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Atelier sur le Fonds pour la restauration côtière du Ministère des Pêches et des Océans

Ministère des Pêches et des Océans Atelier sur le Fonds pour la restauration côtière

Table des matières

1. Introduction

Le Fonds pour la restauration côtière (FRC) a été lancé le 31 mai 2017; depuis, le FRC appuie les initiatives sur toutes les côtes du Canada. Ces projets ont donné lieu à des mesures locales et communautaires qui contribuent à atténuer les facteurs de stress ayant une incidence sur la vie et les habitats aquatiques.  

En raison du succès du programme à mi-parcours, et de ses objectifs d’encourager les réseaux de pratiques liés à la restauration côtière, Pêches et Océans Canada (MPO) a organisé un atelier de trois jours qui s’est déroulé du 10 au 12 mars 2020 à Vancouver. L’atelier a rassemblé 105 participants des quatre coins du Canada pour échanger des expériences et des idées dans le but d’améliorer le programme.

Le présent rapport résume les discussions tenues au cours de l’atelier, met l’accent sur les principaux thèmes à prendre en compte et formule des recommandations sur le FRC et d’autres programmes du MPO.

1.1 Objet de l’atelier

L’atelier a été conçu pour fournir aux bénéficiaires du FRC de partout au Canada la possibilité de mettre en commun les expériences, succès et défis ayant trait à leurs projets de restauration côtière. Dans le cadre de l’atelier, les participants ont également présenté des initiatives d’apprentissage et de nouvelles initiatives qui pourraient contribuer à l’amélioration des projets en cours et d’autres programmes du MPO pouvant être envisagés dans l’avenir. 

1.2 Format

Les participants ont été invités à un atelier de trois jours qui comportait des présentations données par des experts sur les recherches et des projets actuels et antérieurs, des séances de discussion en petits groupes par thème et une discussion plénière finale.    

Les jours 1 et 2, les participants ont choisi l’une de deux séances de discussion simultanées à laquelle ils ont pris part le matin; deux séances similaires ont suivi l’après-midi. Les séances en petits groupes (petites tables d’environ dix personnes dans des salles accueillant entre 40 et 60 personnes par séance) ont commencé avec deux ou trois présentations de 15 minutes sur les projets financés dans le cadre du FRC, suivies par une séance de questions et réponses.  

Les participants se sont ensuite penchés sur des questions clés, qui ont alimenté directement les discussions exploratoires à chaque table. Toutes les séances en petits groupes se sont terminées par la mise en commun des principaux thèmes et des constatations avec les membres des autres groupes.  Les représentants ont assisté à chaque séance en petits groupes pour prendre des notes, faciliter le dialogue et faire respecter l’horaire. Des employés du MPO étaient également présents pour prendre des notes et répondre aux questions. 

Après chaque séance en petits groupes, les représentants ont compilé leurs notes et ont dégagé un ensemble de thèmes clés de la séance à laquelle ils ont assisté. Ces thèmes ont été présentés à tous les participants au début de la séance plénière qui a suivi, en français et en anglais.

Le jour 3, la présentation en séance plénière finale a été suivie par une discussion de groupe dirigée avec tous les participants à l’atelier et le personnel du MPO. Un résumé des principaux points dégagés des deux journées précédentes a été présenté en français et en anglais; une discussion plénière a suivi et les participants ont eu l’occasion de poser des questions, de discuter des principaux points, de formuler des commentaires sur l’atelier et de faire des suggestions au MPO sur un éventuel futur programme.  

1.3 Ordre du jour

Jour 1

Jour 2

Jour 3

2. Thèmes transversaux

Les animateurs ont synthétisé les principaux thèmes dégagés des huit séances en petits groupes, des notes prises aux discussions plénières et des notes de récapitulation afin de déterminer les thèmes, les constatations et les préoccupations majeurs. Voici un résumé des thèmes et des constatations identifiés aux cours de l’atelier de trois jours.

Mise en commun des connaissances, des renseignements, des données et des ressources entre les zones géographiques et les projets

Il a été déterminé que les données de base, l’information sur les zones et les ressources techniques qui sont communes à l’ensemble des projets et des zones géographiques sont des outils importants pour les participants tout au long du cycle de vie de leurs projets depuis la conception et la planification au cours de la mise en œuvre du projet, jusqu’à l’achèvement ou le suivi continu. Ainsi, les projets actuels et futurs pourraient s’appuyer sur les données recueillies antérieurement; un vaste réseau de partenaires, de collaborateurs et de groupes communautaires pourraient renforcer la capacité et des chercheurs pourraient communiquer les réussites, les échecs et les défis, encourageant les discussions nationales pour trouver des solutions et favorisant les partenariats. Dans le cadre de ce processus, les participants pourraient élaborer des modèles pour des travaux futurs de portée similaire ou ciblant des espèces et des environnements similaires. Les participants ont proposé la création d’un portail de gestion des données pour regrouper les données de tous les projets du FRC dans un format unique accessible. Les participants ont également fait valoir le besoin d’échanger de l’information au moyen de cartes, de modèles, et avec un langage riche et captivant.

Bâtir des relations solides et authentiques

Les participants ont souligné que des relations durables et productives doivent être établies à un stade précoce, comporter  un engagement authentique et officiel et se faire de façon à laisser suffisamment de temps pour évoluer de façon naturelle. D’après les participants, il était important de nouer des relations avec les organisations locales, le gouvernement, les collectivités et les peuples autochtones pour obtenir un permis social, renforcer les relations existantes et intégrer les connaissances locales avant de lancer un projet. La collaboration transparente avec les gouvernements provinciaux et les administrations municipales était considérée comme étant une étape clé pour obtenir leur soutien aux travaux du projet et faire accélérer l’obtention de permis. On a proposé que l’intégration officielle des partenaires et l’établissement d’attentes claires se fassent de façon à démontrer l’engagement et renforcer la confiance. Le financement du FRC était essentiel pour s’engager financièrement à établir des partenariats par la formation et le renforcement des capacités, ce qui a donné lieu à une confiance accrue et à l’acceptation sociale des projets.   

