Sélection de la langue

Recherche

Stratégie Canada – Colombie-Britannique pour le réseau d'aires marines protégées

Stratégie Canada – Colombie-Britannique pour le réseau d'aires marines protégées

Stratégie Canada – Colombie-Britannique pour le réseau d'aires marines protégées (PDF, 1.42 Mo)

Table des matières

  1. Texte Complet
  2. Préambule
  3. Introduction
  4. Nécessité de planifier les réseaux d'AMP
  5. Qu'est-ce qu'une AMP ? Qu'est-ce qu'un réseau d'AMP?
  6. Vision et objectifs d'un réseau d'aires marines protégées sur la côte Pacifique du Canada
  7. Les principes de la planification
  8. Planification régionale: réseaux d'aires marines protégées
  9. Gouvernance
  10. Aller de l'avant
  11. Annexe 1. Facteurs de stress sur les écosystèmes marins dans le nord-est du Pacifique
  12. Annexe 2. Législation sur les aires protégées dans la région du Pacifique au Canada
  13. Annexe 3. Lignes directrices de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) pour le recours aux modes de gestion des zones protégées
  14. Documents d'information et référence

LES PRINCIPES DE LA PLANIFICATION

Le réseau d’AMP est destiné à contribuer à la durabilité de nos milieux marins. Pour y réussir, il faudra établir l’équilibre entre la protection des valeurs écologiques, sociales, économiques, culturelles et spirituelles. À cette fin, 16 principes orientent la mise en oeuvre d’un réseau d’AMP, qui sont de nature environnementale, économique, sociale et culturelle. Ces principes s’inspirent des pratiques exemplaires nationales et internationales dans la planification systématique des réseaux AMP et des AMP.

PHOTO: © CHARLIE SHORT

PRINCIPES DE CONCEPTION D’UN RÉSEAU ÉCOLOGIQUE

1. INCLURE TOUTE LA GAMME DE BIODIVERSITÉ COMPRISE DANS LA RÉGION PACIFIQUE DU CANADA.

Représentation et reproduction: représenter chaque type d’habitat dans l’ensemble du réseau de l’AMP. Par exemple, l’habitat des récifs rocheux, les zostères des prairies, les battures de verre intertidales, les cercles et tourbillons persistants, la représentation au sein d’une hiérarchie d’échelles écologiques (p. ex. la mise en place des récifs rocheux au sein d’une classification plus large au plan biogéographique).

Le degré de répétition doit être évalué au niveau biorégional ou à une échelle plus fine dans un effort pour se prémunir contre des catastrophes ou des perturbations et pour renforcer la résilience dans le réseau des AMP en général.

2. S’ASSURER D’INCLURE QUE LES ZONES IMPORTANTES AU PLAN ÉCOLOGIQUE ET BIOLOGIQUE
SONT INCLUSES.

Protection d’habitats uniques ou vulnérables: La conception de réseaux notamment les lieux aux éléments biophysiques spéciaux et uniques.

Protection des lieux de reproduction ou de butinage: La conception des réseaux devra couvrir d’importants secteurs réservés à la reproduction, l’alimentation et l’agrégation élevée.

Protection des populations sources: La conception des réseaux doit inclure des sources importantes de reproduction, p. ex. les pépinières, les zones de frai, les sources d’oeuf, etc.

3. ASSURER LES LIENS ÉCOLOGIQUES.

Connectivité: Dans la mesure du possible, envisager la dynamique de dispersion, le domaine vital des organismes marins, la répartition des habitats marins et l’espace-temps, surtout lors de l’évaluation de la rentabilité au moment de l’attribution des frontières des AMP, de chaque AMP à l’intérieur d’un réseau.

4. MAINTENIR LA PROTECTION À LONG TERME.

Les avantages des réseaux individuels d’AMP peuvent être réalisés en peu de temps ou il faudra plusieurs décennies. Par conséquent, des mesures administratives devraient être mises en oeuvre sur une base permanente pour tirer profit des avantages de la protection.

5. ASSURER LA CONTRIBUTION MAXIMALE DES AMP.

Taille: La conception des AMP individuelles devrait être conforme pour atteindre les objectifs du site lié et contribuer efficacement et à long terme aux objectifs du réseau et des objectifs biorégionaux.

