, représentant 23% de la récolte totale de poissons. Les pêcheurs ont capturés 38 296 209 des truites au Canada, représentant 20 % de la récolte totale de poissons. Les pêcheurs ont capturés 29 773 173 des perchaudes au Canada, représentant 15 % de la récolte totale de poissons. Les pêcheurs ont capturés 27 437 331 des achigans au Canada, représentant 14 % de la récolte totale de poissons. Les pêcheurs ont capturés 20 499 919 des brochets au Canada, représentant 11 % de la récolte totale de poissons. Les pêcheurs ont capturés 32 387 819 des poissons de tous les autres espèces au Canada, représentant 17 % de la récolte totale de poissons.

Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.

Le doré jaune a été l'espèce capturée en plus grand nombre en Ontario, au Manitoba, en Saskatchewan et en Alberta (tableau 4.4). En 2010, le doré jaune capturé en Ontario représentait plus de 54 % de la récolte totale de doré jaune à l'échelle du pays.

La truite représentait encore l'espèce capturée en plus grand nombre par les pêcheurs résidents (figure 4.9). L'omble de fontaine, en particulier, a été la principale espèce capturée dans les provinces de l'Est, de même qu'au Québec. En 2010, le touladi, l'ombre arctique et le grand brochet ont été les principales espèces capturées dans les Territoires du Nord-Ouest, au Nunavut ainsi qu'au Yukon. Il est intéressant (et on pouvait s'y attendre) de noter que même si les pêcheurs étrangers ont enregistré les totaux généraux de captures les plus élevés des trois territoires, les pêcheurs résidents ont conservé une plus grande proportion de poissons. En effet, les pêcheurs résidents ont conservé plus de 21 % des espèces capturées, tandis que les pêcheurs non-résidents n'ont conservé que 8 % de leurs prises.

Tableau 4.4 Principales espèces capturées par tous les pêcheurs, par région, Canada, 2010
Province, territoire ou secteur Espèce 1 Espèce 2 Espèce 3
Terre-Neuve-et-Labrador Omble de fontaine Morue du Nord Éperlan
Île-du-Prince-Édouard Omble dulçaquicole Maquereau Truite de mer
Nouvelle-Écosse Omble de fontaine Maquereau Achigan à petite bouche
Nouveau-Brunswick Omble de fontaine Éperlan Achigan à petite bouche
Québec Omble de fontaine Doré jaune Perchaude
Ontario Doré jaune Perchaude Achigan à petite bouche
Manitoba Doré jaune Brochet Perchaude
Saskatchewan Doré jaune Brochet Perchaude
Alberta Doré jaune Brochet Truite arc-en-ciel
Colombie-Britannique (eaux douces) Truite arc-en-ciel Saumon d'eau douce Truite fardée
Colombie-Britannique (eaux de marée) Saumon quinnat Saumon coho Saumon rouge
Yukon Ombre arctique Grand brochet Touladi
Territoires du Nord-Ouest Grand brochet Touladi Doré jaune
Nunavut Touladi Omble chevalier Ombre arctique
Canada Doré jaune Truite Perchaude

Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.

Figure 4.9 Récolte totale de poissons (principales espèces capturées) des pêcheurs résidents et non-résidents, Canada, 2010

Figure 4.9 : diagramme à barres illustrant la récolte total de poissons selon les catégories de pêcheurs et par principales espèces capturées au Canada en 2010. Les pêcheurs résidents ont récolté 36 millions des truites, 28 millions des dorés jaunes, 26 millions des brochets, 21 millions des achigans, 13 millions des perchaudes et 4 millions des saumons. Les pêcheurs non-résidents canadiens et étrangers ont récolté 2 millions des truites, 17 millions des dorés jaunes, 3 millions des brochets, 6 millions des achigans, 7 millions des perchaudes et 1 million des saumons.

Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.