Assurer la durabilité à long terme des projets  

Les participants ont constaté que l’un des plus grands défis et l’un des aspects les plus essentiels de la réussite des projets étaient la durabilité à long terme. Les activités de suivi à long terme étaient nécessaires pour évaluer le succès du projet, car une grande partie des bénéfices d’une activité de restauration nécessitait de nombreuses années avant d’être pleinement réalisés. Les participants ont souligné l’importance d’établir les partenariats et les collaborations pour maintenir les activités de suivi au fil du temps et ont proposé la mise en place de partenariats avec l’industrie comme moyen permettant de poursuivre les activités par l’intermédiaire des opérations de l’industrie. Les participants ont proposé que certains fonds du FRC soient affectés pour appuyer la gestion à long terme des projets par l’entremise de collectivités ou d’organisations partenaires.  

Tenir compte de la fluctuation du financement et des priorités du gouvernement

Les participants appréciaient la longévité actuelle du financement du FRC, mais ils ont reconnu que la stabilité du programme de financement du FRC était toujours incertaine et qu’elle était largement dictée par les cycles et les priorités politiques. Ils ont insisté sur l’importance d’obtenir un financement supplémentaire à long terme dans le cadre de partenariats avec le milieu universitaire, l’administration locale et l’industrie pour maintenir les activités des projets en l’absence de fonds du FRC.

La reconnaissance de la valeur d’un projet dépend de plusieurs facteurs   

Les participants ont reconnu que les conséquences de leurs projets se faisaient sentir dans le contexte  social, économique et culturel d’une zone, ainsi que dans les écosystèmes adjacents et connectés. Les participants ont eu la possibilité de renforcer la capacité dans les collectivités par la création d’emplois, les investissements en immobilisations et le mentorat, ce qui a procuré des bienfaits économiques et favorisé le maintien des activités de suivi à long terme. Grâce aux partenariats et à la collaboration, les chercheurs ont été en mesure de mieux aligner les projets sur les priorités locales et les recherches similaires, ce qui a augmenté les bénéfices communs, favorisé l’échange de données et amélioré les investissements dans les efforts de conservation.

Assurer la souplesse du financement et l’adaptabilité des projets

Les participants ont dit souhaiter une plus grande souplesse en matière de financement et ont signalé des difficultés à exécuter les travaux requis des projets, car souvent l’accès au financement ne concordait pas avec les dates de début des activités de restauration. On a fait valoir que l’accès au montant complet du financement du FRC éviterait les prêts inutiles. Les participants étaient d’avis que l’exigence d’utiliser une certaine partie du financement avant la fin de chaque exercice nuisait à l’utilisation efficace et stratégique des fonds. Les participants convenaient que le report des fonds d’une année à l’autre assurerait des niveaux de financement appropriés pour les différentes phases du projet et leur permettrait de faire face aux circonstances imprévues. Ils estimaient que des stratégies de communication devraient également être incluses dans les considérations financières, puisqu’elles étaient pour beaucoup dans l’obtention du soutien et de la confiance entière des collectivités.   

Établissement de communications, mobilisation communautaire et discussion sur les projets

D’après les participants, il est très utile de discuter de leur projet par divers moyens pour mobiliser la collectivité élargie et démontrer la valeur des travaux exécutés. De nombreux participants s’entendaient pour dire que les représentations visuelles et les discussions étaient des outils importants pour communiquer avec les membres communautaires et susciter leur intérêt au cours de l’étape de planification. Au moyen des discussions, l’équipe du projet a pu combler les lacunes en matière de communications et de connaissances, ce qui a amélioré les relations avec les intervenants et a augmenté l’investissement communautaire dans les travaux du projet à long terme. Les participants ont proposé d’affecter une partie du financement du FRC aux communications et ont souligné l’importance de communiquer les réussites pour maintenir le rythme du projet.  

Adopter des approches et des méthodes holistiques plus globales

L’adoption d’une approche holistique de gestion des bassins hydrographiques pour les activités de restauration a été recommandée par les participants. Pour éviter les conséquences involontaires et accroître les bénéfices communs, plusieurs estimaient qu’il était important de tenir compte de la connectivité spatiale et temporelle des écosystèmes de bassins hydrographiques, des cycles de vie ainsi que des impacts anthropiques. Les participants ont également reconnu que la priorisation des projets nécessitait une combinaison de données environnementales, sociales, économiques et culturelles pour mieux prédire les résultats à long terme des travaux de restauration. Les participants ont proposé d’inclure une grande variété de paramètres, de données de base et de connaissances traditionnelles pour évaluer l’habitat avant de réaliser un projet et ont souligné l’importance des partenariats pour l’échange de données et les pratiques exemplaires.  

Établir un équilibre entre les intérêts et les influences dans les zones géographiques et les administrations

Les participants étaient d’avis qu’il était important d’établir un équilibre entre les administrations, les disciplines, les zones géographiques et les intérêts pour assurer le succès à long terme des activités de restauration. Les équipes de projet avaient une meilleure compréhension des variables touchant le lieu du projet et pouvaient prévoir les effets des divers intrants. Cela a eu également pour effet d’accroître les possibilités d’avoir accès à des ressources et à des fonds supplémentaires, d’échanger des données et des renseignements et de mettre en commun les ressources et les capacités. Les participants ont signalé les possibilités d’établir des partenariats avec d’autres groupes dont les travaux se chevauchent ou se complètent, de travailler en coordination avec les équipes de projets qui travaillent en aval et de tirer parti des projets de mise à niveau d’infrastructures.   

