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Document de recherche 2014/002

Examen des risques environnementaux potentiels liés à l'utilisation de pesticides pour traiter le saumon de l'Atlantique contre les infestations de pou du poisson au Canada

Par L.E. Burridge et J.L. Van Geest

Résumé

Le présent document de recherche fait partie d'un ensemble de trois documents préparés dans le cadre du processus du Secrétariat canadien de consultation scientifique (SCCS) qui a eu lieu du 13 au 15 mars 2013 à Saint John, au Nouveau-Brunswick. Le processus visait à évaluer les connaissances actuelles sur l'exposition et les effets biologiques des bains thérapeutiques de pesticides sur les organismes non ciblés afin de formuler un avis scientifique examiné par les pairs à l'intention de la Direction générale de la gestion de l'aquaculture de Pêches et Océans Canada (MPO) et de déceler les lacunes dans les connaissances ainsi que les besoins en matière de recherche. Cet avis est nécessaire pour documenter l'élaboration de règlements et de politiques en vertu de l'article 36 de la Loi sur les pêches en ce qui concerne la gestion des parasites et des agents pathogènes en aquaculture. Il appuiera également les évaluations du risque environnemental menées par Santé Canada en lien avec l'homologation d'urgence des pesticides. Le présent document passe en revue les effets biologiques de quatre préparations de pesticides, dont trois sont devenues disponibles après avoir obtenu une homologation d'urgence : Salmosan® (ingrédient actif : azaméthiphos), AlphaMax® (ingrédient actif : deltaméthrine) et Paramove 50® (ingrédient actif : peroxyde d'hydrogène); l'autre préparation, Excis® (ingrédient actif : cyperméthrine), est utilisée dans d'autres juridictions et le Canada a démontré de l'intérêt pour ce produit. Parmi ces produits, seuls Salmosan® et Paramove 50® sont actuellement utilisés dans les bains thérapeutiques pour lutter contre les infestations de pou du poisson sur le saumon d'élevage au Canada. En général, les effets sur les organismes non ciblés variaient selon la formulation utilisée, le homard étant l'espèce la plus sensible parmi celles testées. Le degré de toxicité variait en fonction de l'agent thérapeutique : sur les trois formulations testées, Paramove 50® était la moins toxique et AlphaMax® la plus toxique. Les effets sublétaux de l'exposition répétée ou à long terme des homards au Salmosan® sont présentés et illustrent que l'exposition répétée pourrait avoir une incidence sur la reproduction et que l'exposition à long terme pourrait avoir un effet sur la qualité du produit lors de son transport. On dispose de très peu de données sur les effets de ces pesticides sur les espèces non ciblées dans le Pacifique.

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