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La plate-forme Néo-Écossaise: atlas des activités humaines

Corédactrices en chef
Heather Breeze
Tracy Horsman

Cartes
Tracy Horsman
Heather Breeze
Stanley K. Johnston

Conception et mise en page
Francis Kelly

Auteurs
Heather Breeze
Scott Coffen-Smout
Derek Fenton
Tim Hall
Glen Herbert
Tracy Horsman
Paul Macnab
David Millar
Peter Strain
Philip Yeats

Tous droits réservés. Il est interdit de reproduire ou de transmettre l'information (ou le contenu de la publication ou du produit), sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, reproduction électronique ou mécanique, photocopie, enregistrement magnétique ou autre, ou de la verser dans un système de recherche documentaire, sans l'autorisation écrite préalable du ministre de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, Ottawa, Ontario K1A 0S5, Copyright.Droitdauteur@communication.gc.ca.

N° de cat.
Fs23-483-2005
Fs23-483/2005-PDF
Fs23-483/2005E-HTML
ISBN
0-662-69160-1
0-662-69170-9 (PDF)
0-662-40952-3 (HTML)
URL
Pêches et Océans Canada

Publié par la :
Division de la gestion des océans et des côtes
Direction des océans et de l'habitat
Pêches et Océans Canada, Région des Maritimes
C.P. 1006
Dartmouth (N.-É.) B2Y 4A2
téléc : (902) 426-3855
courriel : essim@mar.dfo-mpo.gc.ca

DFO/2005-816

© Sa Majesté la Reine, chef du Canada, 2005

Table des matières

Les pêches


Introduction aux pêches

Diverses activités de pêche se déroulent dans le Secteur de gestion des pêches de Scotia-Fundy, qui comprend la plate-forme Néo-Écossaise, la baie de Fundy et le golfe du Maine. Un bon nombre de ces activités existent depuis des générations; c'est le cas de la pêche des poissons de fond et de la pêche côtière des crustacés et mollusques. D'autres sont relativement nouvelles, comme les pêches hauturières des palourdes et mactres et la pêche du crabe en eaux profondes. De nombreux types d'engins différents sont utilisés pour capturer diverses espèces, allant des palourdes, mactres et myes sédentaires aux thons très mobiles. Au nombre de ces engins figurent le chalut à panneaux, la senne, la palangre, le filet maillant, la ligne à main, le râteau, la drague, le parc en filet, le casier, la canne et le moulinet, et le harpon. Les dimensions des bateaux varient aussi considérablement, depuis les petits homardiers côtiers aux très gros navires de pêche hauturière du pétoncle ou des poissons de fond. On trouvera de plus amples renseignements sur les engins de pêche dans la brochure intitulée «Les méthodes de pêche de l'Atlantique», publiée par Pêches et Océans Canada (1989).

S'il est vrai que les pêches des poissons de fond ont décliné ces dix dernières années, la quantité et la valeur des débarquements d'invertébrés ont augmenté (Pêches et Océans Canada 2004). La valeur totale des débarquements des pêches marines commerciales de Scotia-Fundy en 2003 s'élevait à 788 millions de dollars, dont plus de 80 p. 100 venaient des débarquements d'invertébrés (Pêches et Océans Canada 2005).

Gestion

Les pêches sont gérées au moyen d'une combinaison de quotas, de restrictions concernant les engins, de saisons, de fermetures de zones et d'autres limites sur la taille ou d'autres caractéristiques de l'espèce visée. Les mesures varient selon la pêche. Ainsi, dans certaines pêches, on recourt à des quotas, tandis que dans d'autres on limite la quantité d'engins autorisée. D'autres pêches encore sont régies au moyen à la fois de quotas et de limites sur la quantité d'engins. Il importe de savoir que la description des mesures de gestion figurant dans les pages suivantes n'est pas exhaustive et que ces mesures peuvent changer à tout moment. Pour avoir une information exacte et à jour sur la gestion des pêches, il faut consulter les plans de gestion intégrée des diverses pêches, les plans de pêche axés sur la conservation, les conditions des permis de pêche et les ordonnances de modification. On peut se renseigner auprès des bureaux locaux de Pêches et Océans Canada.

À propos des cartes sur les pêches
Source de l'information

Les cartes présentent les débarquements des pêches commerciales provenant de la plate-forme Néo-Écossaise, de la baie de Fundy et du banc Georges, soit des divisions 4V, 4W, 4X ainsi que des parties canadiennes des divisions 5Y et 5Z de l'OPANO. Il s'agit des débarquements combinés de la période 1999-2003. Cette information sur les débarquements provient des bases de données du Fichier informatisé sur les échanges entre les zones (ZIF) et du Système d'information sur les pêches des Maritimes (SIPMAR), bases de données qui sont gérées par Pêches et Océans Canada.

Méthodologie

Pour produire chacune des cartes illustrant les débarquements des diverses pêches, on a divisé la région de Scotia-Fundy en cellules de deux minutes sur deux minutes. À notre latitude, cela correspond à environ 3,6 kilomètres (est-ouest) sur 5,1 kilomètres (nord-sud), avec certaines variations. Les limites des cellules de deux minutes ont été établies selon des intervalles d'une demi-minute pour que les débarquements, qui sont enregistrés dans la base de données par intervalles d'une minute, soient entièrement englobés dans ces cellules. Cela signifie que des débarquements seraient en principe signalés à quatre emplacements au sein de chaque cellule de deux minutes. Les débarquements totaux indiqués pour chaque cellule sur la totalité de la période de cinq ans ont été additionnés. Par conséquent, chaque unité d'échantillonnage de la carte peut représenter de nombreuses activités de pêche survenues au cours de cette période quinquennale.

Figure 1. Ensemble des débarquements des diverses pêches.

Figure 1. Ensemble des débarquements des diverses pêches.

La figure 1 est un exemple fictif qui représente une petite partie de la plate-forme Néo-Écossaise divisée en cellules de deux minutes. Dans la figure 1a, chaque quantité de débarquements déclarée comme provenant de cette partie de la plate-forme Néo-Écossaise est indiquée sous forme d'un point, assorti du poids correspondant des débarquements déclarés. Dans certains cas, de multiples déclarations de débarquements sont représentées par un même point, correspondant à de multiples activités de pêche pour ces coordonnées de longitude et de latitude. La figure 1b représente la somme des débarquements de chaque rectangle.

Dans chaque carte des débarquements, les cellules de deux minutes ont été classées d'après des divisions par quantiles, fondées sur la somme des débarquements au sein de la cellule. Cela signifie que chaque catégorie comprend le même nombre de cellules. Les cellules rouges sont celles dans lesquelles les débarquements déclarés sont les plus hauts (percentiles 81-100) tandis que les cellules en vert foncé sont celles où les débarquements déclarés sont les plus bas (percentiles 0-20 ).

Il convient de signaler que les divisions entre les cinq catégories sont différentes pour chaque pêche. Ainsi, une cellule rouge dans la carte illustrant une pêche donnée peut avoir une valeur bien plus grande qu'une cellule rouge dans la carte d'une autre pêche. Dans le cas des cartes qui représentent différentes saisons d'une pêche, les divisions par quantiles ont d'abord été fondées sur la période de cinq ans dans son ensemble. Puis, ces divisions ont ensuite été utilisées pour chaque saison, rendant possible une représentation de la distribution des prises saisonnières et de leur contribution aux prises annuelles totales.

Information sur les débarquements et mesures de gestion

Les divisions par quantiles sont utiles pour représenter l'information concernant les débarquements et l'effort de pêche sur l'ensemble de la zone considérée. Cette information ne peut cependant servir à interpréter la distribution du poisson, car les divers régimes de gestion, qui peuvent varier d'un bout à l'autre de la région, influeront sur les débarquements et sur l'effort de pêche. C'est pourquoi nous avons inclus des descriptions de certaines des mesures de gestion fondamentales de chaque pêche et avons indiqué les limites des zones de gestion les plus couramment utilisées dans chaque pêche. Il faut savoir, cependant, que d'autres limites et lignes de démarcation peuvent aussi être utilisées dans la gestion des pêches.