3. Séances en petits groupes

Voici un résumé des principaux points présentés par les participants au cours des huit séances en petits groupes organisées selon trois sujets : les partenariats, les méthodologies, et l’efficacité et la conception du programme. 

3.1 Établir des partenariats et des collaborations 

La mise en place de partenariats et la collaboration avec les intervenants exigent souvent la création d’un réseau efficace et constructif avec les partenaires, les intervenants ou les personnes-ressources qui pourraient aider à la réalisation des objectifs d’un projet. Au cours de cette séance, les participants ont exploré le rôle des partenaires dans les projets, les bénéfices de la collaboration, le rôle que joue le financement du FRC pour faciliter les partenariats, les mécanismes permettant de maintenir des partenariats à long terme et les défis ayant trait à la mise en place de partenariats axés sur la collaboration. 

3.1.1 Renforcer la conscience communautaire par l’échange de connaissances

Les participants ont reconnu l’importance de faire une impression positive par l’éducation et la sensibilisation auprès des collectivités élargies avec lesquelles, ou à proximité desquelles ils ont travaillé. La collaboration avec les collectivités pour recueillir des points de vue et des connaissances locales aide à instaurer un climat de confiance entre l’équipe du projet et les membres communautaires, et entre les groupes communautaires. Une confiance accrue s’est installée entre les membres et les groupes communautaires qui se sont entendus sur un objectif commun et ont appris à mieux comprendre et respecter leur environnement naturel. À mesure que les connaissances et la participation au projet augmentaient, des partenariats plus solides ont vu le jour et le sentiment d'appartenance à la communauté s’est accru.     

3.1.2 Échange entre les réseaux de partenaires, les collaborateurs et potentiellement avec les responsables d’autres projets du FRC et la collectivité élargie

Vu la grande variété des projets réalisés par les participants du FRC et leur portée géographique élargie, les participants ont tous exprimé leur désir de faire circuler les connaissances, les méthodologies, les succès et les échecs entre différents groupes. Ce faisant, les participants ainsi que les partenaires, les collaborateurs et les groupes communautaires se sont appuyés sur des données recueillies antérieurement, ont accéléré le rythme d’exécution de leurs propres projets, ont exploré la possibilité d’établir des partenariats et ont eu recours à un grand nombre d’experts pour trouver des solutions novatrices. Les participants ont proposé la création d’un portail de gestion des données pour réunir toutes les données liées aux projets du FRC.

3.1.3 Formation et renforcement des capacités

Les participants ont indiqué que les partenariats et la collaboration étaient d’une grande importance sur le plan de la formation technique et du renforcement des capacités. En collaborant avec d’autres groupes de projet, les participants ont pu tirer parti du personnel et des ressources, ce qui a renforcé la capacité des équipes à recueillir des données de grande qualité. Il a été reconnu que les partenariats universitaires étaient très importants pour avoir accès à un financement supplémentaire et qu’ils représentaient des possibilités d’encadrement d’étudiants, ce qui augmenterait la probabilité d’exécution des travaux dans l’avenir.    

3.1.4 Partenariats véritables et authentiques

Les participants étaient fermement convaincus que pour être fructueux et durables, les partenariats doivent être mis en place à un stade précoce, maintenus au fil du temps et véritablement respectés. Cela était particulièrement vrai pour les partenariats conclus avec les organisations locales, le gouvernement, les collectivités et les Premières Nations lorsque les participants estimaient qu’il était essentiel de se baser sur les relations déjà existantes et de solliciter les connaissances locales avant de lancer un projet. La collaboration transparente avec les gouvernements provinciaux et les administrations municipales était considérée comme étant une étape essentielle pour obtenir leur soutien aux travaux du projet et faire accélérer le processus d’obtention de permis. Les participants ont proposé que l’intégration officielle des partenaires et l’établissement d’attentes claires aident à démontrer l’engagement et à instaurer un climat de confiance.     

3.1.5 Efficacité des projets à long terme

Les participants ont déterminé que la collaboration et la mise en place de partenariats étaient des composantes essentielles pour supporter efficacement les projets à long terme, au-delà de la période de financement du FRC. À mesure que des relations authentiques étaient établies pendant toute la durée du projet et que la capacité augmentait chez les partenaires et les collaborateurs, ces groupes ont fait preuve d’un niveau élevé de compréhension mutuelle et de participation. Les équipes de projets pouvaient progressivement jouer un rôle moins important dans la collecte et l’analyse des données jusqu’à ce que le projet ait été réalisé uniquement par les groupes de partenaires.  Les participants ont proposé que certains fonds du FRC soient attribués pour appuyer la gestion à long terme des projets dirigés par la collectivité, pour démontrer davantage l’engagement envers  les ententes officielles de partenariats et de collaboration et d’appuyer les activités de mentorat.  

3.2 Permis social d’exploitation

Le niveau d’acceptation et d’approbation des organisations et de leurs activités par les collectivités et les intervenants locaux peut être crucial pour le succès de n’importe quel projet. Cette séance a permis aux bénéficiaires du FRC de faire état des expériences, des défis et des approches ayant trait à l’obtention d’un permis social d’exploitation, ainsi que de l’importance d’obtenir un permis social. 

