Omble chevalier (Salvelinus alpinus)

Sur cette page

• Aperçu de l’espèce
• Historique de la pêche
• Contexte écosystémique
• Avis scientifiques et recherche
• Plan de gestion intégrée
• Sources

Aperçu de l’espèce

Description physique

L’omble chevalier est l’espèce de poisson d’eau douce la plus septentrionale du Canada, et dont la forme est similaire au saumon et à la truite. On a trouvé différentes formes d’omble chevalier dans des lacs profonds, comme le lac Hazen dans le nord de l’île d’Ellesmere, et le lac Gander, à Terre Neuve.

La couleur de l’omble chevalier varie selon :

• la période de l’année
• l’endroit
• le stade de développement

Son dos est généralement foncé (bleu, brun ou vert foncé), les flancs argentés et le ventre blanc. Les flancs et le dos sont parfois parsemés de taches rose violacé ou rougeâtres. Au moment de la fraie, l’omble chevalier prend souvent une coloration rouge vif ou orange.

Les individus anadromes pèsent généralement entre 2,3 et 4,5 kilogrammes. Les individus en eau douce pèsent entre 0,2 et 2,3 kilogrammes. L’omble chevalier peuvent vivre de 20 à 40 ans.

Répartition

L’omble chevalier est présent dans l’ensemble de la région circumpolaire de l’hémisphère Nord, y compris :

• le nord du Canada
• le Groenland
• l’Islande
• le nord de l’Europe
• l’Asie
• l’Alaska (États-Unis)

Au Canada, on trouve l’omble chevalier dans :

• le Nord du Labrador
• le nord du Québec
• l’ensemble de l’Arctique canadien

La forme résidente de l’omble chevalier est également présente plus au sud, notamment dans des endroits comme :

• Terre-Neuve
• le sud du Québec
• le Maine (États-Unis)

Cycle biologique

L’omble chevalier peut être anadrome (se nourrit dans les eaux marines et fraye en eau douce) ou potamodrome (tout le cycle de vie en eau douce). L’omble chevalier anadrome se nourrit dans les eaux peu profondes près du rivage pendant quatre à huit semaines en été avant de retourner en eau douce.

L’omble chevalier atteint la maturité sexuelle entre 8 et 15 ans. La fraie a lieu en septembre ou en octobre sur des lits de gravier. Les femelles fraient habituellement tous les deux ou trois ans. Les mâles arrivent les premiers dans les frayères pour établir et défendre leur territoire. Les femelles arrivent plus tard et sont courtisées par les mâles avant de creuser un nid (aussi appelé nid de fraie) dans des eaux d’une profondeur de 3 à 6 mètres pour y déposer leurs œufs. Ces œufs couvent sous la glace pendant environ 6 mois. Les alevins sortent du gravier à la mi-juillet et ont environ 25 millimètres (mm) de longueur.

L’omble chevalier anadrome migre vers la mer lorsqu’il a de quatre à cinq ans et atteint une taille de 150 à 250 mm. À l’automne, l’omble chevalier retourne en eau douce pour y passer l’hiver.

Historique de la pêche

L’omble chevalier est une espèce de poisson commerciale importante dans le nord du Labrador et au Nunavut. L’omble chevalier est très important pour les liens sociaux, la définition culturelle et les besoins alimentaires des Inuits.

Les stocks d’omble chevalier se mélangent, et plusieurs stocks peuvent être récoltés à n’importe quel site de pêche. À des fins de gestion, tous les ombles chevaliers présents dans un plan d’eau donné sont traités comme une seule unité de gestion.

Cambridge Bay

Cambridge Bay est située dans la région de Kitikmeot, dans la région du Nunavut. Les cours d’eau suivants sont exploités commercialement pour la pêche de l’omble chevalier anadrome :

• Paliryuak (Surrey)
• Halokvik (Thirty-Mile)
• Palik (Lauchlan)
• Ekalluktok (Ekalluk)
• Jayko (Jayco)

L’omble chevalier est habituellement récolté à l’embouchure des rivières ou près de celles-ci lorsque les poissons migrent en aval vers les eaux marines en juillet (pêche printanière) ou pendant leur retour en eau douce entre la mi-août et la mi-septembre (pêche automnale).

Les pêches commerciales sont menés au moyen de filets maillants ou de fascines, selon les conditions géographiques. Lorsque les conditions sont favorables, les fascines constituent la méthode privilégiée.

Baie Cumberland

Dans la baie Cumberland, de nombreux plans d’eau sont importants pour la pêche commerciale et de subsistance de l’omble chevalier. Le lac Ijaruvung, le fjord Iqalujjuaq et le bras Irvine ont été déclarés plans d’eau commercialement autorisés en 1984-1985.

La pêche au lac Ijaruvung a commencé comme une pêche commerciale hivernale au filet maillant, mais elle est devenue une pêche estivale depuis 1996-1997. On y a mené une récolte pour la première fois entre 1978 et 1984 à titre de pêche expérimentale ou exploratoire. Le quota pour l’omble chevalier du lac Ijaruvung a été fixé à environ 450 kg en 1978. Depuis 1983-1984, le quota est fixé à 2 000 kg, mais il n’a été atteint que pendant quelques années.

Une pêche expérimentale au filet maillant a été effectuée à Iqalujjuaq Fiord en mars 1981 et de nouveau en 1997. Le quota commercial annuel a été fixé à 1 400 kg par année.

Il n’y a aucune trace de pêche expérimentale ou exploratoire ni d’évaluation antérieure dans le bras Irvine. La pêche commerciale a commencé en 1984-1985 avec un quota annuel de 4 500 kg. Cette pêche utilise des filets maillants.

Contexte écosystémique

En eau douce, les jeunes ombles chevaliers se nourrissent principalement de crevettes d’eau douce et de larves d’insectes. Les adultes se nourrissent de petits poissons et d’organismes benthiques comme :

• des escargots
• des palourdes
• des larves d’insectes

Une fois en mer, l’omble chevalier se nourrit d’invertébrés et de poissons.

Avis scientifiques et recherche

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Plan de gestion intégrée

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Sources

• DFO. 2014. Integrated Fishery Management Plan. Cambridge Bay Arctic Char Commercial Fishery, Nunavut Settlement Area. Central and Arctic Region Resource Management and Aboriginal Affairs. p. 1-40.
• MPO. 2018. État du stock et niveaux de prises durables pour l’omble chevalier du lac Ljaruvung, du fjord Iqalujjuaq et du bras de mer Irvine, dans la baie Cumberland, au Nunavut. Secr. can. des avis sci. du MPO. Avis sci. 2018/021
• Harris et al. 2022. L’omble chevalier dans un Nord en mutation rapide, Savoir polaire : Rapport Aqhaliat, volume 4, Savoir polaire Canada, p. 34-57. DOI: 10.35298/pkc.2021.02.fra