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Peines record à des braconniers d’ormeaux

Juin 2007

Ormeau

En avril 2007, les peines les plus sévères de l’histoire du Canada pour braconnage d’ormeaux ont été infligées à trois hommes surpris par des agents du MPO à pêcher illégalement, en Colombie-Britannique, ce mollusque en péril.

Les condamnations imposées à Prince Rupert sont les premières à avoir été prononcées en vertu de la Loi sur les espèces en péril. Les ormeaux nordiques sont une espèce menacée selon cette loi, et ils sont aussi protégés par la Loi sur les pêches.

Celui qui dirigeait ces activités illégales, a été condamné à 12 mois d’emprisonnement avec sursis (dont six mois de détention à domicile), à une amende de 20 000 $, et à une interdiction de plongée de cinq ans. Sa camionnette Ford F-150 a aussi été saisie, ainsi que son bateau et l’équipement utilisé durant l’infraction – le tout d’une valeur de 143 000 $.

C’est une intervention majeure en février 2006 qui a mené à ces sentences. Après 72 heures de surveillance, des agents des pêches du MPO avaient intercepté une camionnette transportant quelque 11 000 ormeaux qui se mouraient – la plus importante saisie d’ormeaux de l’histoire du pays.

Les deux autres hommes ont été condamnés à trois mois de détention à domicile, 80 heures de travail communautaire (durant lesquelles ils devront présenter des exposés sur la conservation des ormeaux), des amendes de 10 000 $ chacun, et la saisie de 4 000 $ d’équipement.

Le montant des amendes sera probablement versé à des groupes communautaires de l’archipel Haida Gwaii (îles de la Reine-Charlotte) qui s’intéressent à la protection des ormeaux, et à des projets de rétablissement de l’espèce lancés par les Premières nations.

Les ormeaux nordiques, des mollusques présents dans les eaux côtières de la Colombie-Britannique, sont protégés par la Loi sur les espèces en péril du Canada depuis 2003. Leur nombre continue cependant de baisser malgré une interdiction de pêche datant de 1990, en grande partie à cause du braconnage.

« Nous voyons venir l’extinction », dit Laurie Convey, présidente de l’équipe de rétablissement des ormeaux. « C’est très inquiétant. »

Convey affirme que si l’on arrive à mettre un frein au braconnage, les programmes de repeuplement le long de la côte permettront peut-être un rétablissement de l’espèce avant que son nombre n’atteigne le point de non-retour.

Voilà pourquoi l’imposition de peines sévères ainsi que les efforts diligents pour appliquer la loi sont si bien accueillis. Espérons que les braconniers jugeront cette pêche trop risquée, et qu’ainsi les ormeaux recommenceront à faire miroiter la lumière du soleil dans les eaux côtières peu profondes de la Colombie-Britannique.

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