3.2.1 Le permis social est essentiel

Les participants étaient d’avis que le permis social constituait une partie essentielle de tous les projets financés dans le cadre du FRC. Le processus en vertu duquel le permis social est obtenu devrait être solide, adaptable et continu afin que les membres et les groupes communautaires soient consultés de façon significative et que leurs commentaires soient intégrés avant, pendant, et après la mise en œuvre du projet. Le permis social a été obtenu dans le cadre de collaborations et de partenariats qui devaient être étayées par une vaste stratégie de communication et de mobilisation.  

Les participants ont souligné qu’une stratégie de communication efficace exige une variété d’outils de transmission et que les renseignements et les résultats doivent être présentés dans un langage riche destiné au public. Les participants ont également insisté sur le fait que le permis social est crucial pour la durabilité des projets après la résiliation du financement du FRC puisque les collectivités ne sont pas seulement les intendants à long terme probables du projet, mais elles doivent aussi vivre avec les conséquences du projet.  

3.2.2 L’établissement de relations prend du temps

Les participants ont convenu que pour nouer des relations mutuelles authentiques, il fallait du temps afin que la confiance s’installe naturellement et que les rôles évoluent. Par ailleurs, une période de temps adéquate était nécessaire pour comprendre l’importance historique, sociale et économique des activités et des priorités des différents groupes. Il fallait aussi du temps pour établir des relations significatives avec une multitude de groupes, d’organisations et d’institutions; ces relations faisaient partie intégrante de la collaboration et des partenariats tout au long du cycle de vie du projet.

3.2.3 Apporter une souplesse (distribution de fonds)

Les participants ont exprimé leur souhait de voir une plus grande souplesse en matière de financement en ce qui concerne les délais et les distributions. Pour s’assurer que chaque étape du projet est financée de façon appropriée, pouvoir dépenser de façon plus efficace et faire face aux défis imprévus, les participants étaient d’avis que la capacité de reporter l’excédent de financement à une autre année était essentielle. Selon eux, des stratégies de communication devraient être incluses dans les considérations financières, ces stratégies étant cruciales pour obtenir la pleine confiance et le soutien des collectivités.

3.3 Stabilisation des rives

Des techniques de stabilisation des rives sont utilisées pour empêcher l’élimination graduelle, quoique parfois rapide, des sédiments des rives ce qui peut avoir des répercussions négatives sur les milieux aquatiques. Pour un certain nombre de projets du FRC, ces techniques sont intégrées dans les efforts de restauration. Cette séance constituait un forum où les participants pouvaient discuter des facteurs de réussite, de la viabilité à long terme des interventions et des circonstances justifiant le déplacement humain.  

3.3.1 Analyse des coûts/bénéfices  

Les participants ont reconnu que les projets de stabilisation des rives sont importants, mais que les coûts des activités de restauration doivent être appropriés selon les bénéfices réalisés. Des partenariats avec les administrations municipales, les gouvernements provinciaux et l’industrie sont importants pour obtenir des ressources financières supplémentaires ou pour aligner les travaux sur les projets de stabilisation des rives afin de réduire le ratio coûts-bénéfices basé sur le financement du FRC. Les participants ont également examiné le rapport coût-efficacité de la stabilisation des rives par rapport au déplacement de la population, mais ils ont mis l’accent sur l’importance de tenir compte du coût social ainsi que des coûts financiers. 

3.3.2 Ampleur des impacts par rapport à la capacité de l’organisation 

L’ampleur des impacts qu’un projet de restauration côtière pourrait avoir dépendait entièrement de la capacité de l’organisation à exécuter les travaux. Il était important de tenir compte de ce facteur pour examiner les éventuels projets de stabilisation des rives, puisque certains travaux nécessitaient un niveau disproportionné de ressources et de capacités de la part d’une seule organisation.  

3.3.3 La restauration est expérimentale

Les participants ont admis que la restauration côtière et la stabilisation des rives sont expérimentales et nécessitent un niveau élevé de souplesse et d’adaptabilité. C’est une pratique en évolution et les chercheurs ne doivent pas oublier de tenir compte de l’écosystème dans son ensemble pour éviter les conséquences involontaires sur les habitats adjacents, les autres espèces, les sites historiques pertinents et les ressources importantes sur le plan social.  

3.3.4 Parfois, c’est la nature qui gagne – mais il faut soigneusement tenir compte des conséquences sociales du déplacement 

Les participants ont admis que même si l’habitation humaine sécuritaire n’était pas toujours possible en dépit des travaux de stabilisation des rives, il fallait examiner les conséquences sociales du déplacement. Ils ont fait ressortir le besoin de distinguer l’intersection entre la restauration et la préservation historique et de travailler en collaboration pour trouver des solutions acceptables sur le plan social et environnemental. Les participants ont souligné que le déplacement humain nécessitait un engagement solide auprès des collectivités touchées et une compréhension approfondie de leur histoire et de leur relation avec la terre.  

3.3.5 Une solution universelle ne convient pas à tous

Tout comme la nature expérimentale de la restauration côtière et de la stabilisation des rives, la solution est dictée par les caractéristiques spatiales et temporelles de la rive. Au fil du temps, les rives peuvent changer et s’éroder à cause des activités anthropiques, de la hausse du niveau de la mer et de phénomènes naturels; ainsi, les interventions de stabilisation doivent tenir compte de la fluidité des rives ainsi que des changements climatiques.     

3.4 Restauration des habitats aquatiques

Un avantage important des activités de restauration de l’habitat aquatique touche les espèces en péril, sans lesquelles, les animaux et les plantes aquatiques et terrestres pourraient disparaître. Les participants à cette séance ont examiné différentes approches et méthodologies adoptées pour restaurer les habitats aquatiques ainsi que les effets et les bénéfices pour les espèces en péril, les activités de restauration complémentaires, les défis et les leçons retenues.  