Erreurs et imprécisions

Les débarquements de la pêche décrits sur les cartes de cette section représentent des centaines de milliers de rapports sur les activités de pêche. Il y a donc des possibilités d'erreur dans les données sur les débarquements de la pêche qui sont saisies dans les bases de données (p. ex. la mauvaise position est inscrite dans un journal de bord ou rapport de vérification) ou dans l'opération de saisie elle-même (p. ex. la position est incorrectement enregistrée dans la base de données électronique). De telles erreurs ne sont pas surprenantes dans une base de données aussi grande et elles n'influent pas sur les tendances générales qui sont présentées. Toutefois, il s'ensuit que le lecteur pourra noter de faibles débarquements atypiques dans certaines zones. Par exemple, certains débarquements de pétoncles sont illustrés comme provenant d'eaux profondes de 2 000 m sur le talus, profondeur à laquelle il n'y a pas couramment de pêche de fond. Nous n'avons pas tenté d'éliminer les débarquements qui sont probablement erronés et le lecteur est invité à interpréter les cartes à la lumière de l'information qui est donnée sur les pêches et sur leur gestion.

En ce qui a trait à l'interprétation des cartes, signalons aussi qu'un seul point - soit une position de latitude et longitude - a été utilisé pour chaque déclaration de débarquements. Toutefois, les engins de pêche peuvent se déployer sur de très grandes étendues, allant bien au-delà de la position déclarée. Ainsi, un trait de chalut peut porter sur plusieurs kilomètres tandis que la ligne d'hameçons d'une palangre peut s'étendre elle aussi sur un bon nombre de kilomètres à partir de son point d'origine. À l'échelle de la plate-forme Néo-Écossaise, l'utilisation d'une seule position pour représenter une activité de pêche ne constitue pas un gros inconvénient. Néanmoins, les régimes de pêche représentés dans les cartes subséquentes devraient être considérés comme des tendances générales de l'activité et non comme des représentations absolues des lieux où se déroule ou non la pêche.

Pêches et Océans Canada. 1989. Les méthodes de pêche de l'Atlantique. Le monde sous-marin. Direction générale des communications, ministère des Pêches et des Océans.

Pêches et Océans Canada. 2004. Débarquements commerciaux des pêches marines. Site Web. http://www.dfo-mpo.gc.ca/stats/commercial/land-debarq/sea-maritimes/s2004aq-fra.htm (16 février 2005).

Pêches et Océans Canada. 2005. 2003 Valeur des débarquements commerciaux de la côte atlantique, par région. Site Web. http://www.dfo-mpo.gc.ca/stats/commercial/land-debarq/sea-maritimes/s2003av-fra.htm (15 mars 2005).

Zones de gestion des pêches

Zones de gestion des pêches

Zones de gestion des pêches

Légende: Zones de gestion des pêches

Légende: Zones de gestion des pêches

Divisions, subdivisions et unités de l'OPANO

La zone réglementée par l'Organisation des pêches de l'Atlantique Nord-Ouest (OPANO) englobe la majorité du nord-ouest de l'Atlantique. L'OPANO est partagée en divisions et subdivisions qui sont utilisées dans la gestion de la plupart des pêches de poisson de fond au large de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick. La Région des Maritimes de Pêches et Océans Canada correspond aux divisions 4V, 4W, 4X et à certaines parties de 5Y et de 5Z. La division 4V inclue les subdivisions 4VS et 4VN.

Les limites de la zone réglementée, des divisions et des subdivisions de l'OPANO sont fondées sur celles qu'utilisait le prédécesseur de l'OPANO, la Convention internationale pour les pêcheries de l'Atlantique Nord-Ouest (CIPANO). La zone réglementée par la CIPANO avait été divisée à l'origine en unités géographiques dans le but de recueillir des statistiques sur les pêches et de surveiller l'état des populations de poissons. Le poisson de fond était le poisson qui suscitait le plus d'intérêt, bien que d'autres espèces aient aussi été incluses dans la convention. On trouve une description de la manière dont ont été déterminées ces zones à l'origine dans la publication de Halliday et Pinhorn (1991). Les divisions ont été par la suite utilisées pour la gestion et leur utilisation s'est étendue à des pêches autres que celle du poisson de fond. Les mesures de gestion de la pêche des invertébrés et de la pêche pélagique peuvent comprendre l'utilisation des divisions de l'OPANO, au lieu ou en plus des zones de pêches spécifiques à ces pêches.

Les zones de plus petite dimension, à l'intérieur des divisions et des subdivisions de l'OPANO, s'appellent des unités, des sous-zones et des zones statistiques. Par exemple, 4Wf est une unité de la division 4W de l'OPANO. Les unités ne font pas partie de la convention de l'OPANO, mais sont utilisées par les scientifiques canadiens et les gestionnaires de pêches pour surveiller les pêches et l'état des populations dans des unités géographiques plus petites que les divisions de l'OPANO. Les unités sont aussi utilisées pour la gestion des pêches.

Règlement de la pêche de l'Atlantique de 1985

Le Règlement de la pêche de l'Atlantique de 1985, en vertu de la Loi sur les pêches, fournit des mesures de gestion et délimite les zones de gestion de nombreuses pêches au large de la côte Atlantique du Canada, des eaux limitrophes internationales des États-Unis à la baie d'Ungava. Les divisions de l'OPANO sont incluses dans le règlement, tout comme d'autres zones de pêche, notamment celles du hareng, du crabe, du homard, du maquereau et de la crevette. Ces zones de pêche ne sont pas indiquées sur la carte ci-contre, mais sont représentées sur les cartes qui ont trait à ces espèces.

Halliday, R.G. et A.T. Pinhorn. 1990. The delimitation of fishing areas in the Northwest Atlantic. Journal of Northwest Atlantic Fishery Science 10: 1-37.

Débarquements de poissons de fond (1999-2003)

Débarquements de poissons de fond (1999-2003)

Débarquements de poissons de fond (1999-2003)

Légende: Débarquements de poissons de fond (1999-2003)

Légende: Débarquements de poissons de fond (1999-2003)

Cette carte illustre les débarquements des espèces traditionnellement considérées comme des « poissons de fond », notamment des espèces commerciales bien connues comme la morue, l'aiglefin, la goberge, les poissons plats (comme la limande à queue jaune, la plie grise, la plie rouge et la plie canadienne), le merlu argenté et le sébaste, et des espèces moins bien connues, comme la merluche blanche, le brosme, la raie, la baudroie et le chabot. Les débarquements indiqués sont ceux qui viennent à la fois de la pêche dirigée des poissons de fond et des prises accessoires dans d'autres pêches. Il y a donc de très faibles débarquements provenant de zones qui ne sont pas des zones de pêche du poisson de fond traditionnelles, comme le talus de la plate-forme Néo-Écossaise. On trouvera des précisions sur la représentation des débarquements dans la partie « Introduction aux pêches ».

La plupart des poissons de fond sont capturés aux engins mobiles (chalut à panneaux et autres types de chaluts); viennent ensuite les débarquements de poisson de fond des palangriers. Les diagrammes circulaires reflètent la proportion des débarquements par type d'engin dans chaque zone de l'OPANO. Les types d'engin qui produisent des débarquements de moins de 1 p. 100 sont regroupés dans la catégorie « Autre ».

Dans la gestion des pêches, la ligne de démarcation entre les divisions 4W et 4X de l'OPANO revêt une grande importance, car les pêches dirigées de la morue et de l'aiglefin du côté est de cette ligne, autrement dit dans 4W et aussi plus à l'est dans 4V, sont fermées depuis 1993. Il est permis de capturer de petites quantités de ces espèces comme prises accessoires dans les pêches des autres poissons de fond qui restent ouvertes. Les fermetures des pêches de morue et d'aiglefin dans 4VW se sont traduites par des changements profonds pour l'industrie. De nombreuses personnes et entreprises ont quitté cette dernière. Pour d'autres, les pêches d'invertébrés, comme celles du crabe, du pétoncle et de la mactre d'Amérique sont devenues plus importantes que les pêches de poissons de fond traditionnelles.

Aux zones de gestion illustrées ici viennent s'ajouter pour certaines pêches des zones de fermeture, ainsi que des périodes de fermeture. Certaines des zones et périodes de fermeture établies de longue date sont décrites plus en détail dans les pages portant sur les pêches qu'elles visent.

Débarquements de poissons de fond, par type d'engin (1999-2003)

Débarquements de poissons de fond (1999-2003)

Débarquements de poissons de fond (1999-2003)

Légende: Débarquements de poissons de fond, par type d'engin (1999-2003)

Légende: Débarquements de poissons de fond, par type d'engin (1999-2003)

Cette carte illustre les débarquements des mêmes espèces de poisson que la carte précédente; toutefois, les débarquements ont été ici répartis entre les principaux types d'engins différents utilisés pour pêcher les poissons de fond : chalut à panneaux, palangre, ligne à main et filet maillant. Les mêmes catégories de débarquements ont été représentées dans les quatre cartes pour faciliter les comparaisons.

