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Types d’habitats du poisson

Du marais au ruisseau et de la rivière au lac, les caractéristiques et le rôle de l’habitat changent en fonction du cycle de vie du poisson. Même les ruisseaux intermittents situés dans les parties les plus élevées d’un bassin versant peuvent constituer un habitat pendant une partie de l’année. Un fossé au bord d’une route, une dépression dans un champ agricole ou dans une zone forestière peut s’assécher pendant les mois chauds de l’été, mais l’eau s’écoule sur le sol pendant de courtes périodes chaque année et peut jouer un rôle clé en tant qu’habitat.

Un bassin versant recueille les eaux de surface (précipitations, fonte des neiges, etc.) et elles s’écoulent dans le paysage jusqu’aux petits ruisseaux, rivières et lacs. La santé des poissons et de l’habitat n’est donc pas seulement influencée par les activités qui se déroulent dans un plan d’eau ou au bord de l’eau. Les menaces qui pèsent sur le bassin versant et au-delà peuvent avoir un impact sur la santé des poissons et de leur habitat.

En comprenant les besoins très variés des poissons qui vivent dans les ruisseaux, les rivières, les fleuves, les étangs et les lacs, nous sommes en mesure de mieux évaluer les menaces auxquelles les poissons sont confrontés lorsque nous modifions l’environnement naturel.

Lacs

Les rives des lacs offrent aux poissons des zones de frai ainsi que des zones d’alimentation en eaux plus profondes. La profondeur du lac, la température de l’eau, l’abondance et le type de plantes présentes dans le lac ainsi que le substrat (boue, sable et pierres) du fond du lac sont autant de facteurs qui déterminent les types de poissons qui y vivront.

Par exemple, les lacs profonds sont généralement froids, car le soleil ne chauffe pas les couches d’eau plus profondes. Comme la pénétration de la lumière du soleil dans l’eau est limitée, la croissance des plantes au fond est également limitée. Ce type de lac constitue un habitat idéal pour le touladi et le grand corégone, qui vivent dans les eaux froides et profondes pendant l’été, puis migrent vers les zones peu profondes à l’automne pour se reproduire.

Les lacs peu profonds, cependant, constituent un habitat idéal pour la perchaude et d’autres poissons qui préfèrent les eaux plus chaudes et une végétation abondante.

D’autres espèces présentes dans les lacs dépendent des types de ruisseaux et de rivières affluents ou effluents du lac. Par exemple, le meunier noir quitte le lac au printemps pour frayer dans de petits cours d’eau graveleux à courant modéré, tandis que l’esturgeon jaune migre à partir d’un lac pour aller frayer dans des rivières à courant élevé ou des rapides. Pour ces deux espèces, et pour beaucoup d’autres, la qualité d’un lac comprend l’habitat qui s’étend bien au-delà de son périmètre immédiat.

Ruisseaux et rivières

Le débit variable des ruisseaux et des rivières causé par l’alternance de fosses et de rapides offre une grande diversité d’habitats pour les poissons.

Les rapides sont des zones peu profondes où l’eau s’écoule rapidement et où le substrat est grossier (gravier, galets et blocs). Lorsque la température de l’eau augmente en été, les rapides permettent aux poissons de profiter d’une eau plus oxygénée. En hiver, l’agitation de l’eau dans les rapides limite la formation de glace et procure un refuge précieux aux poissons.

Les fosses sont des zones d’eau calme que l’on trouve généralement en aval des rapides. Ce type d’habitat, où l’eau est souvent plus fraîche si la fosse est profonde, peut être utilisé comme zone de repos et d’alimentation.

La stabilisation d’une berge avec des pierres ou du béton (enrochement, murs de soutènement) ou l’installation de seuils ou de ponceaux trop étroits peuvent accélérer le courant à certains endroits et le ralentir à d’autres. Lorsque nous modifions le sol en bordure des ruisseaux, des cours d’eau et des rivières, nous risquons de modifier involontairement le débit de l’eau et de détruire des habitats essentiels à certaines espèces de poissons.

Milieux humides

Les milieux humides sont des écosystèmes biologiquement productifs à mi-chemin entre les écosystèmes aquatiques et les écosystèmes terrestres. Ils comprennent les tourbières, les marais, les marécages et les plaines inondables.

Les milieux humides peuvent fournir différents types d’abris et d’abondantes ressources alimentaires pour répondre aux besoins des jeunes poissons en pleine croissance. Cela comprend des espèces telles que l’achigan, le doré, la perchaude, le brochet et l’épinoche à cinq épines. Les milieux humides abritent également des espèces telles que des invertébrés, des insectes, des amphibiens, des oiseaux et des mammifères.

De plus, les milieux humides contribuent à maintenir la santé d’autres types d’habitats du poisson en agissant comme des éponges qui retiennent et ralentissent l’écoulement des eaux de ruissellement vers les lacs et les cours d’eau, en filtrant les sédiments et en absorbant les nutriments contenus dans les eaux de ruissellement avant qu’ils n’atteignent d’autres environnements aquatiques.

Comme ils chevauchent l’environnement terrestre, les milieux humides sont particulièrement vulnérables aux activités humaines telles que le remblayage, le drainage, etc.

Habitat littoral

L’habitat littoral est la zone d’eau peu profonde au bord des lacs et des rivières. Cette zone peu profonde abrite de la végétation aquatique, et de nombreuses espèces de poissons utilisent cette zone pour pondre leurs œufs, se cacher des prédateurs et se nourrir d’écrevisses, de libellules et de sangsues.

Si nous modifions un habitat littoral en construisant un quai ou en nettoyant une zone de baignade, nous risquons d’endommager un écosystème entier et de mettre en péril les poissons qui l’utilisent pour satisfaire leurs besoins. Une planification détaillée est nécessaire avant d’entreprendre des travaux au bord de l’eau.

Habitat riverain

L’habitat riverain est la bande d’arbres, d’arbustes et d’herbes qui poussent naturellement le long de la rive. Cet habitat joue un rôle de tampon entre la terre et l’eau en stabilisant la rive grâce à son réseau de racines et en filtrant les eaux de ruissellement pour en éliminer les impuretés. Les feuilles et les branches atténuent également la force de la pluie et ralentissent le ruissellement de l’eau vers les milieux aquatiques en permettant au sol de l’absorber. Cette « ligne de défense verte » aide à prévenir les inondations de surface et l’érosion des berges.

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