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Document de recherche 2007/077

Utilisation de l’Outil de quantification du risque biologique (OQRB) pour prédire le coût potentiel du crabe vert, Carcinus maenas, dans l’Atlantique canadien

Par Locke, A. et G.J. Klassen

Résumé

Le crabe vert Carcinus maenas (Linné), aussi appelé crabe enragé, est classé parmi les « cent pires espèces exotiques envahissantes » au monde. L’invasion de cette espèce dans les eaux canadiennes de l’Atlantique a commencé dans la baie Passamaquoddy en 1951. L’échec subséquent de la pêche des bivalves endofauniques avait alors été attribué à leur prédation par le crabe vert. Au cours des années 1990, l’invasion du crabe vert s’est étendue au golfe du Saint Laurent et à la Colombie Britannique. Ses répercussions éventuelles sur ces écosystèmes et les pêches qui y sont pratiquées suscitent un intérêt considérable. Ainsi, cette espèce a été sélectionnée en vue de la réalisation d’une étude de cas à présenter à l’Atelier national, tenu les 29 et 30 novembre 2006, sur l’évaluation d’un outil de quantification du risque biologique (OQRB) à l’aide de diverses études de cas. L’Atelier avait pour objectif d’évaluer la deuxième version de l’OQRB en déterminant le risque que pose l’invasion du crabe vert dans l’Atlantique canadien sur une échelle temporelle de 30 ans, ainsi qu’en évaluant les conséquences environnementales (sur une échelle probabiliste de 0 à 1) et les impacts économiques (en dollars, selon des scénarios correspondant à des approximations de coûts sur 30 ans).

L’OQRB est utile pour structurer et quantifier les hypothèses formulées pour chacune des étapes du processus d’invasion. Il se révèle un outil tout aussi précieux pour déterminer à quel stade l’évaluation appropriée de certaines variables exige un travail plus approfondi. Bon nombre des valeurs attribuées à chacune des étapes de l’invasion résultent d’évaluations fortement teintées d’incertitude. Nous avons cependant établi avec un degré de certitude raisonnable que les risques de progression de l’invasion et de la propagation du crabe vert dans l’Atlantique canadien sont élevés. Le calcul des risques économiques, fondé sur des scénarios hypothétiques des pertes de captures de bivalves dans le cadre des pêches commerciales et de l’aquaculture dans le golfe du Saint Laurent, dépasse légèrement, en moyenne, le million de dollars par année. Nous tenons cependant à souligner que cette donnée ne doit pas être citée comme une évaluation définitive des répercussions économiques de la présence du crabe vert dans l’Atlantique canadien. En fait, nous jugeons que, pour l’heure, il n’existe, pour ces eaux, aucune évaluation valide de ces impacts.

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