Bien qu'il existe un important chevauchement des zones dans lesquelles sont utilisés les divers engins, on constate aussi des différences notables à cet égard. Ainsi, le chalut et la palangre sont largement répandus sur la plate-forme, mais l'activité de pêche est relativement absente de l'est de la plate-forme, reflet du moratoire sur les principales espèces de poisson de fond dans cette région. Les palangriers exploitent abondamment pour leur part les bords de la plate-forme et les chenaux profonds et ils ne capturent que peu de poissons dans les bassins profonds du centre de la plate-forme. En revanche, les chalutiers déclarent d'importants débarquements en provenance des bassins centraux de la plate-forme, la pêche du merlu argenté étant pratiquée au chalut dans cette zone.

La plupart des débarquements de la pêche à la ligne à main et au filet maillant viennent de la partie de la plate-forme située au large du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse et également de la baie de Fundy. Les prises des pêcheurs à la ligne à main sont concentrées près de la côte. La pêche au filet maillant est plus dispersée, mais les débarquements qui y sont déclarés ne proviennent que de quelques zones. Toutefois, les débarquements en question sont relativement élevés dans un bon nombre de ces zones, ce qui laisse croire qu'un effort plus grand s'exerce dans quelques endroits importants.

Débarquements saisonniers de poissons de fond (1999-2003)

Débarquements saisonniers de poissons de fond (1999-2003)

Débarquements saisonniers de poissons de fond (1999-2003)

Légende: Débarquements de poissons de fond (1999-2003)

Légende: Débarquements de poissons de fond (1999-2003)

Dans la région, on capture des poissons de fond durant toutes les saisons. Toutefois, l'importance des diverses zones pour la pêche varie selon la saison. Les tendances saisonnières de la pêche reflètent les migrations saisonnières du poisson, les règlements de gestion, le régime d'activité dans d'autres pêches et les conditions météorologiques. Toutes les cartes à caractère saisonnier utilisent les mêmes catégories de débarquements pour faciliter les comparaisons entre ces derniers d'une saison à une autre.

Certaines pêches des poissons de fond sont pratiquées à longueur d'année, produisant des prises plus élevées à certaines périodes. En été (de juillet à septembre), l'activité de pêche est relativement étendue, en particulier dans l'ouest de la plate-forme Néo-Écossaise et dans la baie de Fundy, où la pêche de la morue et celle de l'aiglefin sont alors ouvertes. En hiver (de janvier à mars), les pêches de poissons de fond sur le banc Georges sont fermées. Les débarquements figurant sur la carte pour cette saison sont des prises accessoires dans d'autres pêches, en grande partie celles du pétoncle et du hareng. Cependant, la réglementation applicable à présent ne permet plus le débarquement des prises accessoires de n'importe quel poisson de fond. Les conditions météorologiques et la concentration de glace limitant la pêche dans 4VN (Sydney Bight et ses environs) pendant l'hiver, les autres zones de pêche revêtent alors une plus grande importance.

La pêche du sébaste se déroule essentiellement dans la partie principale du chenal Laurentien tout au long de l'été et dans les eaux de ce chenal qui sont proches du bord de la plate-forme en automne (octobre-décembre) et en hiver. De forts débarquements de poisson de fond provenant des bassins du centre de la plate-forme sont déclarés toute l'année; ils proviennent vraisemblablement de la pêche du merlu argenté.

Il y a relativement peu de débarquements déclarés comme provenant des zones côtières en automne. Une pêche du homard est pratiquée à partir de l'automne au large du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse et dans la baie de Fundy (elle commence entre le milieu et la fin de novembre dans la plupart des zones). Les pêcheurs de poissons de fond qui détiennent des permis de pêche du homard délaissent souvent alors la pêche du poisson de fond pour celle du homard. Celle-ci reste habituellement ouverte jusqu'en mai. Au large de l'est de la Nouvelle-Écosse, y compris au Cap-Breton, une pêche du homard est pratiquée au printemps (habituellement depuis la fin d'avril ou le début de mai jusqu'à la fin de juin) par les pêcheurs de la région.

Débarquements de morue, d'aiglefin et de goberge (1999-2003)

Débarquements de morue, d'aiglefin et de goberge (1999-2003)

Débarquements de morue, d'aiglefin et de goberge (1999-2003)

Légende: Débarquements de morue, d’aiglefin et de goberge (1999-2003)

Légende: Débarquements de morue, d’aiglefin et de goberge (1999-2003)

La morue, l'aiglefin et la goberge étaient autrefois les trois espèces de poisson de fond les plus importantes pêchées au large de la Nouvelle-Écosse. Les débarquements de ces poissons ont diminué dans la plupart des zones au cours des deux dernières décennies, tandis que d'autres espèces ont pris plus d'importance. Compte tenu de la fermeture des pêches dirigées de la morue et de l'aiglefin dans l'est de la plate-forme Néo-Écossaise (divisions 4VW de l'OPANO)Note de bas de page 1, les débarquements de morue, d'aiglefin et de goberge sont beaucoup plus élevés dans l'ouest que dans l'est de la plate-forme Néo-Écossaise. La pêche de la goberge reste ouverte dans l'est de la plate-forme, mais elle suscite peu d'effort en raison de la fermeture de la pêche des deux autres espèces. Il faut savoir que dans de nombreuses parties de la région, les pêcheurs capturent ces espèces ensemble. Un des grands soucis des pêcheurs et des gestionnaires des pêches est de voir à ce que les captures des trois espèces s'effectuent dans les bonnes proportions.

La morue, l'aiglefin et la goberge sont capturées principalement sur les grands bancs de pêche et dans la baie de Fundy. Ils sont pêchés au moyen d'engins mobiles (chalut à panneaux) ou d'engins fixes (palangre, ligne à main et filet maillant). Des parties du banc de Brown et du banc Georges sont fermées à certains moments de l'année pour protéger la fraye de l'aiglefin. Au sein de la division 4W de l'OPANO, dans une zone qui englobe le banc Western et le banc Émeraude, il est interdit de pratiquer la pêche du poisson de fond aux engins mobiles depuis 1987 et à l'aide de tout autre engin à poisson de fond depuis 1993. Cette fermeture vise à protéger une aire de croissance de l'aiglefin juvénile.

Des restrictions s'appliquent à la pêche dans la zone de protection marine (ZPM) du Gully, dans la zone de conservation des coraux Lophelia et dans la zone de conservation des coraux du chenal Nord-Est. Pour ce qui est des zones de conservation des coraux, ces restrictions ont pour but de protéger les communautes de coraux d'eau froids, tandis que dans la ZPM du Gully, les restrictions visent à protéger à la fois un nombre des coraux et les autres espèces et habitats. L'emplacement des zones de conservation des coraux et de la zone de protection marine est indiqué sur la carte intitulée : « Zones de gestion spéciales : biodiversité marine ».

Débarquements de poissons plats (1999-2003)

Débarquements de poissons plats (1999-2003)

Débarquements de poissons plats (1999-2003)

Légende: Débarquements de poissons plats (1999-2003)

Légende: Débarquements de poissons plats (1999-2003)

Plusieurs espèces de poissons plats sont gérées sous un même TAC (total autorisé des captures). C'est le cas de la limande à queue jaune, de la plie canadienne, de la plie rouge et de la plie grise dans les divisions 4X5Y de l'OPANO, ou de la plie canadienne, de la limande à queue jaune et de la plie grise dans les divisions 4VW. Sur le banc Georges, la principale espèce de poisson plat pêchée est la limande à queue jaune et ce stock est géré séparément.

La TAC combiné des divisions 4VWX et 5Y de l'OPANO s'explique par le fait qu'autrefois les débarquements des divers poissons plats n'étaient pas toujours déclarés séparément par espèce. La carte présentée ici illustre les débarquements des quatre espèces susmentionnées, ainsi que ceux de poissons plats non spécifiés. Les débarquements de poissons plats déclarés comme étant des plies non spécifiées représentaient jusqu'à 30 p. 100 des débarquements en 2002 dans les divisions 4VW de l'OPANO (MPO 2002). Les comparaisons avec les données de journaux de bord antérieurs révèlent que ces plies « non spécifiées » appartiennent généralement à une des quatre espèces indiquées ci-dessus (Fowler and Stobo 2000).