Malgré la popularité de certaines espèces d'eau douce en 2010, dans l'ensemble, tous les pêcheurs ont conservé des proportions plus élevées de poissons de mer, comme l'éperlan et le maquereau (69 %), que de poissons d'eau douce, tels que la truite, la perchaude et le saumon (28 %). Le grand brochet, l'achigan à petite bouche et l'achigan à grande bouche représentaient les espèces les plus souvent remises à l'eau. Il convient également de noter que le taux de conservation de la morue dans la région de Terre-Neuve-et-Labrador atteignait pratiquement 100 % en 2010. Ce pourcentage reflète la mise en œuvre des règlements de conservation obligatoire qui s'appliquent à cette espèce dans la province.

4.4 Dépenses directes liées à la pêche récréative au Canada

4.4.1 Dépenses directes totales

En 2010, les pêcheurs ont dépensé un peu plus de 2,5 milliards de dollars en dépenses directes liées à la pêche récréative (annexe A.9). En dollars courants, ce total a subi une augmentation marginale au fil des ans (tableau 4.5). Les estimations indexées montrent toutefois que les dépenses directes totales liées à la pêche récréative ont diminué selon un taux annuel moyen de 1 % au cours des cinq dernières années, et de 2 % depuis 2000.

Tableau 4.5 Dépenses directes totales liées à la pêche récréative (tous les pêcheurs actifs) Canada, 2000, 2005, 2010
Année Dollars courants (en millions de $) IPC2 2002=100 Dollars constants de 2002 (en millions de $)
20001 2 349 95,4 2 462
2005 2 466 107,0 2 305
2010 2 519 116,5 2 162

Note :
1. L'estimation de 2000 a été ajustée afin d'exclure le nombre total de pêcheurs actifs non-résidents du Québec. L'ajustement a été effectué afin de comparer les résultats avec l'estimation de 2010.
2. Indice des prix à la consommation, catalogue n° 62-001-X, avril 2011, Statistique Canada.
Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.

En 2010, le transport, la nourriture ainsi que l'hébergement ont représenté les principales dépenses des pêcheurs (figure 4.10). Pour chaque dollar dépensé en biens et en services directement liés aux activités de pêche, 68 cents ont servi à couvrir les frais de transport et les dépenses liées à la nourriture et à l'hébergement durant l'ann&eaceacute;e.

Comme il fallait s'y attendre, ces deux catégories ont représenté les trois principales dépenses liées aux déplacements. Tout au long de l'année 2010, chaque pêcheur actif a dépensé en moyenne 281 $ pour couvrir des frais de transport et de déplacement, et 240 $ pour couvrir des frais de nourriture et d'hébergement dans le cadre de voyages de pêche.

Figure 4.10 Dépenses directes totales liées à la pêche récréative de tous les pêcheurs actifs du Canada, par catégories de dépenses, Canada, 2010

Figure 4.10 : diagramme à barres illustrant la valeur total des dépenses directes liées à la pêche récréative au Canada, par catégories de dépenses, en 2010. Les pêcheurs ont dépensé 925 millions de dollars sur les dépenses liées au frais de transport, 789 millions de dollars sur les dépenses liées aux coûts de nourriture et hébergement, 395 millions de dollars sur les dépenses liées aux forfaits, 201 millions de dollars sur les dépenses liées aux services de pêche, 194 millions de dollars sur les dépenses liées aux matériel de pêche et 16 millions de dollars sur les dépenses liées aux autres dépenses directes liées à la pêche récréative en 2010.

Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.

4.4.1.1 Transport

Les dépenses liées au transport représentaient tous les coûts liés aux déplacements, y compris les billets d'avion et d'autobus, les frais de traversiers, les frais de véhicules et les locations d'aéronefs. En 2010, les dépenses totales liées au transport de tous les pêcheurs actifs, en dollars courants, ont atteint 925 millions de dollars. De 2005 à 2010, les dépenses liées au transport ont augmenté selon un taux annuel moyen de 2 %.

