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Document de recherche 2019/009

Les conditions océanographiques chimiques et biologiques dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent en 2017

Par Blais, M., Galbraith, P.S., Plourde, S., Scarratt, M., Devine, L. et Lehoux, C.

Résumé

Un aperçu des conditions océanographiques chimiques et biologiques du golfe du Saint-Laurent (GSL) en 2017 est présenté dans le cadre du Programme de Monitorage de la Zone Atlantique (PMZA). Les données du PMZA, ainsi que celles provenant de programmes de monitorage régionaux, sont analysées et présentées en fonction des moyennes à long terme et ce, dans le contexte d'un réchauffement ayant commencé en 2010. Les concentrations d’oxygène à 300 m ont atteint un minimum record dans plusieurs régions du GSL en 2017. Les anomalies négatives des concentrations d’oxygène en profondeur étaient particulièrement fortes dans le centre du GSL et dans la région du détroit de Cabot. Les inventaires de nitrate dans la couche de surface (0–50 m) étaient généralement près de la normale partout dans le GSL et ce, tout au long de l’année. Cependant, ils étaient au-dessus de la normale dans les eaux profondes de l’est du GSL (eGSL), ce qui a été observé depuis 2012 en lien avec des intrusions d’eaux plus chaudes et plus salées. Les concentrations de chlorophylle a (chl a) intégrées verticalement (0–100 m) étaient sous la normale dans l’ouest du GSL (oGSL) et au-dessus de la normale dans le sud du GSL (sGSL) durant l’été et l’automne. D’ailleurs, dans le sGSL, les anomalies positives de chl a étaient les plus fortes rencontrées depuis 2002. Cependant, selon les images satellitaires, l’amplitude de la floraison printanière était sous la normale partout dans le GSL, incluant le sGSL. Les estimés satellitaires montrent tout de même des moyennes annuelles près de la normale pour la chl a en surface, malgré la faible biomasse printanière. L’abondance des dinoflagellés a atteint un creux record à la station Rimouski en 2017, alors qu’elle était au-dessus de la normale à la station de la vallée de Shediac, conjointement à celles des flagellés et des ciliés à cet endroit. En 2017, la biomasse de zooplancton était sous la moyenne à long-terme partout dans le GSL, mais l’abondance des principaux groupes fonctionnels et des principales espèces de zooplancton étaient au-dessus de la normale dans l’eGSL, à l’exception de Calanus hyperboreus. Dans l’oGSL et le sGSL, l’abondance de C. finmarchicus, Pseudocalanus spp. et le nombre total de copépodes ont tous montré des anomalies négatives. C’est d’ailleurs la première fois depuis 2012–2013 que des anomalies négatives sont enregistrées pour Pseudocalanus spp. Depuis 2008, des anomalies positives pour l’abondance des petits calanoïdes ont été rapportées dans l’ensemble du GSL. Cependant, en 2017, seules les stations de Rimouski et de l’eGSL ont montré des anomalies positives pour cet indice. Des abondances plus élevées que la normale pour les espèces de copépodes associées à l’eau chaude ont été observées à nouveau en 2017 dans l’ensemble du GSL, poursuivant une tendance observée depuis 2011. Contrairement aux dernières années, le développement de C. finmarchicus était en retard à la station Rimouski en 2017. Certaines des dynamiques observées pour le phytoplancton et le zooplancton en 2017 pourraient être le fruit de l’apport d’eau douce depuis le fleuve St-Laurent qui était bien au-dessus de la normale en mai et juin 2017 et des températures des eaux profondes plus chaudes que la normale tout au long de l’année.

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