En général, la plie canadienne et la limande à queue jaune sont capturées sur les bancs de pêche, tandis que la plie grise est pêchée dans les eaux plus profondes. La plie rouge est peu courante dans l'est de la plate-forme Néo-Écossaise, tandis que dans l'ouest de la plate-forme elle n'est concentrée que dans quelques zones. Autrefois, les pêches de limande à queue jaune et de plie canadienne étaient plus importantes dans l'est (4VW) que dans l'ouest (4X) de la plate-forme Néo-Écossaise, banc Georges non compris. Toutefois, une baisse générale de la pêche des poissons de fond dans l'est de la plate-forme Néo-Écossaise et un recul de l'abondance des poissons plats se sont traduits par de faibles prises dans cette région. Ces dernières années (y compris les années représentées sur la carte), la pêche de la limande à queue jaune n'a pas été pratiquée très activement dans l'est de la plate-forme, mais elle se concentrait auparavant sur le banc de l'île de Sable et dans l'est du Banquereau. La plie canadienne est pêchée principalement dans la grande baie du Sydney et sur le Banquereau (MPO 2002). Plus à l'ouest, le banc Georges est un endroit important pour la pêche de la limande à queue jaune.

Aucune pêche des poissons plats n'est autorisée dans l'aire de croissance de l'aiglefin juvénile (illustrée), dans la zone de conservation des coraux Lophelia, dans la zone de protection marine du Gully et dans la zone de protection des coraux du chenal Nord-Est. (On trouvera plus d'information sur les zones de conservation des coraux et sur la zone de protection marine dans la partie comprenant la carte intitulée « Zones de gestion spéciale : biodiversité marine ».) Des restrictions s'appliquent aussi à la pêche dans les frayères de l'aiglefin (illustrées).

MPO. 2002. Plie canadienne et limande à queue jaune de l'est du plateau néo-écossais (div. 4VW). MPO - Sciences, Rapport sur l'état des stocks A3-34 (2002).

G.M. Fowler et W.T. Stobo. 2000. Status of 4VW American Plaice and Yellowtail Flounder. SCCS, Document de recherche 2000/144 (SCCS docrech - 2000/144).

Débarquements de Flétan (1999-2003)

Débarquements de Flétan (1999-2003)

Débarquements de Flétan (1999-2003)

Légende: Débarquements de flétan (1999-2003)

Légende: Débarquements de flétan (1999-2003)

La pêche du flétan est une pêche pratiquée séparément de celle des autres poissons plats. Alors que les autres espèces de poissons plats sont capturées essentiellement aux engins mobiles (en majeure partie au chalut à panneaux, mais aussi à la senne danoise et à la senne écossaise), le flétan est pêché surtout à la palangre de fond. La présente carte illustre les débarquements commerciaux pour les cinq ans de la période 1999-2003, mais elle ne comprend pas les débarquements provenant du relevé destiné à établir les indices de la pêche commerciale. Les débarquements de ce relevé se chiffrent chaque année à un maximum de 100 tonnes, cela pour toute la zone de relevé, qui comprend la région de Scotia-Fundy et les Grand Bancs (Zwanenburg and Wilson 2000).

Le flétan se trouve dans des eaux plus profondes que les autres poissons plats de valeur commerciale et les lieux exploités par sa pêche sont quelque peu différents. C'est dans les chenaux profonds et les eaux bordant la plate-forme que les débarquements sont les plus élevés. D'autres régions au fond dur sont également importants pour la pêche du flétan.

Des restrictions s'appliquent à la pêche du flétan dans les frayères et dans l'aire de croissance de l'aiglefin (illustrées sur la carte). De plus, cette pêche est interdite dans la zone de conservation des coraux Lophelia et elle fait l'objet de restrictions dans la zone de conservation des coraux du chenal Nord-Est et dans la zone de protection marine (ZPM) du Gully. L'emplacement des zones de conservation des coraux et de la ZPM est indiqué sur la carte intitulée : « Zones de gestion spéciales : protection de la biodiversité du milieu marine ».

Zwanenburg, K.C.T. et S. Wilson. 2000. The Scotian Shelf and Southern Grand Banks Atlantic halibut (Hippoglossus hippoglossus) survey - Collaboration between the fishing and fisheries science communities. Theme session on cooperative research with the fishing industry: Lessons learned. 2000 ICES Annual Science Conference, 27-30 September 2000, Brugge, Belgium.

Débarquements de sébaste (1999-2003)

Débarquements de sébaste (1999-2003)

Débarquements de sébaste (1999-2003)

Légende: Débarquements de sébaste (1999-2003)

Légende: Débarquements de sébaste (1999-2003)

Le sébaste est pêché le long du bord de la plate-forme, dans le chenal Nord-Est, dans le chenal Laurentien et dans d'autres eaux profondes de la plate-forme Néo-Écossaise et de la baie de Fundy. La pêche dirigée de ce poisson s'effectue au chalut à panneaux. Il y a trois zones de gestion distinctes du sébaste dans la Région des Maritimes, reflétant ce qu'on croit être la structure du stock. Ces zones de gestion sont diffèrent des divisions de l'OPANO utilisées pour gérer la plupart des autres pêches de poissons de fond. Deux d'entre elles englobent des parties d'autres régions administratives du MPO.

La majeure partie de l'année, la zone de gestion du sébaste appelée unité 1 correspond au golfe du Saint-Laurent. Toutefois, en hiver (de janvier à mai), comme le poisson de ce stock se déplace vers le chenal Laurentien, la subdivision 4VN ainsi que la subdivision adjacente 3PN de l'OPANO font alors partie de l'unité 1. Cette zone faisant l'objet d'un moratoire, il n'y a pas eu de pêche dirigée parmi ce stock ces quelques dernières années.

La zone de gestion du sébaste appelée unité 2 comprend des parties de l'est de la plate-forme Néo-Écossaise (4VS et 4Wfg) et un secteur situé juste au sud de Terre-Neuve (la subdivision 3PS). 4VN fait aussi partie de cette zone de gestion de juin à décembre, tout comme la subdivision 3PN près du golfe du Saint-Laurent. Les débarquements illustrés pour 4VN viennent de la pêche d'été et d'automne parmi le stock de sébaste de l'unité 2.

L'unité 3 comprend la majeure partie de 4W (4Wdehkl) et la totalité de 4X. Au sein de cette unité, il existe une zone de gestion spéciale appelée le « Bowtie ». Le Bowtie est fermé à la pêche aux engins à petit maillage (engins à mailles carrées de moins de 130 millimètres), cela pour protéger le petit sébaste. Les engins à petit maillage ne sont pas autorisés non plus dans les eaux de moins de 50 brasses (91 mètres), de la baie de Fundy au nord de 43° 30' et dans la zone 5 de l'OPANO (5Y et 5Z). De plus, la pêche du sébaste est aussi interdite du 1er janvier au 30 juin dans la frayère de l'aiglefin située sur le banc de Brown. Comme la pêche du sébaste fait appel à des engins à petit maillage, un bon nombre des restrictions qui s'y appliquent visent à empêcher les prises accessoires de petits poissons d'autres espèces.

Débarquements de merlu argenté (1999-2003)

Débarquements de merlu argenté (1999-2003)

Débarquements de merlu argenté (1999-2003)

Légende: Débarquements de merlu argenté (1999-2003)

Légende: Débarquements de merlu argenté (1999-2003)

La pêche dirigée du merlu argenté se limite à trois zones : le bord et le talus de la plate-forme Néo-Écossaise, le bassin Émeraude et le bassin LaHave (voir les zones de pêche définies sur la carte). Cette limitation à des zones bien définies est due au fait que la pêche du merlu argenté se pratique au moyen d'engins à petit maillage et qu'il faut donc réduire le plus possible les prises d'autres poissons de fond. Les chaluts sont aussi munis d'une grille séparatrice pour empêcher les prises d'autres poissons de fond. La grille permet au merlu argenté, qui est plus petit, de pénétrer dans le filet, tandis que les plus gros poissons, comme la morue, l'aiglefin et la goberge, s'échappent par un orifice d'évasion situé audessus de la grille. C'est une pêche à engin mobile (chalut à panneaux) qui a lieu en général à longueur d'année, quoique de façon moins intense l'été.

Autrefois, la pêche du merlu argenté avait lieu principalement le long du bord de la plate-forme et elle était le fait de navires étrangers. Depuis environ 1995, ce sont des navires canadiens qui pratiquent cette pêche, axée sur les deux bassins du centre de la plate-forme. Une petite pêche d'essai se déroule dans le bassin Georges, dans les eaux de 4X situées dans le nord du banc Georges, depuis 1999.

Débarquements de hareng (1999-2003)

Débarquements de hareng (1999-2003)

Débarquements de hareng (1999-2003)

Légende: Débarquements de hareng (1999-2003)

Légende: Débarquements de hareng (1999-2003)

Dans la gestion de la pêche du hareng, on recourt à la fois aux zones de pêche du hareng (ZPH) définies dans le Règlement de pêche de l'Atlantique de 1985, illustrées en regard, et aux divisions de l'OPANO. Les lignes de démarcation des baies et la limite des 25 milles sont aussi des limites de gestion importantes qui servent à séparer la pêche hauturière à la senne des pêches semi-hauturières, et à protéger les frayeurs.