Les frais de transport moyens par pêcheur ont grandement varié entre les différentes provinces et les différents territoires. Les pêcheurs canadiens résidents qui pêchaient dans les eaux de marée de la Colombie-Britannique ainsi que les pêcheurs non-résidents qui pêchaient au Nunavut ont assumé les frais de transport les plus élevés (735 $ et 635 $, respectivement). En moyenne, les pêcheurs canadiens non-résidents ont déboursé 320 $, ce qui représente la somme la plus élevée déboursée par les pêcheurs de ces trois groupes.

4.4.1.2 Nourriture et hébergement

Les dépenses totales en nourriture et en hébergement (789 millions de dollars) ont représenté presque le tiers des dépenses directes totales liées à la pêche récréative au Canada. Les pêcheurs actifs ont dépensé en moyenne 240 $ en nourriture et en hébergement. Cependant, les dépenses moyennes par pêcheur peuvent plus que doubler, selon la catégorie et la région de pêche.

Comme on pouvait s'y attendre, les frais d'hébergement ont représenté une plus grande proportion des dépenses totales en nourriture et en hébergement des pêcheurs non-résidents, qui étaient plus susceptibles de rester pendant au moins une nuit dans la région de leur voyage de pêche. Par exemple, en 2010, un pêcheur étranger en voyage à l'Île-du-Prince-Édouard a dépensé plus de 770 $ (en moyenne) en nourriture et en hébergement, tandis qu'un pêcheur canadien non-résident en voyage à Terre-Neuve-et-Labrador a dépensé près de 473 $ en nourriture et en hébergement.

4.4.1.3 Forfaits

En 2010, les dépenses totales en forfaits ont atteint 395 millions de dollars. Les forfaits comprennent souvent un vaste éventail de biens et de services, comme la nourriture, l'hébergement, les transports, le matériel de pêche, l'équipement, etc., et ce, dans le but d'aider les pêcheurs à planifier leurs voyages de pêche en échange d'un certain prix.

Les forfaits sont devenus de plus en plus populaires au fil des ans, et de plus en plus de pêcheurs ont commencé à profiter des forfaits offerts par les camps de pêche, les services de guide, les pourvoyeurs et les agences de voyage. Les dépenses liées aux forfaits de pêche, en dollars courants, ont toutefois diminué de près de 19 % par rapport à 2005. En 2010, les forfaits représentaient près de 16 % des dépenses totales liées à la pêche récréative. En 2010, les pêcheurs des Territoires du Nord-Ouest, du Nunavut et des eaux de marée de la Colombie-Britannique, principalement des pêcheurs étrangers, ont consacré une proportion relativement plus élevée de leurs frais de voyage à des forfaits (figure 4.11).

Figure 4.11 Proportion des dépenses directes totales liées à la pêche récréative, par catégories de dépenses, dans les Territoires du Nord-Ouest, à la C. B. (eaux de marée), au Nunavut et au Canada, 2010

Figure 4.11 : diagramme à barres illustrant la proportion des dépenses directes totales liées à la pêche récréative par catégories de dépenses dans les Territoires du Nord-Ouest, au Nunavut et au Canada en 2010. Au Canada, les forfaits ont représenté 16 % des dépenses directes totales liées à la pêche récréative en 2010. Au Nunavut, les forfaits ont représenté 24 % des dépenses directes totales liées à la pêche récréative. En Colombie-Britannique (eaux de marée), les forfaits ont représenté 29 % des dépenses directes totales liées à la pêche récréative. Dans les Territoires du Nord-Ouest, les forfaits ont représenté 44 % des dépenses directes totales liées à la pêche récréative.

Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.

4.4.1.4 Services de pêche, matériel de pêche et autres dépenses directes liées à la pêche récréative au Canada

En 2010, les dépenses en services de pêche, soit les locations de bateaux, les services de guide ainsi que les droits de permis et d'accès, ont totalisé 194 millions de dollars. Leur proportion des dépenses directes totales liées à la pêche récréative a atteint 8 % en 2010, comparativement à 7 % en 2005.