Configuration: La configuration du réseau d’AMP doit suivre, dans la mesure du possible, le tracé municipal de la propriété, couvrir la portée géographique des beautés de la nature; la couverture géographique de la gamme d’habitats, et faciliter la connectivité écologique entre les sites. Les espaces devraient être accordés à plusieurs échelles (p. e. la partie biorégionale et au large des côtes) pour mieux faciliter les connectivités.

Forme: Dessinez le plus fidèlement possible les limites territoriales de quelques AMP qui soit d’apparence du moins. Conception de la forme des AMP individuelles à la mesure du possible de suivre les limites écologiques, évitez la succession d’échec d’habitats et faciliter la surveillance et l’application de la loi.

PHOTO: © DOUG BIFFARD

PHOTO: © DOUG BIFFARD

PRINCIPES SOCIAL, ÉCONOMIQUE ET CULTUREL DE LA CONCEPTION DE RÉSEAU

6. METTRE EN VALEUR ET RECONNAÎTRE L’ENSEMBLE DES USAGES, DES ACTIVITÉS ET DES VALEURS ASSOCIÉES AUX MILIEUX MARINS.

Les réseaux fonctionnels d’AMP reconnaîtront le rapport fondamental entre l’environnement et l’activité humaine, les cultures et les valeurs, ce qui commande une compréhension de la valeur des biens et des services d’un écosystème ainsi que le tracé des usages humains à travers les âges. L’intégration de facteurs économiques et sociaux dans la conception de réseaux d’AMP devrait également inclure une évaluation des coûts de l’inaction ou de l’inertie. Le coût du maintien des services écosystémiques dans la planification des zones protégées peut être nettement inférieur au coût de l’inaction.

7. MAXIMISER LE POSITIF.

La planification d’un réseau d’AMP comprendra un exemple d’occasions réelles où l’identification d’occasions de contribuer positivement à la protection des activités socio-économiques durables et les valeurs culturelles et spirituelles. Les données socioéconomiques sont généralement incluses dans la conception du réseau avec recommandation de le minimiser, toutefois si l’inclusion d’une donnée sociale, culturelle ou économique est souhaitée dans un réseau d’AMP (par exemple un endroit pour le poisson sauvage, les domaines prioritaires pour la pêche, un navire-épaves, les routes kayak, etc.), alors on peut opter pour la protection de la même manière que pour les caractéristiques de la biodiversité. L’aspect protection de la fonction doit, cependant, contribuer tout autant à l’objectif principal du réseau d’aires marines protégées de la C.-B. (p. ex. de protéger et de maintenir la biodiversité marine, la représentation écologique et les caractéristiques naturelles spéciales).

8. MINIMISER LES EFFETS NÉGATIFS.

Le design des AMP devrait minimiser les conflits entre utilisateurs et faire l’équilibre entre les objectifs de conservation et les occasions sociales et économiques. Dans le cas où le choix ne fait qu’ajouter à un écosystème ou à un habitat d’un réseau d’AMP, les choix effectués minimiseront les répercussions défavorables sur les utilisateurs existants.

Des analyses économiques peuvent identifier des mesures de conception pouvant maximiser les succès de la conservation tout en minimisant les coûts. Par exemple, la conception du réseau devrait tenir compte des meilleures connaissances locales disponibles (autochtone, local, scientifique), des modèles bioéconomiques et des outils d’aide à la décision (p. ex. MARXAN), pour appuyer le choix du site de l’AMP dans le but de réduire les conflits potentiels et d’assurer une distribution plus équitable des coûts et des avantages de la conservation entre les communautés et les utilisateurs. La disponibilité des options de désignation diverses fournit une occasion supplémentaire de personnaliser le niveau de protection à atteindre les buts et objectifs pour une zone, tout en minimisant l’impact sur les activités humaines. Le résultat devrait être un réseau qui maximise avantages et réduit au minimum les effets préjudiciables, en fournissant l’examen juste et équitable des effets sur les moyens de subsistance tout en atteignant les objectifs de conservation.

9. AMÉLIORER L’EFFICACITÉ DE GESTION ET DE LA CONFORMITÉ POUR MAXIMISER LES AVANTAGES ET RÉDUIRE AU MAXIMUM LES FRAIS.

Les Réseaux d’aires marines protégées feront partie d’éléments de conception qui contribuent à assurer l’efficacité et un coût efficace de gestion, l’application et le respect pour atteindre les objectifs du réseau et protéger l’investissement public. Les partenariats avec les Premières nations, les autorités locales, les intervenants, les communautés côtières et les utilisateurs des ressources ainsi que les ententes que ces groupes ont entre eux constituent la clé du succès.