3.4.1 Coordination entre les zones géographiques, les administrations, l’industrie, les disciplines et d’autres pour harmoniser les buts, les objectifs et les initiatives axés sur la restauration 

Les participants étaient conscients du rôle crucial de la coordination des priorités et des activités entre les zones géographiques, les administrations, l’industrie, les disciplines et d’autres pour s’aligner sur les objectifs et éviter les conséquences involontaires. Ce faisant, les équipes de projet pourraient avoir accès à des ressources et à des fonds supplémentaires, échanger des données et des renseignements, et acquérir une meilleure compréhension de l’environnement dans lequel elles œuvrent. Par ailleurs, il y a eu des possibilités de travailler en partenariat avec d’autres groupes dont les travaux se chevauchent ou se complètent et de travailler en coordination avec les équipes de projet qui travaillent en aval.

3.4.2 Établir un équilibre entre les intérêts concurrentiels multidisciplinaires et multi-administrations non liés aux travaux de restauration de base avec les intérêts écologiques, particulièrement les influences en amont

Comme un habitat aquatique peut avoir divers intrants en amont et diverses conséquences en aval, les participants étaient d’avis qu’il était important d’établir un équilibre entre les intérêts concurrentiels multidisciplinaires et multi-administrations. Ce faisant, les équipes de projet avaient acquis une meilleure compréhension des variables touchant le lieu du projet et pouvaient prévoir les effets des divers intrants. Les équipes de projet ont également déterminé des possibilités d’aligner les travaux de restauration sur les mises à niveau du transport municipal, éliminant ainsi la nécessité de dépenser une grande partie de leurs budgets sur les travaux liés aux infrastructures.       

3.4.3 Explorer des approches plus exhaustives et examiner des approches multi-espèces ou à l’échelle du bassin hydrographique plutôt que de se concentrer sur des espèces précises

Les participants ont convenu qu’une approche écosystémique intégrée plus exhaustive est plus appropriée qu’une approche visant une seule espèce. Vu le nombre peu élevé d’individus de plusieurs espèces en péril et de la nature migratoire d’autres espèces, il a été difficile de quantifier le succès des activités de restauration avec une seule espèce; à cela s’ajoute l’absence fréquente de données de base. Les participants ont proposé d’utiliser les espèces en péril comme indicateurs ou d’adopter une approche multi-espèces comme complément à une approche à l’échelle du bassin hydrographique afin que les bénéfices profitent à une plus grande variété d’espèces. Les participants ont également signalé que les travaux de restauration généraux devraient aller au-delà de la restauration de la végétation aquatique.

3.4.4 Accorder la priorité aux projets dont les conséquences sont très importantes et aux espèces dont le rétablissement est fortement réalisable  

Malheureusement, les espèces ne se rétablissent pas toutes de manière appréciable à la suite d’efforts de restauration et les participants ont reconnu l’importance de prioriser les projets en fonction des bénéfices les plus importants réalisés dans le cadre de l’enveloppe financière. Alors que certains projets étaient importants pour la survie d’une espèce, les dommages possibles pour d’autres espèces ainsi que les bénéfices les plus importants pour toutes les espèces devaient être pris en compte. Les participants ont également reconnu que les répercussions des projets allaient au-delà de l’écosystème naturel et que des consultations intensives avec la collectivité locale étaient essentielles pour sélectionner les activités du projet ayant les bienfaits environnementaux et sociaux les plus importants.  

3.4.5 Il faut du temps pour que les bénéfices de ces projets soient entièrement réalisés; un suivi à long terme est nécessaire

Comme le processus de restauration de l’habitat aquatique s’étire sur plusieurs années, un suivi à long terme était nécessaire pour évaluer toute la portée des résultats découlant de la restauration. Étant donné que l’ensemble des bienfaits des travaux de restauration se concrétisent au fil du temps, il est possible d’attribuer le financement de façon plus stratégique pour obtenir les meilleurs résultats. Par ailleurs, le suivi permet d’établir une base de données de référence pour les projets futurs et peut aider à déterminer d’autres facteurs et sources de stress ayant une incidence sur le processus de restauration, ce qui aura pour effet de réduire les recherches et le fardeau financier des travaux futurs et des projets du FRC réalisés dans une région donnée.  

3.5 Planification de la restauration 

Tous les projets du FRC comportent un certain niveau de planification des activités de restauration qui permet aux intervenants de déterminer l’état actuel d’un environnement aquatique ainsi que les résultats souhaités. Dans cette séance, les participants ont discuté de l’importance des plans de gestion des bassins hydrographiques, des exigences en matière de données de base, de la priorisation des projets et du rôle de la cartographie et de la modélisation des systèmes d’information géographique (SIG) dans la restauration côtière. 

3.5.1 La planification de la restauration exige une combinaison de données qualitatives et quantitatives

Les participants ont convenu qu’une variété de données qualitatives et quantitatives était requise pour planifier et exécuter les travaux de restauration efficace. Les données qualitatives comprenaient des données de base recueillies par les équipes de projets antérieurs du FRC ou des groupes communautaires, des données hydrologiques et d’autres paramètres. Les données quantitatives comprenaient une grande variété d’intrants, y compris des données d’archives, des témoignages communautaires, des connaissances traditionnelles, des histoires locales et des photos. La création d’une base de référence par ces moyens a permis d’obtenir une idée plus précise des besoins en matière de restauration et a aidé à orienter la voie à suivre.  