La pêche du hareng a lieu à des endroits qui diffèrent selon la période de l'année. Au large du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse (à l'ouest de la pointe Baccaro, longitude 65° 30' ouest) et dans la baie de Fundy, elle est pratiquée à longueur d'année; toutefois, la plupart des activités de pêche se déroulent à des périodes et dans des endroits où se concentrent les hareng pour se nourrir, pour passer l'hiver ou pour frayer. Dans la baie Chedabucto, au large du cap Chebucto, ainsi qu'à l'est du Cap-Breton, la pêche est une pêche d'hiver, pratiquée de novembre à mars. Il n'y a pas de pêche dans la partie de la ZPH 20 située dans 4VS (voir la carte).

Certaines zones sont fermées périodiquement à la pêche pour protéger les concentrations de frayeurs. Ainsi, la chaussée Trinity, au large du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, est habituellement fermée de la mi-août à la mi-septembre, avec certaines variations dans les dates chaque année.

La division 4VN (ZPH 17 et 18) est une région où divers stocks de hareng, venant de la plate-forme Néo-Écossaise, du golfe du Saint-Laurent et du lac Bras d'Or, se mélangent. Elle est gérée séparément des autres zones de la plate-forme Néo-Écossaise. Des saisons de pêche ont été établies pour les eaux côtières et extracôtières de 4VN, en fonction des périodes où on sait que tel ou tel stock est présent ou absent.

Débarquements de maquereau (1999-2003)

Débarquements de maquereau (1999-2003)

Débarquements de maquereau (1999-2003)

Légende: Débarquements de maquereau (1999-2003)

Légende: Débarquements de maquereau (1999-2003)

Les zones de pêche du maquereau (ZPM) décrites dans le Règlement de pêche de l'Atlantique de 1985 sont les principales zones utilisées pour la gestion de la pêche du maquereau au Canada atlantique. Il y a aussi des zones de gestion de la pêche semi-hauturière au filet-trappe (non illustrées).

Au large de la Nouvelle-Écosse, la plupart de maquereau est capturé au moyen de filets-trappes, en bonne part dans les baies St. Margaret's et Mahone. Les débarquements des filets-trappes sont déclarés par unité statistique et par zone de gestion de la pêche au filet-trappe, non pas par latitude et longitude. C'est pourquoi cette carte diffère des autres cartes sur les pêches. Les zones de couleur correspondent à des débarquements provenant d'engins autres que le filet-trappe et les zones ombrées près de la côte représentent les zones de pêche au filet-trappe où les débarquements sont élevés. La pêche du maquereau au filet maillant, à la fascine ou au filet-trappe se déroule partout dans la région d'avril à novembre, tandis que la pêche aux engins mobiles a lieu à longueur d'année au large du Cap-Breton (ZPM 17, 18 et 19). Du maquereau est aussi capturé dans la pêche du hareng à la senne coulissante.

Le maquereau est un poisson d'appât important et les pêcheurs qui pêchent d'autres espèces en capturent régulièrement. Il n'y a pas de statistiques sur la pêche d'appâts. On trouvera de plus amples renseignements sur la pêche du maquereau dans Grégoire et coll. (2004).

Grégoire, F., C. Lévesque, J. Guérin, J. Hudon et J. Lavers. 2004. Pêche et biologie du maquereau bleu (Scomber scombrus L.) dans les sous-régions 3 et 4 de l'OPANO en 2003. Secrétariat canadien de consultation scientifique, Document de recherche 2004/079 (SCCS docrech - 2004/079).

Débarquements de thon rouge (1999-2003)

Débarquements de thon rouge (1999-2003)

Débarquements de thon rouge (1999-2003)

Légende: Débarquements de thon rouge (1999-2003)

Légende: Débarquements de thon rouge (1999-2003)

La pêche du thon rouge est pratiquée l'été et l'automne, alors que thon se trouve dans les eaux du large de la Nouvelle-Écosse. Les débarquements peuvent varier grandement d'année en année, la distribution du thon rouge étant variable et dépendant de la température de l'eau et d'autres conditions de l'océan. Le total autorisé des captures (TAC) de thon rouge est établi par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA). Le thon rouge est un poisson de grande valeur et ses débarquements sont étroitement surveillés. Les titulaires de permis doivent acheter des étiquettes avant de pouvoir pêcher du thon. Tous les thons débarqués, qu'ils aient été capturés dans la pêche dirigée ou comme prises accessoires dans d'autres pêches, doivent être munis d'une étiquette valide.

De nombreux types d'engin divers sont utilisés pour pratiquer la pêche dirigée du thon rouge : la canne et le moulinet, la ligne surveillée, le filet-trappe et le harpon électrique. Certains engins sont interdits dans certaines zones. Ainsi, dans la sous-division 4Wd de l'OPANO, seule la pêche du thon rouge à la canne et au moulinet est autorisée.

Du thon rouge est capturé dans la pêche du maquereau au filet-trappe qui a lieu dans la baie St. Margaret's. Les prises sont limitées et surveillées dans cette pêche et des étiquettes doivent être achetées pour marquer tout thon rouge capturé. On capture aussi du thon rouge accessoirement dans la pêche de l'espadon et des autres thons à la palangre. Dans cette pêche, les prises accessoires de thon rouge se limitent au nombre d'étiquettes de thon valides que possède le titulaire de permis.

Aucune pêche du thon rouge n'est autorisée dans la subdivision 4VN de l'OPNAO. Le Hell Hole (dans le chenal Nord-Est) est un lieu important pour la pêche, ainsi que le sont certaines zones proches de la côte de la Nouvelle-Écosse, comme le bassin Émeraude.

Débarquements de grands poissons pélagiques (1999-2003)

Débarquements de grands poissons pélagiques (1999-2003)

Débarquements de grands poissons pélagiques (1999-2003)

Légende: Débarquements de grands poissons pélagiques (1999-2003)

Légende: Débarquements de grands poissons pélagiques (1999-2003)

La plupart des pêches de grands poissons pélagiques (germon, thon obèse, albacore à nageoires jaunes, requin-taupe commun, mako et requin bleu) ont lieu le long du bord de la plate-forme Néo-Écossaise ainsi que dans les eaux plus profondes de l'ouest de la plate-forme et du golfe du Maine. Les débarquements de thon rouge ne sont pas inclus dans la présente carte, car la pêche de ce thon est assez différente de celle des autres grands poissons pélagiques.

La pêche commerciale dirigée du germon, du thon obèse, de l'albacore à nageoires jaunes et de l'espadon est pratiquée au moyen de palangres pélagiques (flottantes). Diverses espèces de requin sont capturées accessoirement dans cette pêche. Il existe aussi une petite pêche dirigée du requin-taupe commun et du requin bleu. La pêche récréative des requins est essentiellement une pêche dans laquelle les captures sont remises à l'eau. Une pêche de l'espadon au harpon est aussi pratiquée au large du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse et à plus petite échelle dans d'autres zones côtières.

Les thons, les requins et l'espadon étant des poissons dont l'aire de distribution est vaste, la zone de gestion de leurs stocks est bien plus étendue que celle des autres espèces. On trouvera de plus amples renseignements sur la gestion dans les parties correspondant à chaque espèce ou groupe d'espèces.

Débarquements d'espadon (1999-2003)

Débarquements d'espadon (1999-2003)

Débarquements d'espadon (1999-2003)

Légende: Débarquements d’espadon (1999-2003)

Légende: Débarquements d’espadon (1999-2003)

La pêche dirigée de l'espadon a lieu pour la plupart de juin à septembre, l'espadon se trouvant alors dans les eaux canadiennes. L'espadon est une espèce qui migre beaucoup et dont le même stock est exploité par de nombreux pays. Le total autorisé des captures (TAC) d'espadon est fixé par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA).

La majeure partie du quota canadien d'espadon est capturée au moyen de palangres pélagiques (flottantes), tandis que jusqu'à dix pour cent des débarquements annuels proviennent de la pêche au harpon. Dans la région de Scotia-Fundy, la pêche au harpon est pratiquée principalement dans les eaux profondes du centre et de l'ouest de la plate-forme Néo-Écossaise. La pêche à la palangre se déroule surtout le long du talus néo-écossais et s'inscrit dans la continuité d'une pêche de l'espadon pratiquée depuis le banc Georges jusqu'au Bonnet flamand, au large de Terre-Neuve, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de la zone économique exclusive du Canada.