PRINCIPES GÉNÉRAUX DE FONCTIONNEMENT

10. TRAVAILLER AVEC LES GENS.

Un processus de consultation équilibré, ouvert, inclusif, transparent et qui offre des possibilités pour une participation significative sera utilisé pour planifier et mettre en oeuvre des réseaux biorégionaux. Les gouvernements fédéral et provincial collaboreront avec les Premières nations et inviteront les communautés côtières, les intervenants et le public à identifier, établir et gérer des réseaux d’aires marines protégées. Les organismes gouvernementaux responsables de la mise en oeuvre coordonneront leurs efforts et s’assureront que le processus et flux d’informations sont transparents et accessibles.

11. RESPECTER LES TRAITÉS DES PREMIÈRES NATIONS, LEURS TITRES, LEURS DROITS, LEURS ASPIRATIONS ET LEUR VISION DU MONDE.

Le soutien et la participation des Premières nations constituent l’élément essentiel à la création d’un réseau efficace d’AMP. La relation spéciale entre la Couronne et les Premières nations est maintenue; les deux gouvernements respecteront l’utilisation continue des AMP par les Premières nations à des fins alimentaires, sociales et cérémoniales et autres pratiques traditionnelles, à condition que ces utilisations soient compatibles avec les objectifs de l’AMP. La mise en place de toute AMP ne troublera pas les négociations de traités en cours ou de futurs accords et cherchera à saisir les occasions pour les Premières nations de bénéficier de zones marines protégées.

12. LA GESTION AXÉE SUR LES ÉCOSYSTÈMES.

La planification d’un réseau d’AMP tiendra compte de la migration générale vers la gestion axée sur les écosystèmes (EBM) dans les zones marines. EBM est une approche adaptative de la gestion des activités humaines d’une manière qui assure la coexistence d’écosystèmes sains et pleinement fonctionnels et les collectivités humaines. Le but de l’EBM est “de maintenir ces caractéristiques spatiales et temporelles de ces écosystèmes afin de permettre que les composants et les processus écologiques puissent être maintenus et le bien-être humain soutenu et amélioré.”

PHOTO: © CHARLIE SHORT

13. APPLIQUER LA GESTION ADAPTATIVE.

Notamment avec nos stratégies d’adaptation (apprendre sur le tas) dans les processus de planification du réseau d’AMP qui permettent des ajustements à la méthode de gestion et/ou des modifications aux frontières des aires protégées alors que la science et la dynamique du milieu marin continuent d’évoluer. En outre, la flexibilité et l’adaptabilité seront nécessaires pour effectivement et efficacement prendre en compte les intérêts des utilisateurs des ressources marines maintenant et à l’avenir.

14. S’APPUYER SUR LES AMP EXISTANTES, D’AUTRES OUTILS DE GESTION ET DES INITIATIVES DE PLANIFICATION MARINE.

Les aires marines protégées seront établies et exploitées dans un cadre élargi de la gestion du milieu marin qui conservera une gamme d’outils de conservation et des techniques de gestion appliquées dans les zones marines adjacentes et terrestres (p. ex. les fermetures de la pêche, règlements sur la navigation, etc.). Les gouvernements devront chercher des occasions de tirer profit des AMP existantes fédérales et provinciales et d’autres mesures de conservation définies dans l’espace pour atteindre les objectifs du réseau.

15. INCLURE UNE GAMME COMPLÈTE DES NIVEAUX DE PROTECTION.

Pour porter la protection à la gamme complète des valeurs que les milieux marins fournissent, les réseaux d’AMP offriront une série de normes de protection qui répondent aux critères décrits dans les catégories de l’UICN, aires protégées I à IV (annexe 3). Cela peut nécessiter la mise en place de mesures de gestion qui pourrait aller de limitations permanentes sur certaines activités humaines ou à des restrictions adaptées aux saisons ou aux cycles de vie des espèces, à afficher en public les heures d’ouverture et de fermeture.

16. ADOPTER UNE APPROCHE DE PRÉCAUTION.

Un manque de certitude scientifique ne sera pas utilisé comme prétexte pour différer l’établissement de réseaux d’AMP, mais comme un outil pour aider à atténuer ou à prévenir de graves dommages à l’environnement marin.

Date de modification :