3.5.2 Échange de données, de renseignements et de ressources entre les projets et les zones géographiques

La mise en commun des données de référence, des renseignements et des ressources techniques provenant de l’ensemble des projets et des zones géographiques a été déterminée comme étant un outil précieux pour les participants avant le lancement de leurs projets. Dans le cadre de ce processus, les participants pourraient élaborer des modèles pour les travaux futurs de portée similaire. La structure d’échange et de gestion des données pourrait s’avérer utile pour uniformiser les systèmes de gestion des données et plus tard, pour représenter ces données à l’aide de graphiques ou de cartes interactives à utiliser par les équipes de projets futurs ainsi que pour sensibiliser le public. Les participants ont indiqué le besoin de mettre en place un portail d’échange de données pour diffuser les données, les cartes SIG, les modèles et d’autres ressources.  

3.5.3 Établir des partenariats pour aider à élaborer des stratégies et à maintenir les projets à long terme

Afin de maintenir les projets au-delà de la durée du financement du FRC, les participants ont constaté qu’il était important d’établir des partenariats solides au cours de l’étape de planification pour créer des stratégies de restauration à long terme. En raison de la nature des activités de restauration, les projets vraiment réussis pourraient nécessiter plus de dix ans de suivi et d’entretien. La mise en place de partenariats à chaque étape des travaux et par la suite, au-delà du cycle de vie du projet a permis de s’assurer que les groupes ou les personnes ayant les compétences techniques appropriées et faisant preuve d’un engagement sincère à l’égard du projet continuent d’exécuter les travaux requis.

3.5.4 Établir l’ordre de priorités des initiatives efficaces par la planification de la restauration et la mise en place de données de référence

Les participants s’accordaient pour dire que la planification et les données de référence étaient essentielles pour déterminer et prioriser les initiatives de restauration les plus efficaces. Avec des données de référence exhaustives, les participants estimaient avoir une base stratégique pour prendre des décisions dans le cadre des projets en cours et pour les travaux futurs. D’après les participants, les données de référence devraient être multidimensionnelles, composées de facteurs biotiques et abiotiques, d’impacts anthropiques et de considérations sociologiques et écoculturelles. En s’appuyant sur une base des données de référence, l’on pourrait mettre en œuvre les projets prêts à démarrer en tirant le meilleur parti du financement du FRC et en réalisant les objectifs énoncés dans le plan général de gestion des bassins hydrographiques.     

3.5.5 Examiner la façon de discuter de votre projet depuis la planification, la mise en œuvre jusqu’à l’achèvement et au-delà 

D’après les participants, il est extrêmement utile de discuter de leur projet par divers moyens  pour mobiliser la collectivité élargie et faire valoir les travaux exécutés. De nombreux participants s’accordaient pour dire que les représentations visuelles et les discussions étaient des outils importants pour communiquer avec les membres communautaires et susciter leur intérêt au cours de l’étape de planification. En discutant du projet, l’équipe a pu combler les lacunes en matière de communications et de connaissances, ce qui a aidé à améliorer les relations avec les intervenants et à augmenter l’investissement communautaire dans les travaux du projet à long terme. Les participants ont proposé d’affecter une partie du financement du FRC aux communications et ont souligné l’importance de communiquer les histoires de succès pour maintenir la lancée du projet. 

3.6 Connectivité

Une gamme de facteurs anthropiques ou naturels peuvent avoir une incidence sur la connectivité dans l’environnement aquatique. Dans les deux cas, les chefs de projet du FRC ont essayé de régler ce problème de connectivité pour les espèces côtières migratoires. Les participants à la séance ont examiné la priorisation stratégique et les effets de la connectivité sur l’environnement en ce qui concerne les projets du FRC.  

3.6.1 Aperçu et approche holistiques

L’adoption d’une approche de gestion des bassins hydrographiques pour les activités de restauration était une recommandation importante formulée par les participants. Plusieurs estimaient qu’il est important de tenir compte de la connectivité spatiale et temporelle des bassins hydrographiques et des cycles de vie pour éviter les conséquences involontaires et accroître les bénéfices communs. Les participants ont également mis l’accent sur l’importance de prioriser les projets selon une combinaison de critères : le total des kilomètres restaurés, les avantages sociaux et l’ampleur des effets environnementaux. Les participants ont proposé d’intégrer une grande variété de paramètres, de données de référence et de connaissances traditionnelles pour évaluer l’habitat avant de réaliser le projet.    

3.6.2 Les priorités dépendent des valeurs

Les participants ont reconnu que les parties impliquées dans le processus de restauration côtière n’ont pas toutes les mêmes valeurs; par conséquent, leurs priorités diffèrent. Ils ont insisté sur l’importance d’établir les activités de restauration de façon à atteindre efficacement différents groupes afin d’obtenir l’appui au projet et de renforcer le soutien social et financier. La compréhension des valeurs sur lesquelles les priorités sont fondées donnerait lieu à des discussions plus productives et à des résultats positifs.

3.6.3 Importance des partenariats

Les participants ont mis l’accent sur l’importance des partenariats pour assurer le succès de toutes les étapes du projet de restauration côtière. Les partenariats avec les collectivités locales étaient essentiels pour accroître la sensibilisation et obtenir l’appui des collectivités, alors que les partenariats avec les gouvernements locaux étaient indispensables pour obtenir des ressources supplémentaires et assurer l’harmonisation avec les projets d’infrastructure. Les partenariats avec les peuples autochtones étaient importants pour instaurer la confiance, comprendre les priorités harmonisées ou concurrentielles et intégrer les connaissances traditionnelles aux données de référence. Les partenariats avec l’industrie étaient d’une importance particulière quant à l’approvisionnement en ressources, puisque la collaboration stratégique pourrait entraîner l’intégration des activités de suivi du projet dans les opérations de l’industrie, ce qui aiderait à maintenir certains éléments du projet sur une période de temps beaucoup plus longue. 