La zone de pêche 1 (golfe du Saint-Laurent) et la zone de pêche 2 (baie de Fundy) sont fermées à la pêche de l'espadon à la palangre. La zone à l'ouest du 65°30' de longitude O. pourrait être fermée jusqu'au mois d'août afin de reduire au minimum les prises accessoires d'autres espèces de grands poissons pélagiques. De plus, la pêche à la palangre n'est pas permise à l'intérieur du Hell Hole (chenal Nord-Est) de juillet à novembre, cela afin de réduire les prises accessoires de thon rouge.

Une fermeture saisonnière de la pêche de l'espadon a été instaurée pour protéger les grandes femelles. La zone de protection du stock reproducteur est fermée à la pêche au harpon tous les ans après le 1er septembre. Au sein de cette zone, un plus petit secteur, appelé zone d'exclusion du thon rouge, est fermé à la pêche à la palangre après le 1er août pour empêcher les prises accessoires de thon rouge.

Débarquements de germon, de thon obèse et d'albacore à nageoires jaunes (1999-2003)

Débarquements de germon, de thon obèse et d'albacore à nageoires jaunes (1999-2003)

Débarquements de germon, de thon obèse et d'albacore à nageoires jaunes (1999-2003)

Débarquements de germon, de thon obèse et d'albacore à nageoires jaunes (1999-2003)

Légende: Débarquements de germon, de thon obèse et d'albacore à nageoires jaunes (1999-2003)

Les gestionnaires des pêches et les pêcheurs appellent pêche des « autres thons » celle du germon, du thon obèses et de l'albacore à nageoires jaunes, pour la distinguer de la pêche du thon rouge. Cette pêche des autres thons a lieu maintenant essentiellement de septembre à novembre, quand ces poissons sont présents dans nos eaux. Comme l'espadon, les thons migrent beaucoup et sont exploités par de nombreux pays. Les limites de prises sont fixées par la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (CICTA).

Une pêche dirigée des trois espèces de thon a commencé au milieu des années 1990. Auparavant, ces espèces étaient capturées accessoirement dans la pêche de l'espadon à la palangre. La pêche est pratiqu&eacueacute;e au moyen de palangres pélagiques (flottantes). Certains pêcheurs utilisent cependant des lignes traînantes; ce sont des lignes multiples munies de leurres et d'hameçons, qui sont traînées à l'arrière d'un bateau de pêche. La pêche se déroule le long du bord de la plate-forme et sur le talus. Au large de la Nouvelle-Écosse, le talus de la partie ouest de la plate-forme Néo-Écossaise est une zone plus importante pour cette pêche que le talus de l'est de la plate-forme (Stone 1998).

Les zones de gestion de la pêche des autres thons sont les mêmes que celles qui sont établies pour la pêche de l'espadon à la palangre. La zone de pêche 1 (golfe du Saint-Laurent) et la zone de pêche 2 (baie de Fundy) sont fermées. La pêche est interdite à l'intérieur du Hell Hole (chenal du Nord-Est) de juillet à novembre, pour réduire les prises accessoires de thon rouge. Une zone se trouvant le long de la côte de la Nouvelle-Écosse, appelée zone d'exclusion du thon rouge, est fermée du 1er août à la fin de la saison pour éviter les prises accessoires de thon rouge.

Stone, H. 1998. Fish and fisheries: Large pelagic fisheries. In: W.G. Harrison and D.G. Fenton, eds. The Gully: A scientific review of its environment and ecosystem. Secrétariat canadien pour l'évaluation des stocks, Doc. rech. 98/83. pp. 258-282 (SCCS docrech - 1998/083).

Débarquements de requin-taupe commun, de mako et de requin bleu (1999-2003)

Débarquements de requin-taupe commun, de mako et de requin bleu (1999-2003)

Débarquements de requin-taupe commun, de mako et de requin bleu (1999-2003)

Légende: Débarquements de requin-taupe commun, de mako et de requin bleu (1999-2003)

Légende: Débarquements de requin-taupe commun, de mako et de requin bleu (1999-2003)

Des requins pélagiques (essentiellement requin-taupe commun, requin bleu et mako à nageoires courtes [aussi appelé requin-taupe bleu]) ont toujours été capturés accessoirement dans la pêche de l'espadon à la palangre et c'est encore le cas aujourd'hui. Au début des années 1990 a commencé une pêche dirigée du requin, axée sur le requin-taupe commun et sur le requin bleu, le premier étant le préféré des deux. Quant au mako à nageoires courtes, c'est une prise accessoire que les pêcheurs peuvent garder, comme tout autre requin pélagique capturé en petite quantité.

La pêche commerciale des requins est pratiquée en grande partie au moyen de palangres pélagiques (flottantes), bien qu'elle puisse se faire aussi à la canne et au moulinet, ainsi qu'à la ligne surveillée. Des requins pélagiques continuent d'être capturés accessoirement dans la pêche du thon rouge, de l'espadon et des autres thons à la palangre. La pêche récréative se pratique à la canne et au moulinet et c'est une pêche dans laquelle les captures sont remises à l'eau, sauf dans les concours de pêche autorisés par Pêches et Océans Canada. La pêche récréative axée sur le requin bleu croît en popularité.

La pêche commerciale a lieu le long du talus néo-écossais. Des requins sont aussi capturés dans les bassins profonds de la plate-forme et dans le golfe du Maine.

Des interdictions s'appliquent aux lieux et aux périodes de pêche. La plupart d'entre elles vise à empêcher les prises accessoires de thon rouge et leur période d'application peut varier d'une année à l'autre. La subdivision 4VN de l'OPANO est fermée du 1er septembre au 31 décembre pour protéger les femelles génitrices. La zone à l'ouest du 65°30' de longitude O. pourrait être fermée jusqu'au mois d'août afin de reduire au minimum les prises accessoires d'autres espèces de grands poissons pélagiques. Une zone proche de la côte de la Nouvelle-Écosse, qui va de la pointe Liscomb au cap Sable (zone d'exclusion du thon rouge), est fermée d'août à la fin de décembre pour éviter les prises de thon rouge. Le Hell Hole (chenal Nord-Est) est également fermé de juillet à novembre pour réduire les prises accessoires de thon rouge. Les eaux côtières de 4Wd situées dans un rayon de 10 milles de la côte (non illustrées) peuvent aussi être fermées d'août à novembre pour éviter les prises accessoires de thon rouge pendant cette période.

Débarquements de crabe (toutes espèces confondues) (1999-2003)

Débarquements de crabe (toutes espèces confondues) (1999-2003)

Débarquements de crabe (toutes espèces confondues) (1999-2003)

Légende: Débarquements de crabe (toutes espèces confondues) (1999-2003)

Légende: Débarquements de crabe (toutes espèces confondues) (1999-2003)

Il existe des pêches commerciales du crabe rouge et du crabe des neiges sur la plate-forme Néo-Écossaise, ainsi que des pêches exploratoires du crabe nordique, du crabe-araignée, du crabe caillou et du crabe commun. Les pêches des divers crabes, en particulier du crabe des neiges, ont pris une place de plus en plus importante depuis le déclin de la pêche des poissons de fond.

Les crabes sont pêchés à l'aide de casiers coniques ou rectangulaires et, dans le cas de certaines espèces, de casiers à homard modifiés. La pêche cible les crabes mâles (il est interdit de garder tout crabe femelle) et des tailles minimales de prises sont en vigueur. Les pêches des divers crabes se pratiquent en général dans différents endroits de la plate-forme.

La pêche du crabe des neiges a lieu dans l'est de la plate-forme Néo-Écossaise, où les conditions environnementales sont plus favorables à cette espèce. Le crabe rouge est pêché dans les eaux profondes du talus continental, tandis que le crabe nordique est pêché à la fois en haute mer et dans les eaux côtières du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick. Le crabe nordique a d'abord été capturé comme prises accessoires dans la pêche du homard. C'est le cas également du crabe commun, qu'on trouve surtout dans les eaux peu profondes proches des côtes. Les pêches exploratoires du crabearaignée et du crabe caillou se pratiquent au large de la côte est de la Nouvelle-Écosse, quoiqu'on trouve aussi de ces crabes au large de la côte sud-ouest de la province.

Débarquements de crabe des neiges (1999-2003)

Débarquements de crabe des neiges (1999-2003)

Débarquements de crabe des neiges (1999-2003)

Légende: Débarquements de crabe des neiges (1999-2003)

Légende: Débarquements de crabe des neiges (1999-2003)

La pêche du crabe des neiges est concentrée dans l'est de la plate-forme Néo-Écossaise, soit dans les zones de pêche du crabe (ZPC) 20 à 24. Seulement certains habitats de la région se prêtent à la pêche; par conséquent, les débarquements viennent d'un nombre relativement limité de zones et dans certaines grandes étendues il n'y a pas du tout de pêche du crabe. En général, la pêche ouvre en juin ou en juillet (selon la ZPC) et se poursuit jusqu'en automne. La date de fermeture varie d'une année à l'autre. Les pêcheurs utilisent des casiers.

