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Document de recherche 2020/003

Efficacité de l'échange d'eau de ballast plus traitement comme mécanisme pour réduire l'introduction et l'établissement d'espèces aquatiques envahissantes dans les ports canadiens

Par Drake, D.A.R., Bradie, J.N., Ogilvie, D., Casas-Monroy, O., et Bailey, S.A.

Résumé

Le mouvement de l'eau de ballast est une voie importante pour la dispersion des espèces aquatiques nuisibles. Dans le cadre d'un effort continu visant à mieux prévenir les invasions par cette voie à haut risque, la stratégie actuelle de gestion des échanges d'eau de ballast sera graduellement remplacée par la norme D-2 de l'Organisation maritime internationale sur le rendement des eaux de ballast, avec l'utilisation de systèmes de gestion des eaux de ballast à bord. Le gouvernement du Canada a proposé d'utiliser les échanges des eaux de ballast de concert avec les systèmes de gestion des échanges des eaux de ballast, car cette stratégie pourrait offrir une protection supplémentaire à certains écosystèmes. La recherche sur le rendement de cette stratégie est nécessaire à l'échelle nationale et dans différents types d'habitats, de sorte que des décisions éclairées puissent être prises sur sa mise en œuvre au Canada.

Cette étude a mené une analyse fondée sur un modèle pour estimer le taux d'invasion des espèces non indigènes de zooplancton et de phytoplancton nuisibles par le rejet d'eau de ballast au Canada dans le cadre de diverses stratégies de gestion du ballast, l'objectif étant d'évaluer le rendement relatif de l'échange plus traitement par rapport à l'échange seulement ou le traitement seulement. Quatre stratégies de gestion ont été modélisées : aucune gestion, l'échange des eaux de ballast, le traitement des eaux de ballast et l'échange plus traitement. Le traitement a été modélisé en appliquant la norme D-2 à la totalité ou à la moitié des voyages afin d'évaluer son efficacité en fonction de différents taux de conformité des rejets des eaux de ballast. Ces scénarios de gestion ont été appliqués à cinq voies de navigation au Canada (c'est-à-dire, la voie internationale du Pacifique, la voie internationale de l'Atlantique, la voie internationale des Grands Lacs et fleuve Saint-Laurent [GLFSL], la voie internationale de l'Arctique et la voie intérieure de l'Arctique). Les scénarios de gestion ont également été évalués selon la salinité des ports, étant donné que les conditions environnementales comme la salinité sont connues pour influer sur l'efficacité des échanges des eaux de ballast.

L'efficacité de l'échange plus traitement par rapport au traitement seul variait selon les voies de navigation et les types d'habitats. Comme tous les navires adhéraient à la norme D-2, l'échange plus traitement était la stratégie de gestion la plus efficace pour atténuer les effets des établissements non indigènes de zooplancton dans la voie internationale des GLFSL et la voie internationale de l'Arctique, tandis que l'échange plus le traitement n'offrait pas de réduction supplémentaire des risques d'invasion pour l'un ou l'autre groupe taxonomique plutôt que le traitement seul pour les autres voies de navigation. Pour les combinaisons de salinité des ports d'origine et de destination, l'échange plus traitement a permis la plus grande réduction du risque d'établissement d'espèces lorsque la source de ballast était de l'eau douce ou de l'eau saumâtre et que le port de destination était de l'eau douce, alors que l'efficacité de l'échange plus traitement et du traitement seul était similaire pour toutes les autres combinaisons de salinité des ports d'origine et de destination. Lorsque la norme D-2 a été appliquée à seulement 50 % des voyages, l'échange plus traitement a considérablement réduit le risque d'établissement lorsque la source de ballast était de l'eau douce, quelle que soit la salinité de l'environnement destinataire.

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