3.6.4 Durabilité à long terme des projets

La durabilité à long terme des projets a aidé à mieux comprendre la connectivité des écosystèmes à la suite de suivis soutenus et de la priorisation intégrée. Les participants estimaient que les projets étaient plus susceptibles de perdurer au-delà de la période de financement du FRC s’ils étaient intégrés à d’autres initiatives, particulièrement celles ayant des conséquences sociales. Les participants ont reconnu les effets du changement climatique ayant trait à la connectivité de l’écosystème et étaient d’avis qu’il était crucial de tenir compte de la façon dont le suivi à long terme pourrait également contrer ces effets. Des interventions durables capables de résister à de nombreuses années d’usure ont été proposées pour améliorer les résultats à long terme.

3.7 Répercussions du FRC

Le FRC a pour objectif de contribuer à l’atténuation des facteurs de stress ayant une incidence sur les habitats aquatiques et la vie maritime et de faire participer les groupes autochtones, les utilisateurs des ressources et les collectivités locales aux activités de planification, de restauration, de renforcement des capacités, de suivi et de production de rapports. Le suivi et la production de rapports sont essentiels à la détermination de l’efficacité des projets du FRC. Cette séance a fourni aux participants la possibilité de discuter du rôle que le programme a joué à l’échelle nationale, ainsi que du rôle des activités de suivi et de production de rapports dans les évaluations d’impact des projets.

3.7.1 Temps requis pour recueillir des données de référence et réaliser des projets plus importants

Dans le cadre du financement du FRC, du temps et des ressources appropriés ont été attribués aux participants pour recueillir des données de référence solides et mener des projets plus vastes et plus ambitieux. Les données de référence ont servi de fondement aux projets et ont permis aux chercheurs de s’adapter aux changements qui se sont manifestés au cours des activités de suivi. Grâce au financement à long terme, les équipes de projets et les partenaires locaux ont pu déployer des efforts de conservation soutenus et significatifs et ont été en mesure de planifier pour s’aligner sur d’autres initiatives locales et nationales afin de maintenir le cap et d’accroître les effets bénéfiques.   

3.7.2 Temps requis pour nouer des relations

Les participants étaient d’accord pour dire qu’il fallait du temps pour bâtir des partenariats solides et que le financement du FRC a permis aux partenariats de se développer de façon authentique et mutuelle. Les projets étaient mieux équipés et financés afin de faire participer les membres communautaires au lancement des projets et l’on pouvait prioriser les objectifs du projet en fonction des besoins environnementaux, des besoins sociaux et des priorités locales. Les relations solides établies avec le temps ont favorisé le soutien communautaire, ce qui a bénéficié à la durabilité à long terme des projets.

3.7.3 Création d’emplois, stabilité et renforcement des capacités locales

Les projets financés dans le cadre du FRC ont créé des possibilités d’emplois stables dans les collectivités, renforçant la capacité par la formation et l’affectation de ressources. La nature à long terme du financement a aidé à assurer la sécurité d’emploi et un revenu stable, entraînant des avantages économiques individuels et collectifs et favorisant le bien-être. Les emplois à long terme ont favorisé l’apprentissage continu et l’acquisition de compétences techniques, améliorant les capacités individuelles et celles des organisations partenaires. 

3.7.4 Complexité administrative

Les participants étaient préoccupés par la complexité des tâches et le temps requis pour le travail administratif lié aux demandes de financement du FRC et aux rapports connexes. En raison du temps et des ressources supplémentaires qui avaient été affectés aux tâches administratives, les participants n’avaient pas la capacité requise pour terminer les travaux de restauration. Les participants souhaitaient une plus grande latitude quant au processus de production de rapports et ont proposé qu’une plus grande autonomie soit accordée aux régions pour examiner et approuver les rapports.   

3.7.5 Concentration accrue sur les communications et la mobilisation

Vu la grande importance des partenariats et de la collaboration, les participants étaient d’avis qu’il faudrait mettre beaucoup plus l’accent sur les activités de communication et la mobilisation communautaire. Avec des activités de communication et de mobilisation plus vastes, les participants estimaient qu’ils pourraient mieux communiquer avec les administrations municipales et les gouvernements locaux, éduquer les collectivités locales et accroître la sensibilisation chez les industries pouvant être à l’origine des facteurs de stress environnementaux. Ils ont souligné que l’engagement auprès des peuples autochtones était particulièrement indispensable pour intégrer les connaissances traditionnelles, aligner les priorités et éviter de perpétuer le déséquilibre colonial des pouvoirs. Les participants ont proposé des activités de communication plus adaptées pour faire part des succès et des défis à d’autres chercheurs, fournir un accès aux données et lancer des appels aux partenaires.    

3.8 Renforcement des capacités

Dans le cadre des projets du FRC, le renforcement des capacités renvoie souvent aux processus que les personnes et les organisations suivent pour obtenir, améliorer et maintenir les compétences, les connaissances, les outils, l’équipement et d’autres ressources qui sont nécessaires pour terminer les projets et maintenir le suivi et d’autres activités. Les participants à la séance ont discuté de la façon dont les projets du FRC ont contribué à renforcer la capacité communautaire, des bienfaits du renforcement des capacités et des approches de formation, ainsi que de la façon dont on a maintenu les capacités au-delà de la période de financement du FRC.    