La pêche du crabe des neiges au large du Cap-Breton était de faible envergure et concentrée près de la côte jusqu'à la fin des années 1970, époque à laquelle le nombre de permis a augmenté. À partir de la fin des années 1980, des permis ont été octroyés pour pêcher dans les eaux de la ZPC 24 situées plus au large. Au milieu des années 1990, le nombre de titulaires de permis a de nouveau augmenté, des permis étant octroyés à certains groupes des Premières nations. En outre, un accès temporaire à la pêche a été accordé à des pêcheurs de l'est de la Nouvelle-Écosse qui n'étaient pas titulaires d'un permis de pêche du crabe des neiges, notamment à des pêcheurs ayant subi les effets du déclin de la pêche des poissons de fond. La part de quota et la zone de pêche exploitées variaient selon que le pêcheur était le titulaire habituel d'un permis de pêche du crabe ou qu'il était un participant temporaire à la pêche. La pêche s'est étendue jusqu'au bord de la plate-forme et le nombre de zones et de sous-zones de gestion a augmenté. Dans le cadre du plan de gestion actuel, les participants temporaires se voient octroyer le statut de participants permanents et toutes les sous-zones sont supprimées. Les lignes de démarcation des sous-zones ne sont pas représentées sur la carte.

Une pêche exploratoire dans la division 4X de l'OPANO (partie ouest de la ZPC 24) a été lancée en 1994. Contrairement à ce qui se passe dans l'est de la Nouvelle-Écosse, les prises en provenance de 4X sont relativement basses (en général moins de 350 tonnes par an); la saison va de novembre à mai et seule une zone est jugée d'importance commerciale.

Débarquements de crabe (à l'exclusion du crabe des neiges) (1999-2003)

Débarquements de crabe (à l'exclusion du crabe des neiges) (1999-2003)

Débarquements de crabe (à l'exclusion du crabe des neiges) (1999-2003)

Légende: Débarquements de crabe (à l'exclusion du crabe des neiges) (1999-2003)

Légende: Débarquements de crabe (à l'exclusion du crabe des neiges) (1999-2003)

La pêche des crabes autres que le crabe des neiges - crabe rouge, crabe nordique, crabe-araignée et crabe caillou - est de bien moins grande envergure que celle du crabe des neiges. Chacune de ces pêches compte peu de titulaires de permis et, dans la plupart des cas, est pratiquée depuis moins de deux décennies. Des unités de gestion, qui diffèrent selon chaque pêche de crabe, ont été établies; elles englobent des zones de pêche du crabe, des zones de pêche du homard et des divisions de l'OPANO. Leur emplacement est indiqué sur les autres cartes de la présente section.

Une pêche côtière expérimentale du crabe nordique a commencé dans la saison de pêche 1983-1984; elle faisait suite à des décennies de captures accessoires de crabe nordique dans la pêche du homard au sud-ouest de la Nouvelle-Écosse et au sud du Nouveau-Brunswick. Cette pêche a été de brève durée et une seconde pêche expérimentale a été entreprise en 1994-1995. Plusieurs des permis de pêche exploratoire pour la zone de pêche du homard (ZPH) 33 ont été convertis en permis de pêche commerciale en 2001. Une pêche expérimentale du crabe nordique pratiquée de 2001 à 2003 dans la division 4W de l'OPANO au-delà de 50 milles nautiques a produit des résultats variables. La plupart des débarquements de crabe nordique sont pêchés dans la baie de Fundy, dans le bassin Crowell et sur le banc de Brown, mais il en vient aussi du bassin et du banc Georges. La pêche hauturière du crabe nordique est pratiquée en même temps que la pêche hauturière du homard, les titulaires de permis de pêche hauturière du homard recevant un quota de crabe nordique.

La pêche expérimentale du crabe rouge a été pratiquée de la fin des années 1960 au milieu des années 1970. Elle a cessé en raison de son piètre rendement économique. Au milieu des années, on l'a relancée, mais elle n'a duré alors que deux saisons. Elle a de nouveau suscité de l'intérêt et a redémarré au début des années 1990; elle se poursuit depuis lors dans les eaux profondes du bord de la plate-forme.

Comme le crabe nordique, le crabe commun a été capturé accessoirement dans la pêche du homard pendant des années. Une pêche côtière dirigée de ce crabe a commencé au milieu des années 1990 au large de la côte atlantique de la Nouvelle-Écosse et dans la baie de Fundy. Les pêcheurs de homard continuent de capturer des prises accessoires de crabe nordique et de crabe commun. Dans la ZPH 33, au large du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, les pêcheurs de homard n'ont pas le droit de garder les prises de crabe nordique.

Des pêches exploratoires du crabe caillou et du crabe-araignée existent dans l'est de la plate-forme Néo-Écossaise depuis le milieu des années 1990. Elles ne sont pratiquées que par quelques titulaires de permis et ne produisent que de faibles débarquements.

Débarquements de pétoncle (1999-2003)

Débarquements de pétoncle (1999-2003)

Débarquements de pétoncle (1999-2003)

Légende: Débarquements de pétoncle (1999-2003)

Légende: Débarquements de pétoncle (1999-2003)

Il y a des pêches du pétoncle dans diverses régions du large de la Nouvelle-Écosse et du Nouveau-Brunswick, y compris dans les régions côtières de la baie de Fundy et du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, au sein de la baie de Fundy et sur les bancs du large. Dans les eaux côtières, le pétoncle fait l'objet à la fois d'une pêche récréative et d'une pêche commerciale. La pêche commerciale est effectuée au moyen de dragues ou de râteaux à pétoncle; les types de drague à pétoncle diffèrent selon la région.

La pêche du pétoncle est gérée par le biais d'un total autorisé des captures et d'un nombre de chairs (rendement) variant selon les zones de gestion. Dans la plupart des zones, c'est le pétoncle géant (Placopecten magellanicus) qui est ciblé par la pêche.

Les zones de gestion de la pêche hauturière du pétoncle sont des sous-unités des zones de pêche du pétoncle (ZPP) 25, 26 et 27: banc Georges (A), banc Georges (B), banc de Brown (nord), banc de Brown (sud), banc German, est de la plate-forme Néo-Écossaise (à l'exclusion du Banquereau) et Banquereau. Le banc de St. Pierre (au large de Terre-Neuve, débarquements non illustrés) est aussi intégré dans la gestion de cette pêche. Il y a une pêche exploratoire du pétoncle d'Islande (Chlamys islandica) sur le Banquereau. La zone la plus importante pour la pêche hauturière du pétoncle est le banc Georges. On a fermé volontairement le banc du Milieu à la pêche du pétoncle depuis 1997, en raison des piètres rendements.

Les zones de gestion de la pêche côtière sont la baie de Fundy et le haut-fond Lurcher jusqu'à la limite sud de la zone de pêche du pétoncle 28 (ligne de 43° 40') et une zone côtière s'étendant jusqu'à 12 milles de la côte (ZPP 29) et allant de la ligne de 43° 40' jusqu'à Cape North, au Cap-Breton. Le pétoncle de la baie de Fundy et du haut-fond Lurcher est exploité par trois flottilles (celle de la totalité de la baie, celle du milieu de la baie et celle de la partie supérieure de la baie). La flottille de la totalité de la baie pêche aussi dans certaines parties de la zone côtière, tandis que la flottille de l'est de Baccaro pêche dans les eaux côtières situées à l'est de Baccaro. Le régime de gestion comprend un accès à longueur d'année à certaines zones, tandis que dans d'autres zones l'accès est saisonnier pour éviter les interactions avec d'autres pêches. Historiquement, la zone située au large de Digby, dans la baie de Fundy, en Nouvelle-Écosse, a été la plus importante pour la pêche côtière. On trouvera plus d'information sur les tendances historiques de la pêche du pétoncle dans Black et coll. 1993.

La pêche du pétoncle vient actuellement au deuxième rang des pêches les plus lucratives, après celle du homard. D'après les chiffres préliminaires de 2003, la valeur des débarquements de pétoncle dans la région s'établit à 120 millions de dollars (MPO 2005).

MPO. 2005. Valeur de la pêche commerciale de la côte atlantique, par région - 2003 (en milliers de dollars). (15 mars 2005).