À l'instar d'autres catégories de dépenses, les dépenses moyennes en services de pêche par pêcheur ont grandement varié en 2010. Les dépenses pouvaient être aussi peu élevées que 10 $ dans le cas des pêcheurs résidents de Terre-Neuve-et-Labrador et atteindre 427 $ (montant moyen) dans le cas des pêcheurs non-résidents du Nouveau-Brunswick, dépenses principalement liées aux services de guide et aux frais d'adhésion à un club de pêche.

En 2010, les dépenses liées aux achats de leurres, de lignes, d'appâts et d'autre matériel de pêche se sont élevées à 201 millions de dollars (soit 8 % des dépenses directes totales liées à la pêche récréative). Les pêcheurs résidents de partout au Canada ont consacré une proportion relativement plus élevée de leurs dépenses liées à la pêche à l'achat de matériel de pêche (proportion qui atteint 16 % chez les pêcheurs résidents de l'Île-du-Prince-Édouard), comparativement aux pêcheurs non-résidents. De façon générale, les pêcheurs canadiens non-résidents et autres pêcheurs non-résidents consacrent environ 4 % de leurs dépenses totales à l'achat de matériel de pêche.

4.5 Principaux achats et investissements

En 2010, les pêcheurs ont investi 5,8 milliards de dollars en bateaux, en moteurs, en matériel de camping, en véhicules spéciaux, en biens immobiliers et en biens durables liés à leurs activités de pêche récréative (annexe A.10). De ce total, environ 3,0 milliards de dollars étaient, en partie ou en totalité, liés à la pêche récréative (annexe A.11). En 2010, les dépenses liées aux investissements dans la pêche récréative ont augmenté de 16 % par rapport à 2005.Note de bas de page 12 Une partie de cette augmentation résulte peut-être d'un changement apporté à la façon dont les investissements liés aux embarcations et aux véhicules spéciaux sont couverts. En 2010, toutes les régions ont demandé aux pêcheurs de différencier les achats d'équipement neuf des achats d'équipement usagé.

Les embarcations et les véhicules spéciaux représentaient un peu moins de 60 % des investissements totalisant 3,0 milliards de dollars entièrement liés à la pêche récréative. Ils ont été suivis par les investissements dans les terrains et les bâtiments (500 millions de dollars) et le matériel de camping (364 millions de dollars). Les quelque 12 % restants ont été consacrés aux principaux achats de matériel de pêche et à d'autres investissements divers (figure 4.12).

Figure 4.12 Principaux achats et investissements entièrement liés à la pêche récréative, par catégories de dépenses, Canada, 2010
Figure 4.12 : diagramme à barres illustrant la proportion des dépenses directes totales liées à la pêche récréative par catégories de dépenses au Canada en 2010. Au Canada, les bateaux et équipement connexe ont représenté 1126 millions de dollars courant, les véhicules spéciaux ont représentés 623 millions de dollars, terrains et bâtiments, 500 millions de dollars, matériel de camping, 364 millions de dollars, attirail de pêche, 254 millions de dollars et autres achats, 85 millions de dollars.

Source : MPO, Analyses économiques et statistiques.

Essentiellement, les activités d'investissement des pêcheurs résidents ont permis de déterminer le profil général des investissements liés à la pêche récréative, investissements qui totalisaient 2,8 milliards de dollars, soit 95 % des investissements totaux, en 2010 (annexe A.12).

En 2010, les pêcheurs canadiens non-résidents et les pêcheurs étrangers ont investi respectivement 93 et 44 millions de dollars. Les investissements de ces deux catégories de pêcheurs ont principalement été consacrés à l'achat de terrains et de bâtiments (ils représentent près de 59 % des investissements liés à la pêche récréative).

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