3.8.1 Renforcer les compétences et les capacités pour favoriser l’essor économique et l’emploi

À mesure que progressaient les activités du projet, plusieurs possibilités d’intégrer les membres communautaires se sont présentées, ce qui a favorisé l’emploi et l’essor économique local. D’après les participants, il était important de tenir compte des conséquences sociales et économiques de leurs projets, ainsi que des bienfaits pour l’environnement. Grâce à la formation technique, à la mise en commun des connaissances et au mentorat, les équipes de projets étaient en mesure de fournir des compétences précieuses transférables aux membres communautaires. Ces derniers pouvaient rechercher des emplois et mettre à profit les compétences acquises et les capacités renforcées ont augmenté leurs chances d’obtenir des fonds pour des projets de nature similaire. Par ailleurs, certains projets ont été monétisés pour s’autofinancer au fil du temps et procurer des emplois, générer des revenus et fournir des possibilités de formation à l’ensemble de la collectivité. Dans la même veine, les ressources locales comme les zones riveraines, le littoral, les terrains marécageux et les cours d’eau pourraient être valorisés et par la suite protégés.   

3.8.2 Renforcer les capacités d’investissement en capital et les capacités organisationnelles, ainsi que la capacité individuelle

Les participants ont reconnu que l’importance du renforcement des capacités découlant de leurs projets allait au-delà de l’acquisition de compétences techniques, pour inclure les possibilités d’investissement en capital et le renforcement des capacités organisationnelles. Lorsque les collectivités avaient acquis l’équipement et les outils nécessaires pour mener les activités de suivi, ainsi que les méthodologies d’échantillonnage et d’autres méthodes, elles pouvaient utiliser ces éléments pour des projets subséquents et en tirer parti pour les demandes de financement ou pour d’autres projets et initiatives communautaires. Au sein des organisations et des équipes de projet, le financement du FRC exigeait une responsabilité financière et des compétences administratives robustes qui pourraient être inscrites dans les demandes de financement afin d’augmenter la probabilité d’obtenir un financement futur.  

3.8.3 Collectivités ET organisations profitant du transfert des connaissances et du renforcement des capacités

Les participants ont reconnu qu’en traitant avec une collectivité, ils avaient une chance égale de transmettre des connaissances à la collectivité et d’apprendre d’elle. Cet échange intégré de connaissances était un facteur important dans le renforcement des capacités; les membres et les groupes de la collectivité se réunissaient autour de la table comme partenaires égaux avec les chercheurs et les équipes de projet, ce qui a entraîné des relations plus efficaces, des connaissances locales plus approfondies et des objectifs et activités de restauration plus pertinents. Les participants étaient d’avis que le fait d’apprendre des collectivités et avec elles a favorisé la confiance entre les partenaires, a aidé à démontrer un respect continu et a favorisé les communications ouvertes et opportunes. Tous les participants ont dit que cela était particulièrement important pour les relations entre les peuples autochtones et les colons. 

3.8.4 Faire face aux défis entourant la planification de la relève

Au point culminant du financement du FRC, plusieurs participants étaient d’avis que la meilleure façon de maintenir les travaux du projet consistait à confier les responsabilités aux groupes, aux partenaires et aux collaborateurs de la collectivité. Tout le monde était d’accord pour dire que l’acquisition des capacités appropriées par ces groupes était primordiale pour assurer la collecte à long terme de données de grande qualité; toutefois, les participants ont signalé des difficultés quant à la réalisation de ces objectifs. Certains ont proposé d’intégrer la planification de la relève dans les budgets des projets, alors que d’autres estimaient que les salaires de subsistance étaient importants pour démontrer un engagement à l’égard de la collectivité et maintenir une collecte de données de grande qualité.

3.8.5 Le choix du moment est une considération importante et parfois la souplesse est essentielle

Les participants ont dit éprouver des difficultés pour exécuter les travaux requis du projet étant donné que souvent l’accès au financement ne concordait pas avec les dates de début des activités de restauration. Plusieurs souhaitaient avoir un accès complet au financement du FRC au début de leur projet, afin de ne pas avoir à contracter entretemps des prêts et à utiliser des marges de crédit pour financer les travaux. Alors que les participants étaient reconnaissants d’avoir obtenu un financement soutenu sur une période d’un an à cinq ans, ils se sentaient contrariés par l’obligation de dépenser une certaine partie avant la fin de chaque exercice. Tout le monde était d’accord pour dire que la souplesse et le report des fonds d’une année à l’autre permettraient des dépenses plus efficaces puisque certaines étapes du projet nécessitaient des contributions financières plus importantes que d’autres.

4. Conclusion

Le MPO aimerait remercier tous les participants de leur présence et d’avoir fait part de leurs expériences et leur expertise avec nous et avec les autres. Le niveau d’engagement et de collaboration était encourageant, et les résultats de l’atelier seront pris en compte pour améliorer le FRC et d’autres programmes de subventions et de contributions existants, ainsi que pour élaborer de futurs programmes, le cas échéant.  

4.1 Observations

 En plus du résumé ci-dessus, des observations qui ont été formulées par le MPO au cours de l’atelier influenceront nos efforts dans l’avenir. Les divers bénéficiaires du FRC et leurs partenaires ont mis l’accent sur l’importance de ces partenariats pour la réussite de toute initiative, particulièrement pour la durabilité des projets. D’après le niveau de réseautage, les avantages de l’échange de données et d’expériences entre les projets étaient évidents. Les participants semblaient profiter des expériences des uns et des autres et dans certains cas, ils étaient en mesure de créer des liens/de nouveaux partenariats et d’explorer de nouvelles méthodologies.       

Voici quelques observations générales que le MPO prendra en compte si la possibilité d’un nouveau programme se présente :

4.2 Prochaines étapes

À la suite de l’atelier, le MPO affichera tous les documents et les présentations sur ses sites Web dans les deux langues officielles; il enverra à tous les participants un sondage pour obtenir leurs points de vue sur les éléments suivants :

Au cours des prochains mois, le MPO examinera les leçons retenues et les commentaires formulés au cours de l’atelier :

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