Black, G.A.P., R.K. Mohn, G. Robert et M.J. Tremblay. 1993. Atlas of the biology and distribution of the sea scallop Placopecten magellanicus and Iceland scallop Chlamys islandica in the Northwest Atlantic. Rapport technique canadien des sciences halieutiques et aquatiques no 1915.

Débarquements de pétoncle, par saison (1999-2003)

Débarquements de pétoncle, par saison (1999-2003)

Débarquements de pétoncle, par saison (1999-2003)

Légende: Débarquements de pétoncle, par saison (1999-2003)

Légende: Débarquements de pétoncle, par saison (1999-2003)

La pêche hauturière du pétoncle a lieu toute l'année dans la Région des Maritimes. Toutefois, ce ne sont pas toutes les zones qui sont ouvertes à longueur d'année. La pêche est habituellement ouverte sur le banc German du 1er juin au 15 novembre. Sa fermeture de la fin de l'automne au printemps vise à éviter les conflits avec la pêche du homard, qui se déroule dans la région de la fin novembre à la fin mai. Certaines parties du banc Georges ne sont ouvertes que du 1er mars au 31 décembre. Il se peut aussi que la pêche soit fermée dans d'autres secteurs si les taux de prises ou les rendements (mesurés en nombre de chairs aux 500 grammes) sont faibles.

Le régime de gestion de la pêche côtière est complexe. Certaines eaux sont accessibles aux flottilles toute l'année et d'autres ne font l'objet que d'une pêche saisonnière pour éviter les conflits avec d'autres engins et espèces. Les saisons de pêche ne correspondent pas nécessairement aux divisions saisonnières illustrées ici.

Toutes les cartes saisonnières présentées ici utilisent les mêmes catégories, ce qui permet de comparer les débarquements d'une saison à une autre. Les débarquements sont élevés à longueur d'année sur une bonne partie du banc Georges, ce qui reflète l'importance de ce banc pour la pêche hauturière. Il y a peu d'activité dans l'est de la plate-forme Néo-Écossaise en hiver. Les débarquements provenant du large de Digby, dans la baie de Fundy, sont élevés une bonne partie de l'année, reflétant l'importance de cette zone pour la pêche côtière.

Débarquements de la pêche hauturière des palourdes et mactres (1999-2003)

Débarquements de la pêche hauturière des palourdes et mactres (1999-2003)

Débarquements de la pêche hauturière des palourdes et mactres (1999-2003)

Légende: Débarquements de la pêche hauturière des palourdes et mactres (1999-2003)

Légende: Débarquements de la pêche hauturière des palourdes et mactres (1999-2003)

Une pêche hauturière des palourdes et mactres a lieu sur la plate-forme Néo-Écossaise depuis 1986; elle est axée sur le Banquereau. Les principales espèces exploitées sont la mactre de Stimpson (Mactromeris polynyma) et la palourde américaine (Arctica islandica). Les navires qui pratiquent cette pêche hauturière doivent pêcher à l'est de la longitude 65° 30' O et à au moins 20 milles de la côte. La pêche est interdite dans la baie de Fundy et dans le golfe du Saint-Laurent, au nord d'une droite allant de l'île du Cap-Breton à l'île Burgeo (Terre-Neuve).

Les palourdes américaines étaient autrefois incluses dans le TAC de cette pêche, mais elles ont été éliminées du plan de gestion en raison du peu d'effort axé sur l'espèce. Celle-ci a depuis suscité un regain d'intérêt et un permis de pêche exploratoire de la palourde américaine a récemment été octroyé pour le banc de l'île de Sable, où ces palourdes sont plus abondantes que sur le Banquereau. Cette pêche exploratoire n'a pas encore produit de débarquements. On capture aussi des pitots et des coques du Groenland dans la pêche hauturière des palourdes et mactres.

Il y a aussi une pêche côtière des palourdes dans certaines zones côtières du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, depuis la pointe Pennant, jusqu'à la ligne de 65° 30' O, dans la baie Ste-Marie, ainsi qu'au large du sud-ouest du Nouveau-Brunswick. La pêche côtière est axée sur la palourde américaine, mais les prises accessoires d'autres palourdes sont autorisées. Les autres débarquements de palourdes provenant des eaux proches des côtes de la Nouvelle-Écosse sont des prises accessoires dans d'autres pêches.

Tant dans la pêche côtière que dans la pêche hauturière des palourdes et mactres, on utilise une drague à palourdes hydraulique et on capture accessoirement plusieurs autres espèces, dont certaines ont une importance commerciale.

Débarquements de crevette (1999-2003)

Débarquements de crevette (1999-2003)

Débarquements de crevette (1999-2003)

Légende: Débarquements de crevette (1999-2003)

Légende: Débarquements de crevette (1999-2003)

La crevette nordique est pêchée dans l'est de la plate-forme au moyen de chaluts à crevette (chaluts à panneaux à petit maillage) et de casiers. La pêche de la crevette au chalut est concentrée dans les fosses profondes de l'est de la plate-forme Néo-Écossaise et dans une zone côtière située au large de l'est du Cap-Breton. La pêche au casier est activement pratiquée dans la baie Chedabucto. Les crevettiers ayant leur port d'attache dans le golfe du Saint-Laurent et le long de la côte atlantique de la Nouvelle-Écosse pratiquent la pêche au chalut.

Les trois zones de pêche de la crevette (ZPC) de l'est de la plate-forme Néo-Écossaise - ZPC 13, 14 et 15 - sont gérées ensemble d'après un même total autorisé des captures (TAC). La pêche est pratiquée à longueur d'année. On limite la pêche au casier à une zone proche des côtes, pour la séparer de la pêche au chalut. Bien que la baie Chedabucto soit la zone la plus importante pour la pêche commerciale au casier, une pêche expérimentale a récemment été lancée dans la zone de pêche de la crevette 16 (4X). La pêche expérimentale s'est concentrée surtout dans les baies St. Margaret's et Mahone.

Avant l'introduction, au début des années 1990, d'une grille séparatrice dans les chaluts à petit maillage servant à capturer la crevette, cette pêche n'était pas activement pratiquée sur la plate-forme Néo-Écossaise, à cause des problèmes de prises accessoires de poisson de fond et aussi en raison des bas prix commandés par la crevette. Avec l'adoption de la grille séparatrice, plus de permis ont été octroyés et les débarquements ont augmenté. À la fin des années 1990, alors que l'abondance était élevée, on a aussi octroyé des permis temporaires. Compte tenu du déclin des stocks et de la baisse du TAC en 2002, on n'a pas renouvelé ces permis pour 2002-2003 (voir MPO 2004, pour avoir plus d'information à ce sujet).

MPO. 2004. Crevette nordique de l'est du plateau néo-écossais (ZPC 13-15). MPO - Sciences, Rapport sur l'état des stocks 2004/045.

Débarquements de la pêche hauturière du homard (1999-2003)

Débarquements de la pêche hauturière du homard (1999-2003)

Débarquements de la pêche hauturière du homard (1999-2003)

Légende: Débarquements de la pêche hauturière du homard (1999-2003)

Légende: Débarquements de la pêche hauturière du homard (1999-2003)

La pêche hauturière du homard se déroule dans la zone de pêche du homard (ZPH) 41, qui comprend des parties du golfe du Maine, du banc Georges, du chenal Nord-Est, des bancs de l'est de la plate-forme ainsi que du bord et du talus de la plate-forme. La plupart des débarquements viennent du golfe du Maine et du bord de la plate-forme, depuis le banc Georges jusqu'au banc LaHave. Les autres débarquements illustrés sur la carte sont des prises accessoires dans d'autres pêches.

La pêche hauturière du homard a débuté au début des années 1970, dans une zone située au-delà des anciennes limites des zones de pêche du homard, à 92 kilomètres de la côte. En 1979, la ZPH 40 a été créée sur le banc de Brown. On a maintenant fermé cette zone à la pêche pour protéger le stock de homards reproducteurs qu'on croit présent sur ce banc. La pêche du crabe est également interdite dans la zone.

La pêche hauturière du homard s'effectue au moyen de casiers. Contrairement à la pêche côtière, la pêche hauturière n'est pas assujettie à un nombre maximal de casiers, mais elle est toutefois régie par un TAC (total autorisé des captures). Peu de pêcheurs y prennent part, puisqu'elle ne compte que huit titulaires de permis.

Du crabe nordique est capturé en même temps que le homard et les titulaires de permis de pêche hauturière du homard reçoivent un quota de crabe nordique. Ils peuvent aussi capturer du crabe commun, mais ne peuvent garder que les crabes mâles qui ont atteint la taille commerciale.

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