Turbellaria des branchies d'huîtres
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Catégorie
Catégorie 4 (Importance négligeable au Canada)
Nom courants et généralement admis de l'organisme ou de l'agent pathogène
Ver des branchies d'huîtres.
Nom courants ou classification taxonomique
Urastoma cyprinae et possiblement d'autres espèces de Turbellaria.
Répartition géographique
Dans la cavité du manteau de l'huître Crassostrea virginica et d'autres espèces de bivalves du Canada atlantique et du golfe du Mexique, ainsi que divers bivalves d'Europe. Des turbellariés similaires ont été observés dans les branchies de pétoncles géants (Placopecten magellanicus) dans le Canada atlantique.
Espèces hôtes
Crassostrea virginica, Crassostrea gigas, Ostrea edulis et autres bivalves, notamment moules, palourdes et pétoncles.
Impact sur les hôtes
En Europe, le ver U. cyprinae a été signalé en tant que parasite opportuniste sur les branchies de bivalves, ou à l'état libre sur des fonds vaseux. Néanmoins, Robledo et al. (1994) ont observé un effet pathologique dans les branchies de moules (Mytilus galloprovincialis) infestées par U. cyprinae. Dans le Canada atlantique, un nombre important de vers peuvent être présents sans que l'hôte manifeste une réaction apparente. Toutefois, dans des conditions défavorables, le nombre de vers U. cyprinae peut atteindre un niveau qui nuirait à l'hôte. Urastoma cyprinae est présent à la surface des branchies de C. virginica et est attiré par le mucus qui recouvre les branchies des huîtres. Urastoma cyprinae se nourrirait du mucus sécrété par son hôte, et sa présence altère la composition en protéases du mucus des branchies de C. virginica (des protéases sont sécrétées tant par U. cyprinae que par le mucus des branchies). Des techniques endoscopiques ont été utilisées pour mettre en lumière le contact étroit entre U. cyprinae et les tissus branchiaux, en particulier le long du conduit alimentaire basal où l'écoulement de mucus est le plus concentré. Il semble que U. cyprinae présente un photoactisme négatif et qu'il soit davantage attiré par les huîtres que par les autres espèces de mollusques, comme les moules et les palourdes (Brun et al. 1999).
Un turbellarié non identifié a infesté les branchies de C. virginica sur la côte ouest de la Floride, a provoqué une réaction hémocytaire de légère à modérée des branchies et a été enveloppé d'une couche de mucus. Toutefois, la prévalence de l'infection était faible (de 1 % à 4 %) et le nombre de turbellariés par huître était faible, ce qui semble indiquer qu'ils sont davantage commensaux que parasitaires (Winstead et al. 2004).
Techniques de diagnostic
Observations générales
De petits turbellariés de forme ovale ou piriformes atteignant une longueur de 2 mm sont présents à la surface des branchies et entre les lamelles branchiales.
Montages entiers
Pour confirmer l'espèce, colorer avec du carmin d'alun et de l'acide acétique, et fixer à l'aide de Permount. Les spécimens plus gros peuvent être imprégnés dans la paraffine pour effectuer les coupes au besoin.
Histologie
Examiner les coupes transversales des branchies et de la région des palpes des huîtres afin de déceler la présence de coupes transversales de turbellariés caractérisés par des surfaces ciliées.
Méthodes de contrôle
On ne connaît pas de méthode de prévention ou de contrôle. Les résultats expérimentaux indiquent que U. cyprinae présente un photoactisme négatif et une forte attraction pour les tissus d'huître (en particulier les tissus branchiaux recouverts de mucus) et le phytoplancton. Les huîtres qui croissent en suspension présentent des concentrations moins élevées de U. cyprinae que celles qui croissent au fond. Les études semblent indiquer que la combinaison d'une température chaude et d'une faible salinité pourrait être utile pour éliminer U. cyprinae des huîtres infectées (Bataller et Boghen 1997). Comme U. cyprinae est d'une taille suffisante pour que le consommateur le voie, des études visant à l'éliminer avant la commercialisation à l'aide de méthodes de dépuration à court terme fondées sur la tolérance à la salinité sont en cours (Boghen et al. 1999). Même si ce ver n'est pas considéré comme un problème de santé pour les huîtres, les gestionnaires des zones qui en sont exemptes devraient veiller à prévenir son introduction.
Références
Bataller, E. et A.D. Boghen. 1997. Détermination de la zone de tolérance à la salinité du turbellarié Urastoma cyprinae à l'état libre et en association avec l'huître américaine Crassostrea virginica. Bulletin of the Aquaculture Association of Canada 97-2:60-62.
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Citation
Bower, S.M. (2009): Précis des maladies infectieuses et des parasites des mollusques et des crustacés exploités commercialement : Ver des branchies d'huîtres.
Date de la dernière révision : Juillet 2009
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